Exploration des facteurs sociaux et spatiaux liés à la santé mentale et au bien-être des personnes âgées en milieu urbain
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Cycle d'études
Programme
Affiliation
Mots-clés
- Bien-être
- Santé mentale
- Daily mobility
- Activity space
- Social network
- Socio-spatial dynamics
- Older adult
- Urban environment
- Mobilité quotidienne
- Espace d’activité
- Réseau social
- Dynamiques socio-spatiales
- Personne âgée
- Milieu urbain
- Well-being
- Mental health
Organisme subventionnaire
Résumé
Contexte : Le Québec, à l’instar d’autres pays industrialisés, connaît un vieillissement rapide de sa population, et la recherche s’intéresse à mieux comprendre comment les personnes peuvent vieillir tout en optimisant leur santé mentale et leur bien-être. Pour garantir un vieillissement en bonne santé, il est notamment impératif de mieux comprendre comment les dimensions spatiales et sociales de la vie quotidienne influencent la santé mentale et le bien-être, car ces facteurs représentent des leviers potentiels importants d’intervention. Jusqu’à présent, peu d’études ont considéré simultanément le rôle des aspects liés à la mobilité quotidienne et des réseaux sociaux pour étudier la santé mentale et le bien-être. Or les dynamiques spatiales et sociales sont étroitement liées, et devraient être considérées conjointement Objectives : L’objectif principal de cette thèse est d’approfondir notre compréhension des dynamiques liant la mobilité quotidienne et les interactions sociales, et leurs liens avec les indicateurs de santé mentale chez les personnes âgées. Les objectifs spécifiques sont de (1) Faire une synthèse de la littérature existante sur la mobilité quotidienne, les concepts de relations sociales et leurs liens avec le vieillissement en bonne santé. Cette première étape vise à établir une solide base de connaissances pour guider la recherche. (2) Élaborer un cadre d’analyse des principales variables des réseaux sociaux, des espaces d’activité et des structures socio-spatiales combinées. (3) Examiner l’association entre les composantes socio-spatiales et divers indicateurs de santé mentale et de bien-être chez les personnes âgées. Méthodes : D’abord, une revue de littérature a été entreprise pour répondre au premier objectif de cette thèse (article 1). Les données d’espace d’activité et de réseaux sociaux des participants de l’étude QADA, âgés de 65 et plus, ont ensuite fait l’objet d’une analyse en composante principale pour répondre à l’objectif 2 (article 2). Finalement, l’utilisation de données similaires obtenues auprès de participants âgés de 55 ans et plus de la phase 2 de l’étude pancanadienne COHESION ont fait l’objet d’une analyse par composante principale (ACP) et les dimensions obtenues ont ensuite été utilisées pour examiner les liens entre les caractéristiques socio-spatiales et des mesures de dépression, anxiété, détresse psychologique et bien-être à l’aide d’une régression linéaire. Résultats : L’ACP portant sur les variables spatiales et sociales a fait ressortir 6 composantes représentant des indicateurs spatiaux, sociaux, et socio-spatiaux, à la fois dans la cohorte QADA et COHESION. Le facteur référant principalement à la fréquence des interactions sociales était associé aux trois mesures de santé mentale testées (dépression, anxiété, détresse psychologique), ainsi qu’avec la mesure de bien-être. En revanche, la composante de distribution spatiale était associée uniquement à la détresse psychologique. Ces résultats offrent des perspectives importantes sur les liens complexes entre la mobilité, les relations sociales et la santé mentale chez les personnes âgées, contribuant ainsi à éclairer les politiques de vieillissement et les interventions visant à améliorer leur bien-être psychologique. Conclusion : En résumé, la combinaison socio-spatiale révèle un élément crucial dans l’analyse de l’espace d’activité : elle met en avant l’interaction entre l’intensité des activités spatiales et la structure des réseaux sociaux. Cette observation montre comment certaines proximités dans les relations sociales peuvent se traduire par une proximité géographique, et vice-versa. En considérant ces deux aspects conjointement, nous obtenons une vision plus complète des liens complexes entre les relations et interactions sociales et l’espace, et leurs liens avec la santé mentale chez les personnes âgées.
Context: Quebec, like other developed countries, is experiencing a rapid aging of its population. Research is focused on better understanding how people can age while optimizing their mental health and well-being. To ensure healthy aging, it is imperative to better understand how the spatial and social dimensions of daily life influence mental health and well-being. These factors represent important potential levers for intervention. To date, when studying mental health and well-being, few studies have simultaneously considered the role of aspects related to daily mobility and social networks and interactions. However, spatial and social dynamics are closely linked and should be considered together. Objectives: From a public health perspective, the main objective of this work is to deepen our understanding of the dynamics linking daily mobility and social interactions, and how they relate to mental health indicators in the elderly. The specific objectives are to: (1) Synthesize the existing literature on daily mobility, concepts of social relationships, and how they relate to healthy aging. The aim of this first step is to establish a solid knowledge base that will guide the research. (2) Develop a framework for the analysis of the main variables of the combined social networks, spaces of activity, and socio-spatial structures. (3) Examine the relationship between the socio-spatial components and different indicators of the mental health and well-being of older people. Methods: First, a review of the literature was conducted in order to address the first objective of this thesis (Article 1). Then, to address objective 2 (article 2), activity space and social network data from QADA study participants aged 65 years and older were subjected to principal component analysis. Finally, similar data obtained from participants aged 55 and older in phase 2 of the pan-Canadian COHESION study were subjected to PCA. The resulting dimensions were then used to examine the associations between socio-spatial characteristics and measures of the symptoms of depression, anxiety, psychological distress, and well-being using linear regression. Results: Principal component analysis of the spatial and social variables revealed 6 components representing spatial, social, and socio-spatial indicators in both the QADA cohort and the COHESION cohort. The factor mainly related to the frequency of social interactions was associated with the three mental health measures tested (depression, anxiety, psychological distress) and with the well-being measure. In contrast, the spatial distribution component had an association only with psychological distress. These findings may inform aging policies and interventions aimed at improving psychological well-being by providing important insights into the complex relationships among mobility, social relationships, and mental health in older adults. Conclusions: To summarize, the socio-spatial combination reveals a crucial element in analyzing activity space: it highlights the interaction between the intensity of spatial activities and the structure of social networks. This observation shows how a certain degree of proximity in social relations can be translated into geographical proximity, and vice versa. The consideration of these two aspects together gives us a more complete picture of the complex links between social relationships and interactions and space, and their relationship to mental health in older people.