Usages de l'épistolaire dans la littérature française du XVIIIe siècle (Crébillon fils, Rétif de la Bretonne, Laclos)


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Mots-clés

  • Littérature française
  • Épistolaire
  • XVIIIe siècle
  • Crébillon
  • Libertinage
  • Rétif de la Bretonne
  • Laclos
  • French Litterature
  • XVIIIth century
  • Epistolarity

Organisme subventionnaire

Résumé

Résumé

La scène littéraire du XVIIIe est marquée par la profusion des romans épistolaires et libertins, qui connaissent un succès parallèle. Par l'imposition d’une structure communicationnelle propre à la lettre, le roman épistolaire trouve la voie de l'introspection et de la subjectivité et prend progressivement certaines libertés quant à l'expression de la passion : si La Nouvelle Héloïse de Rousseau et les romans anglais tels que la Clarissa de Richardson contribuent à accroître la popularité du roman par lettres, la quantité de romans épistolaires qui délaissent le thème de l’amour « pur » au profit de la peinture des exploits libertins témoigne de l’engouement du public pour ce genre nouveau. Selon nous, le roman épistolaire libertin relève d’une association particulièrement probante qui fait de la lettre le support privilégié du récit des anti-héros libertins. La recherche d’authenticité en littérature fait de la lettre un moyen d’expression privilégié, tandis que les conséquences d’une société en pleine mutation occupent une place particulière dans les récits libertins. Nous postulons une adéquation spécifique entre les deux genres : la subjectivité de la lettre permet au libertin de s’exprimer sans filtre narratif, tandis que le principe libertin de l’intrusion d’un tiers (dans les aventures amoureuses ou, comme ici, dans la correspondance) permet au lecteur de prendre connaissance de l’ensemble des lettres. Notre étude portera sur trois romans qui associent de différentes façon la parole du libertin à l’épistolaire : Les Heureux Orphelins de Crébillon, Le Paysan et la Paysanne pervertis de Rétif de la Bretonne et Les Liaisons dangereuses, de Laclos.
The eighteen-century literary scene is marked by the success of both epistolary and libertine novels. Through the imposition of a communicational structure specific to letters, the epistolary novel deals with introspection and subjectivity, and takes some liberties with the expression of passion: if La Nouvelle Héloïse by Rousseau and English novels such as Clarissa by Richardson contribute to the popularity of the epistolary novels, the aforementioned novels forgo the theme of “pure” love in order to describe the exploits of libertine characters. This major shift provokes the interest of the public towards this new genre. We think that letters are used as the favoured medium for the libertine’s narrative because of the successful combination of epistolary and libertine novels. The search for authenticity in literature makes letters the most pertinent means of expression, while the consequences of a changing society occupy a particular place in libertine novels. We suggest a specific compatibility between the two genres: the subjectivity that is inherent in letters allows the libertine character to express himself without any apparent narrative filter, and the libertine’s principle of intrusion allows the reader to access all the letters. The novels in our study (Les Heureux Orphelins by Crébillon, Le Paysan et la Paysanne pervertis by Rétif de la Bretonne et Les Liaisons dangereuses by Laclos) each associate the libertine’s speech and epistolarity in a different way.

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