La problématisation du risque environnemental : une analyse critique du discours sur les migrations environnementales sur la scène onusienne
Date de publication
Autrices et auteurs
Identifiant ORCID de l’auteur
Contributrices et contributeurs
Direction de recherche
Publié dans
Date de la Conférence
Lieu de la Conférence
Éditeur
Cycle d'études
Programme
Affiliation
Mots-clés
- migration environnementale
- réfugiés climatiques
- climate change
- environmental disruptions
- critical discourse analysis
- risk society
- criminology
- green criminology
- changements climatiques
- perturbations environnementales
- analyse critique du discours
- société du risque
- criminologie
- criminologie verte
- environmental migration
- climate refugees
Organisme subventionnaire
Résumé
La littérature existante à propos des migrations environnementales laisse présager un fort engouement pour le sujet malgré l’absence d’un consensus définitionnel et de dispositions légales à l’international. Le projet de mémoire observe, à partir de 133 éléments discursifs, comment la problématisation des migrations environnementales s’articule sur la scène onusienne en fonction de la provenance Nord-Sud (N/S) des États membres. Sachant qu’aucun État ne remet en question les perturbations climatiques et environnementales (PCE), l’analyse des jeux de pouvoir N/S permet d’observer le discours véhiculé à propos de ces migrations en plus de repérer les similitudes et les différentes ruptures y étant associées. Allant au-delà des conceptions habituelles, il s’agit d’analyser le discours portant sur les migrations environnementales en s'inspirant d’une approche cosmopolitique (Beck,2016). Par l’analyse critique du discours (ACD), les concepts mis de l’avant par Beck (2016) et la théorie de la criminologie verte, le mémoire expose les jeux discursifs produits entre les États du Nord et du Sud global à propos des migrations environnementales. L’étude du discours permet de réfléchir aux inégalités sous-jacentes à la diffusion d’une problématisation où est maintenue un flou quant au caractère global de la problématique, en plus de souligner la faible capacité d’adaptation des populations du Sud. Il sera donc question d’exposer comment le discours actuel à propos du risque, correspondant aux migrations environnementales, favorise le statuquo et empêche l’émergence d’un changement de paradigme quant à cette problématique de sécurité humaine.
Existing literature on environmental migration shows a significant interest in the topic despite the lack of a clear definition and of an international legal framework. This thesis examines how the issue of environmental migrations is articulated within the UN, considering the North-South origins of member states. Since no state denies climate change and environmental disruptions, analyzing North-South power dynamics reveals how these migrations are discussed, highlighting both similarities and differences. The aim is to analyze the discourse on environmental migrations from a cosmopolitan perspective (Beck, 2016). Using critical discourse analysis (CDA), Beck's concepts, and green criminology theory, the thesis explores the discursive interactions between the global North and South regarding environmental migrations. The study of these discourses sheds light on the underlying inequalities in how the issue is framed and emphasizes the limited adaptive capacity of Southern populations. The goal is to uncover how the current discourse on environmental migration risks perpetuates the status quo and obstructs the emergence of a new paradigm addressing this human security issue.