Comment encadrer les travailleurs indépendants et précaires de la gig Economy? : réflexion sur le modèle coopératif belge Smart
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- Smartbe
- Précarité des travailleurs
- Gig economy
- Modèle coopératif
- Marché de l'emploi contemporain
- WODA
- Syndicat
- Organisation des travailleurs
- Droit du travail
Organisme subventionnaire
Résumé
Résumé
« Comment encadrer les travailleurs indépendants et précaires de la gig economy? Réflexion sur le modèle coopératif belge Smart ». Cette recherche porte sur l’encadrement des travailleurs précaires issus de la gig economy (l’économie de plateforme ou à la demande) via le modèle coopératif. En réponse aux nouvelles formes de capitalisme qui ont modifié le marché de l’emploi contemporain, certains groupes de travailleurs ont décidé de s’organiser et ont formé des coopératives dans plusieurs pays d’Europe. Cette idée leur permet de mutualiser plusieurs services et d’accéder à certaines protections sociales. Le principe est que le travailleur autonome parvient à obtenir un statut de salarié, mais de la coopérative, et ce, pour la durée du contrat. En Belgique, le modèle Smart existe déjà depuis une vingtaine d’années. Il s’est ensuite développé dans sept pays d’Europe. Il est toutefois uniquement rentable en Belgique. Plusieurs coopératives coexistent maintenant. Bien que ce modèle soit imparfait et que plusieurs critiques lui soient adressées, ces coopératives répondent à un besoin de protection des travailleurs indépendants. Ces initiatives, nées et développées au sein de contextes institutionnels particuliers, sont-elles « exportables »? Dit autrement, est-ce que ces initiatives, permettant de contrer la précarité de plusieurs travailleurs n’ayant pas accès à la syndicalisation traditionnelle, pourraient être développées ailleurs dans le monde? Le travail dirigé tente donc de répondre aux questions suivantes; comment les coopératives de travailleurs autonomes pourraient-elles s’implanter au Québec? Est-ce que cette expérimentation institutionnelle pourrait être une nouvelle forme de revitalisation de l’action syndicale? C’est grâce aux théories de renouveau syndical de Murray (2017) que ce travail a été majoritairement théorisé. Le travail dirigé a démontré que les coopératives de travailleurs autonomes ne pourraient pas s’implanter à première vue au Québec sans une réflexion sérieuse de la part des centrales syndicales, sans des adaptations majeures du modèle coopératif belge et sans une modification du cadre juridique québécois. Ensuite, ce travail dirigé réfléchit à la possibilité de pousser le modèle malgré les limites afin d’en faire une expérimentation institutionnelle tout comme l’a fait Smart il y a une vingtaine d’années. Vu la montée fulgurante des emplois précaires découlant de la gig economy ainsi que la difficulté pour les syndicats de renouveler leur membership, il s’agit d’une opportunité pour les syndicats de s’intéresser à ces travailleurs traditionnellement exclus des zones syndicables (Haiven, 2006).
« How to organize the independent and precarious workers of the gig economy? Reflections on the Belgian Smart cooperative model ». This research focuses on the supervision of precarious workers from the gig economy via the cooperative model. In response to the new forms of capitalism that have altered the contemporary job market, certain groups of workers have decided to organize themselves and have formed cooperatives in several European countries. This idea enables them to pool a number of services and gain access to certain social protections. The principle is that the self-employed worker obtains employee status, but from the cooperative, for the duration of the contract. In Belgium, the Smart model has been around for some twenty years. It has since spread to seven European countries. However, it is only profitable in Belgium. Several cooperatives now coexist. Although this model is imperfect, and has been criticized on several counts, these cooperatives respond to a need to protect self-employed workers. Are these initiatives, born and developed within specific institutional contexts, "exportable"? In other words, could these initiatives, which counter the precariousness of many workers who have no access to traditional unionization, be developed elsewhere in the world? How could worker cooperatives become established in Quebec? Could this institutional experiment be a new way of revitalizing union action? Murray's (2017) theories of union renewal were used to theorize this work. This research showed that worker cooperatives could not, at first glance, take root in Quebec without serious reflection on the part of central labour unions, major adaptations of the Belgian cooperative model and changes to the Quebec legal framework. Secondly, this directed work reflects on the possibility of pushing the model beyond its limits as an institutional experiment, just as Smart did some twenty years ago. Given the dramatic rise in precarious employment resulting from the gig economy, and the difficulty for unions to renew their membership, this is an opportunity for unions to take an interest in these workers traditionally excluded from unionizable areas (Haiven, 2006).
« How to organize the independent and precarious workers of the gig economy? Reflections on the Belgian Smart cooperative model ». This research focuses on the supervision of precarious workers from the gig economy via the cooperative model. In response to the new forms of capitalism that have altered the contemporary job market, certain groups of workers have decided to organize themselves and have formed cooperatives in several European countries. This idea enables them to pool a number of services and gain access to certain social protections. The principle is that the self-employed worker obtains employee status, but from the cooperative, for the duration of the contract. In Belgium, the Smart model has been around for some twenty years. It has since spread to seven European countries. However, it is only profitable in Belgium. Several cooperatives now coexist. Although this model is imperfect, and has been criticized on several counts, these cooperatives respond to a need to protect self-employed workers. Are these initiatives, born and developed within specific institutional contexts, "exportable"? In other words, could these initiatives, which counter the precariousness of many workers who have no access to traditional unionization, be developed elsewhere in the world? How could worker cooperatives become established in Quebec? Could this institutional experiment be a new way of revitalizing union action? Murray's (2017) theories of union renewal were used to theorize this work. This research showed that worker cooperatives could not, at first glance, take root in Quebec without serious reflection on the part of central labour unions, major adaptations of the Belgian cooperative model and changes to the Quebec legal framework. Secondly, this directed work reflects on the possibility of pushing the model beyond its limits as an institutional experiment, just as Smart did some twenty years ago. Given the dramatic rise in precarious employment resulting from the gig economy, and the difficulty for unions to renew their membership, this is an opportunity for unions to take an interest in these workers traditionally excluded from unionizable areas (Haiven, 2006).
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Notes
Travail dirigé présenté à l'École des Relations industrielles en vue de l'obtention du grade de Maître ès Sciences (M. Sc.) en Relations industrielles.
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