Variation in early language experiences and their impact on general language and memory abilities


Thèse ou mémoire / Thesis or Dissertation

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Doctorat / Doctoral

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Mots-clés

  • Acquisition du langage
  • Développement de la mémoire
  • Acquisition atypique du langage
  • Exposition à la langue des signes
  • Language acquisition
  • Memory development
  • Atypical language acquisition
  • Exposure to sign language

Organisme subventionnaire

Résumé

Pierce, Genesee, Delcenserie et Morgan (2017) ont proposé que les variations en termes de moment, de qualité et de quantité de l'apport linguistique au cours des premiers stades du développement sont liées à des variations du développement de la mémoire de travail phonologique et, à leur tour, aux résultats ultérieurs de l'apprentissage du langage. Les deux premières études de la présente thèse ont examiné cette hypothèse en utilisant une approche directe multi-groupes, permettant d’investiguer des variations d’apport linguisitique entre différents groupes. La première étude a examiné les capacités langagières de trois groupes d'enfants à risque pour l'apprentissage du langage : les enfants porteurs d'implants cochléaires n’ayant pas été exposés à la langue des signes, les enfants souffrant d’un trouble développemental du langage et les enfants adoptés à l'étranger. Deux groupes contrôle composés d'enfants ayant un développement typique et étant soit monolingues ou apprenants d'une deuxième langue ont également été inclus. La seconde étude a examiné les capacités de mémoire phonologique des ces mêmes groupes d'enfants ainsi que les liens entre leurs habiletés langagières et mnésiques. L'impact de la variation des expériences linguistiques précoces a fait l'objet d'une troisième étude qui, cette fois, a examiné cette variation dans des groupes d’enfants sourds porteurs d’implants cochléaires. En effet, cette étude a examiné les capacités de langage et de mémoire phonologique d'enfants sourds porteurs d'implants cochléaires qui ont été exposés très tôt et à court terme à une langue des signes non-native dispensée par leurs parents entendants. Ces enfants ont été comparés à des enfants normoentendants ainsi qu'à des enfants sourds n’ayant jamais été exposés à la langue des signes – donc à des enfants qui ont subi une privation linguistique totale ainsi qu’un retard d’exposition langagière avant leur implantation. Dans chacune des études, les enfants apprenaient le français, comme première ou deuxième langue, et ont été appariés en fonction de l'âge, du sexe assigné à la naissance et du statut socio- économique, ainsi que d'autres facteurs spécifiques au groupe. Ils étaient âgés de cinq à sept ans au moment des études. Dans chaque étude, une large batterie de tests de langage et de mémoire ainsi que des mesures contrôle, évaluant l'attention auditive, la vitesse de traitement, le raisonnement fluide et le développement socio-émotionnel, ont été administrées aux différents groupes. Les résultats des études 1 et 2 suggèrent que les enfants dont l'accès ou la capacité à traiter l’apport linguistique dès la naissance est limitée courent un plus grand risque de difficultés de i langage et de mémoire phonologique que les enfants dont l’apport linguistique est retardé, mais par ailleurs normal ou relativement normal. Cela s'est avéré pour les mesures des capacités langagières générales ainsi que pour les mesures des capacités de mémoire phonologique, mais aussi pour la mémoire de travail non verbale. En outre, des relations développementales différentes entre la mémoire phonologique et le langage ont été constatés chez les groupes d’intérêt comparativement aux groupes contrôles. Cela vient appuyer l’hypothèse selon laquelle les expériences linguistiques au début de la vie ont une incidence sur le développement du langage en raison de leurs effets sur le développement de la mémoire phonologique. Les résultats de l'étude 3 soulignent l'importance supplémentaire d'examiner les effets des variations de l'apport linguistique précoce sur le développement des compétences langagières et de la mémoire phonologique, mais cette fois au sein d’un groupe, celui des enfants sourds porteurs d’implants cochléaires. Les résultats suggèrent que même une exposition de courte durée à la langue des signes non native a des effets positifs sur les capacités générales de langage et de mémoire phonologique – la durée totale de l'exposition à la langue des signes étant le meilleur prédicteur des performances des enfants sourds dans ces domaines. Les présentes données suggèrent qu'un apport linguistique limité en quantité et de qualité sous-optimale peut aider à surmonter les effets négatifs d'une privation totale de langage et d'une exposition tardive à l'apport linguistique. Les études examinant les variations entre les groupes, ainsi qu’à l'intérieur des groupes, en ce qui concerne le moment, la qualité et la quantité de l'apport linguistique au cours des premiers stades du développement, ainsi que son impact sur les habiletés cognitives, permettent non seulement d’éclairer les théories de la psychologie du développement, mais aussi les pratiques cliniques qui permettront de maximiser le développement et le potentiel d'apprentissage des enfants (Norbury, 2019).


Pierce, Genesee, Delcenserie and Morgan (2017) proposed that variations in the timing, quality and quantity of linguistic input during early development are linked to variations in the development of phonological working memory and, in turn, to later language learning outcomes. The first two studies in the present dissertation examined this hypothesis using a direct multi-group approach, enabling the investigation of variations in linguistic input between different groups. The first study examined the general language abilities of three groups of children at risk for language learning: children with cochlear implants who had not been exposed to sign language, children with a developmental language disorder, and internationally adopted children. Two control groups of typically developing children who were either monolingual or second language learners were also included. The second study examined the phonological memory abilities of these same groups of children, and the links between their language and phonological memory skills. The impact of variations in early language experiences was the subject of a third study, which, this time, examined variations in groups of deaf children with cochlear implants. Specifically, the third study examined the language and phonological memory abilities of deaf children with cochlear implants who had had early short-term exposure to nonnative sign language provided by their hearing parents. Deaf children with short-term exposure to nonnative sign language before and after cochlear implantation were compared with normal-hearing children and with deaf children with CIs who had never been exposed to sign language – thus who had undergone total language deprivation and delayed language exposure prior to implantation. In each study, the children were learning French as a first or second language, and were matched for age, sex assigned at birth and socio-economic status, as well as other group-specific factors. They were between five and seven years of age at the time of testing. In all three studies, a large battery of language and phonological memory tests, as well as control measures assessing auditory attention, processing speed, fluid reasoning and socio-emotional development, were administered to the different groups. The results of Study 1 and Study 2 suggest that children with limited access to or ability to process early language input are at greater risk for language learning than children with delayed input to an additional language but otherwise typical or relatively typical early input. This was true on measures of general language ability as well as on measures of phonological memory abilities, but also on nonverbal working memory. As well, differential developmental relationships between iii phonological memory and language among the groups of interest in comparison to the typically- developing monolingual and second language learner groups were found – supporting the hypothesis that language experiences early in life are consequential for language development because of their effects on the development of phonological memory. The results of Study 3 underline the additional importance of examining the effects of variations in early language input on the development of language skills and phonological memory, but this time within the same group, that of deaf children with cochlear implants. The results indeed suggest that even short-term exposure to non-native sign language has positive effects on general language and phonological memory skills with the total duration of exposure to sign language being the best predictor of deaf children's performance in these areas. The results suggest that language input that is limited in quantity and suboptimal in quality can help overcome the negative effects of total language deprivation and delayed exposure to language input. Studies examining between-group and within-group variations in the timing, quality and quantity of language input during early development, and its impact on cognitive skills, not only inform developmental psychology theories, but also clinical practices that will maximize children's development and learning potential (Norbury, 2019).

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