Sex differences in associations of neurocognitive functioning and depression with cannabis use in adolescents


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Doctorat / Doctoral

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Mots-clés

  • Adolescence
  • Cannabis Use
  • Cognitive Function
  • Consommation de cannabis
  • Symptômes dépressifs
  • Dipressive Symptoms

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FRQS

Résumé

Résumé

La recherche sur l'utilisation du cannabis s'est rapidement développée ces dernières années en réponse à l'évolution du paysage politique. Cependant, les études portant sur le rôle modérateur du sexe dans l’usage du cannabis et les facteurs associés en sont encore à leurs débuts. L’étude des préoccupations liées au sexe nécessite davantage de constance et de cohésion dans l’évaluation des effets du cannabis. En procédant ainsi, nous pourrons mieux prévenir et réduire les inégalités en matière de santé liées à la consommation de cannabis. Une meilleure compréhension des interactions entre les facteurs spécifiques au sexe permettra de développer des stratégies plus adaptées en matière de promotion de la santé, de réduction des méfaits et de traitement ciblé pour les hommes et les femmes. Étude 1. Un modèle en panel croisé des différences entre les sexes dans la relation réciproque entre la consommation de cannabis et les symptômes dépressifs à l'adolescence Bien que la cooccurrence entre la consommation de cannabis (CC) et les symptômes dépressifs (SD) ait été démontrée dans des études antérieures, leur relation séquentielle et l’effet modérateur du sexe restent incertains. Cette étude visait à déterminer si la CC prédit des changements dans les SD ou inversement, en tenant compte du rôle modérateur du sexe durant l’adolescence. Les participants étaient 3 826 élèves du secondaire issus de l’étude de cohorte Co-Venture, menée dans des écoles secondaires du Grand Montréal. Ces adolescents ont participé à des enquêtes annuelles évaluant leur CC et leurs SD. Nous avons testé l'hypothèse de l'effet du cannabis (où la CC contribue à l’apparition ultérieure des SD) ainsi que l'hypothèse de l'automédication (où les individus consomment des substances pour soulager des symptômes psychologiques pénibles). À l'aide d'un modèle en panel croisé à effets aléatoires (RI-CLPM), nous avons analysé les différences intra-individuelles permettant d’observer si une augmentation de la CC chez un individu entraîne une augmentation subséquente de ses SD, et vice versa, tout en considérant le sexe comme modérateur. Les analyses ont été réalisées avec MPLUS.8. Les résultats montrent que l'aggravation des SD prédit une augmentation plus marquée de la fréquence de la CC entre le début et la fin de l’adolescence, avec une association plus forte chez les filles. En revanche, une augmentation de la CC chez les garçons précède une augmentation des SD l'année suivante. Ces résultats appuient l'hypothèse de l'automédication chez les filles, indiquant que la CC est associée à des SD précoces. Chez les garçons, les résultats confirment plutôt l’hypothèse de l'effet du cannabis. Ces connaissances peuvent être utilisées pour adapter différemment les stratégies de prévention et d’intervention pour les adolescents en fonction de leur sexe, notamment en ce qui concerne le dépistage et le traitement de la CC et des SD. Étude 2. Différences entre les sexes dans la consommation de cannabis et d’alcool et le fonctionnement neurocognitif chez les adolescents D’importants changements neurocognitifs surviennent durant l’adolescence, faisant de cette période l’une des phases développementales les plus critiques de la vie. Par ailleurs, c'est souvent à cette période que les jeunes commencent à expérimenter la consommation de substances. Plusieurs études ont mis en évidence les associations différentielles entre la consommation d’alcool et de cannabis et le fonctionnement neurocognitif des filles et des garçons. Cependant, la majorité des recherches sur les effets spécifiques au sexe dans la neuroscience des addictions repose sur des études transversales, avec des données limitées en termes de variabilité des mesures. Compte tenu de l'importance des effets spécifiques au sexe dans les études sur les addictions et afin de combler ces lacunes, cette étude a comparé le fonctionnement neurocognitif des adolescents en fonction de leur sexe dans le contexte de la consommation d'alcool et de cannabis, en utilisant un design longitudinal avec des mesures répétées. Les participants étaient 3 826 élèves du secondaire (47 % de filles, âge moyen = 12,7 ans) issus de 31 écoles secondaires du Grand Montréal. Ils ont complété des enquêtes annuelles pendant cinq années consécutives (de la 7ᵉ à la 11ᵉ année) évaluant leur consommation d’alcool et de cannabis ainsi que leur fonctionnement neurocognitif (mémoire de travail, mémoire différée, raisonnement perceptif et contrôle inhibiteur). L’analyse a porté sur les associations longitudinales entre chaque prédicteur (consommation d’alcool et de cannabis) et chaque variable de fonctionnement neurocognitif, avec le sexe comme modérateur. Des modèles linéaires multiniveaux ont été utilisés pour évaluer l’impact de la consommation d’alcool et de cannabis sur ces quatre domaines cognitifs. Les résultats révèlent une interaction significative entre le sexe et les fluctuations intra-individuelles, indiquant que l’effet des variations annuelles de la CC sur la mémoire de travail est plus faible chez les garçons que chez les filles. Ces résultats suggèrent des schémas distincts de déficits neurocognitifs chez les adolescents selon leur sexe, en lien avec la consommation de cannabis. L’initiation précoce à la CC pourrait engendrer des déficits plus marqués de la mémoire de travail spatiale chez les adolescentes, ce qui pourrait entraîner des conséquences négatives sur leur performance académique.
Research on cannabis use is rapidly expanding over the past few years in response to a shifting policy landscape. However, research with the attentions on the moderator role of sex on cannabis use and related factors are in its early stages. Studying sex-based concerns require more constancy and cohesion in cannabis use related impairment. By doing so, we will be able to address and prevent inequities in health issues connected with cannabis use. Growing knowledge about the interaction of sex-specific factors will lead to additional responsive health promotion, efficient harm reduction, and definite targeted treatment approaches for women and men. Study 1. A Cross-Lagged Panel Model of Sex Differences in the Reciprocal Relationship between Cannabis Use and Depressive Symptoms during Adolescence While the cooccurrence of cannabis use (CU) and depressive symptoms (DSs) has been demonstrated in previous research, their sequential relationship and moderation by sex is still unclear. This research aimed to find out whether CU can predict changes in DSs or vice versa, considering the moderative role of sex in this association during adolescence. Participants of the current study were 3,826 high school students from Co-Venture cohort study. Adolescents were recruited from high schools in greater Montreal participating in annual surveys and being assessed for CU and DSs. We aimed to test the cannabis effect hypothesis (CU contributes to the onset of later DSs) and the self-medication hypothesis (individuals use substances to alleviate distressing psychological symptoms). Using Random Intercept Cross-Lagged Panel Models (RI-CLPM), we tested within-person differences that inform on the individual’s increase in CU lead up to an increase in the same individual’s DSs and vice versa, with sex as a moderator. The models were implemented in MPLUS.8. DSs aggravations were not only able to predict steeper elevation of CU frequency from early to late adolescence, but also females demonstrated a more robust association. Conversely, an increase in CU among males, preceded an increase in next year DSs. The results support the Self-Medication Model for females, meaning that CU is associated with earlier DSs. But for males results provided support for the cannabis effect hypothesis. We can apply that knowledge to target female and male adolescents differently in prevention and intervention plans focusing on screening and treatment for CU and DSs. Study 2. Sex Differences in Cannabis and Alcohol Use and Neurocognitive Functioning in Adolescents Major neurocognitive changes occur during adolescence, making this phase as one of the most critical developmental period of life. Furthermore, this is the phase teens start experimenting substance use. Several studies demonstrated the differential associations of alcohol and cannabis use concerning the neurocognitive functioning of both males and females. Past and contemporary literature on sex-specific effects in neuroscience of addiction is predominantly based on cross-sectional datasets and data that are limited in terms of measurement variability. Given the importance of sex-specific effects in addiction studies, and in order to address the two above-mentioned gaps in the literature, the present study aimed to compare neurocognitive functioning of male and female adolescents in the context of cannabis and alcohol use, while employing a longitudinal design with multiple repeated measurements. Participants were 3,826 high school students (47% female; mean age, 12.7), which were recruited from 31 high schools in the greater Montreal area. Participants were requested to complete annual surveys for five consequent years, from 7th to 11th grade, assessing their alcohol/cannabis use and neurocognitive functioning (working memory, delayed recall memory, perceptual reasoning, and inhibitory control). The analytical strategy was focused on the longitudinal association between each predictor (alcohol and cannabis use) and each of the outcomes (domains of neurocognitive functioning) with sex as a moderator. Multilevel linear models assessed the association of alcohol and cannabis consumption and the four domains of neurocognitive functioning. Results revealed a sex by within-subject interaction, suggesting a weaker effect of yearly fluctuation of cannabis use on working memory among males compared to females. Our findings suggest a different pattern of neurocognitive impairment of female and male working memory after using cannabis over the course of adolescence. Early initiation of cannabis use potentially results in more spatial working memory deficits in female adolescents. This may negatively influence young females’ capacity in academic settings.

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