Une histoire de pommes : reconstitution de la culture fruitière à Montréal de 1870 à 1910


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Mots-clés

  • Pommes
  • Fruits
  • Maraîchage
  • Apples
  • Market Gardening
  • Commercialization
  • Urbanization
  • Experimentation
  • Horticultural Societies
  • 19th century
  • 20th century
  • Commercialisation
  • Urbanisation
  • Expérimentation
  • Montréal
  • 19e siècle
  • Pomoculture
  • 20e siècle
  • Sociétés horticoles

Organisme subventionnaire

Résumé

Notre mémoire se concentre sur la pomme et la place que celle-ci occupait dans le paysage urbain de Montréal à la fin du 19e siècle. Si la culture fruitière et sa disparition de Montréal ont déjà été établies, l’histoire des vergers montréalais demeure méconnue. Qui les cultivait et que récoltaient les horticulteurs ? Nous voulons comprendre comment la culture fruitière s’est adaptée à un environnement de plus en plus urbain, et nous avons trouvé la réponse grâce aux fruits cultivés dans les vergers montréalais. L’urbanisation a joué un double rôle : elle a créé un marché urbain toujours plus gourmand pour des produits maraîchers tout en empiètement sur les terres agricoles. Nous avons observé ce processus d’urbanisation dans trois secteurs : dans les vergers du Golden Square Mile qui ont continué de produire dans les arrière-cours des grandes demeures bourgeoises; sur les terres agricoles d’Outremont et de Côte-des-Neiges qui se sont fragmentées, ce qui a permis la culture fruitière côte à côte avec le développement de nouveaux quartiers; enfin dans les vergers à proximité du chemin de fer du C.P.R. dans le secteur du canal de Lachine, qui continuèrent de produire au-delà de 1910. Le fruit en lui-même est une composante centrale de notre analyse. De fait, nous avons cherché à saisir les changements qui se produisent dans les vergers au travers des fruits cultivés. L’adaptation au marché urbain se manifeste sous la forme d’une relation de maraîchage ; la production de fruits profitables afin de répondre à la demande urbaine. Entre 1870 et 1910, la production fruitière s’uniformise, et les producteurs misent sur un nombre réduit de variétés dites profitables. Parallèlement à une réduction généralisée, certains producteurs montréalais ont expérimenté différents types de fruits afin de trouver la variété la plus adaptée au climat montréalais ou la plus résistante aux contraintes de l’exportation. Ces transformations s’inscrivent dans un processus de commercialisation de la pomiculture qui se produit à l’échelle de la province et dont Montréal est l’épicentre, grâce à sa société horticole, la Montreal Horticultural and Agricultural Society. En somme, notre recherche met en lumière une facette méconnue de l’histoire de Montréal en étudiant les fruits cultivés sur son territoire à une époque où la ville remplace résolument la campagne.


Our memoir is about the apple, and the place it occupied in Montreal’s urban landscape at the end of the 19th century. Apple culture and its disappearance from the city of Montreal was known. However, little was known about the orchards themselves, who cultivated them and what did they grow? We sought to understand how fruit cultivation adapted to an increasingly urban environment between 1870 and 1910, and we found our answer through the study of the fruits cultivated in those orchards. In the late 19th century, urbanization played a double role: it created an ever-hungry urban market for fresh products while encroaching on farmland to house a growing population. We observed the process of urbanization in three sectors. We noticed that orchards continued to produce in backyards in the Golden Square Mile, that in Cote-des-Neiges or Outremont farmlands were fragmented to allow both fruit production and development of new neighborhoods, and that nearby the C.P.R railway orchards kept on producing even after 1910. The fruit itself was a central part of our analysis as we sought to understand the changes happening in the orchards through the fruits cultivated. The adaptation to urban markets manifests itself through market gardening, or the selection of profitable fruits specifically produced to answer urban demand. Between 1870 and 1910, we observed the uniformization of fruit production as producers selected a reduced variety of fruit, privileging those identified as profitable. At the same time, some producers experimented with hundreds of cultivars in order to select fruits that were resistant to harsh winters or the difficult conditions of transatlantic exportation. These transformations are part of the commercialization of apple production that was happening in the province of Quebec, and of which Montreal was the epicenter thanks to its horticultural society, the Montreal Horticultural and Agricultural Society. Our research sheds a new light on the history of Montreal with a study of its fruits and orchards at a time where the city overtakes the countryside and replace its farmlands.

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