Discours de paix de l’Église catholique canadienne-française durant l’entre-deux-guerres


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  • Église catholique
  • catholicisme
  • Catholicism
  • Jesuits
  • Missionary Oblates of Mary Immaculate
  • Dominicans
  • Peace
  • Pacifism
  • Jésuites
  • Oblats de Marie-Immaculée
  • Dominicains
  • Paix
  • Pacifisme
  • Église
  • Catholicisme
  • Church

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Fonds de recherche du Québec - Société et culture (FRQSC)

Résumé

Ce mémoire a pour objet de comprendre le rapport à la paix qu’entretient l’Église catholique au Canada français à une époque, l’entre-deux-guerres, où partout ailleurs en Occident émerge un engouement pour la paix et le pacifisme. Le Canada français demeure curieusement étranger à cet élan : peu d’engagements pacifistes y sont observables avant 1945. Pour comprendre cet apparent désintérêt, nous postulons que le discours de paix de l’Église catholique y a fait concurrence au pacifisme. Pour comprendre ce message chrétien de paix, nous avons étudié la presse écrite de trois ordres réguliers implantés au Québec et en Ontario : l’École sociale populaire et les Semaines sociales du Canada des Jésuites ; la Revue dominicaine des Dominicains ; et la Revue de l’Université d’Ottawa des Oblats de Marie-Immaculée. Fortement inspirés par les méthodes de la philosophie thomiste et de la sociologie leplaysienne, les auteurs étudiés postulent la primauté du spirituel sur le matériel. Il s’ensuit que la réforme des mœurs prime sur celle des structures, et que les clercs doivent préparer les consciences en amont pour que la paix soit implantée en aval par les laïcs. Selon cette logique, la paix internationale ne peut être que l’aboutissement de la paix sociale, qui elle-même doit résulter du projet de rechristianisation de la société par l’Église. Ce rapport à la paix amène les auteurs étudiés à adopter trois postures contrastées vis-à-vis des initiatives pacifistes qui tentent de s’implanter au Québec durant l’entre-deux-guerres : l’indifférence, car la guerre n’est qu’un symptôme de maux plus profonds ; la méfiance, car le pacifisme est trop à gauche, trop antifasciste et pas assez anticommuniste ; l’engagement, car, au-delà de leurs réticences, les catholiques voient dans ce mouvement un signe des temps auquel ils doivent s’accorder, et tentent de le coopter afin d’y faire triompher les valeurs de l’Église.


This research aims to understand the peace discourse of the Catholic Church in French Canada during the interwar era, a period that saw the emergence of a genuine peace movement throughout the West. Curiously, French Canada remained unaffected by this impetus: few pacifist initiatives can be observed there before 1945. To understand this apparent lack of interest, we postulate that the Catholic Church’s message of peace competed with pacifism. To understand this Christian message of peace, we studied the publications of three religious orders based in Quebec and Ontario: the Jesuits’ École sociale populaire and the Semaines sociales du Canada; the Dominicans' La Revue dominicaine; and the Missionary Oblates of Mary Immaculate’s University of Ottawa quarterly. Strongly inspired by the methods of Thomistic philosophy and Le Plays’ School of sociology, the studied authors postulate the primacy of the spiritual over the material. It follows that the reform of morals takes precedence over that of structures, and that the clergy must first prepare people’s minds, so that peace can subsequently be implanted by the laity. According to this logic, international peace can only be the outcome of social peace, which in turn must be the result of the Church's project to re-Christianize society. This conception of peace led these authors to adopt three contrasting postures regarding the pacifist initiatives who attempted to take root in Quebec between the wars: indifference, because war was only a symptom of deeper ailments; distrust, because pacifism was too leftleaning, too anti-fascist and not anti-communist enough; commitment, because, beyond their reticence, Catholics saw in this movement a sign of the times to which they had to agree, and tried to co-opt it to assert the Church's values.

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