Scepticisme du cinéma, scepticisme de Gus Van Sant : étude de la tétralogie de Gus Van Sant à partir de la philosophie de Stanley Cavell


Thèse ou mémoire / Thesis or Dissertation

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Mots-clés

  • Cinéma
  • Cinema
  • Scepticisme
  • Skepticism
  • Gus Van Sant
  • Stanley Cavell
  • Philosophie
  • Philosophy

Organisme subventionnaire

Résumé

Ce mémoire vise à explorer le lien étroit unissant le scepticisme philosophique, le dispositif cinématographique et la tétralogie de Gus Van Sant : Gerry, Elephant, Last days et Paranoid Park. À partir de la philosophie de Stanley Cavell, il sera d’abord question de développer le scepticisme comme condition d’existence et non plus comme doctrine philosophique. Stanley Cavell fait bifurquer le problème sceptique de la cognition vers l’éthique et nous verrons comment Gus Van Sant, en proposant un cinéma du désoeuvrement et de la mélancolie où l’individu est en rupture avec le monde, rejoint cette dimension éthique du scepticisme par le cinéma. Ensuite, il s’agira de voir comment le dispositif cinématographique est l’expression même du scepticisme cavellien et comment il permet de tendre vers le perfectionnisme moral en imposant la reconnaissance de son existence à travers la décision morale. Enfin, nous verrons comment Gus Van Sant, en réinventant le plan-séquence et le ralenti, répond singulièrement au problème posé par le scepticisme en réintégrant l’individu dans le monde à force de manipulations formelles qui sont autant de réponses au désoeuvrement contemporain comme condition existentielle. Ces réponses trouvées par Gus Van Sant ne sont pas des solutions, mais une exploration des dimensions d’un problème qu’il renouvèle : le scepticisme.


This thesis aims to explore the close ties between philosophical skepticism, the cinematic apparatus and Gus Van Sant's tetralogy of films: Gerry, Elephant, Last Days and Paranoid Park. From Stanley Cavell’s philosophical perspective, we will first address the question of skepticism as a condition of existence rather than a philosophical doctrine. Stanley Cavell redirects the skepticism problem of cognition towards ethics and we will look at how Gus Van Sant meets the ethical dimension of skepticism by offering a cinema of idleness and melancholia in which individuals are at odds with the world. Furthermore, we will study how the cinematic apparatus is the very expression of Cavellian skepticism and how it moves toward moral perfectionism by forcing the recognition of our existence through moral decision-making. Finally, we will look at how Gus Van Sant, in a singular manner, addresses the problem raised by skepticism by reinventing the sequence shot and the slow motion, and therefore reinstates the individual to the world through formal manipulations that respond to modern idleness as an existential condition. The answers Gus Van Sant has found are not solutions, but rather the exploration of the dimensions of a problem he is restating: skepticism.

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