Étude longitudinale du lien prédictif entre les événements de vie négatifs et les symptômes somatiques à l’adolescence : le rôle modérateur des traits de personnalité
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Mots-clés
- Symptômes somatiques
- Événements de vie négatifs
- Adolescence
- Longitudinal study
- Traits de personnalité
- Facteurs de risque
- Adolescence
- Étude longitudinale
- Somatic symptoms
- Negative life events
- Personality traits
- Risk factors
Organisme subventionnaire
Résumé
Résumé
Bien que de nombreuses études aient démontré la présence d’un lien entre les événements de vie négatifs et les symptômes somatiques, la nature du lien et les facteurs pouvant potentiellement modérer cette association demeurent à être examinés, notamment auprès des adolescents. Cette étude longitudinale visait alors à évaluer si les événements de vie négatifs au milieu de l’adolescence permettent de prédire les symptômes somatiques deux ans plus tard, et ce, après avoir contrôlé pour les symptômes somatiques initiaux et certains facteurs de risque connus à cette problématique. Ensuite, elle visait à évaluer si les traits de personnalité des adolescents modèrent cette relation prédictive. Au total, 1036 adolescents, en provenance de sept écoles des régions de Montréal et de Québec, ont participé à l’étude en répondant à un questionnaire autorévélé, et ce, à deux reprises; en secondaire 3 (14-15 ans) et en secondaire 5 (16-17 ans). Les résultats des analyses de régressions multiples n’ont toutefois pas permis de conclure à la présence d’un lien entre les événements de vie négatifs et les symptômes somatiques ultérieurs à l’adolescence. Ce n’est qu’après avoir contrôlé pour les symptômes somatiques initiaux ainsi que différents facteurs de risque connus qu’une association significative et négative émerge. Contrairement à ce qui était attendu, plus un adolescent est exposé à d’événements de vie négatifs, moins il tend à rapporter de symptômes somatiques deux ans plus tard. De plus, certains traits de personnalité prédisent les symptômes somatiques ultérieurement, la Stabilité émotionnelle étant le trait le plus fortement relié aux symptômes somatiques (lien positif). L’Ouverture est quant à elle positivement reliée aux symptômes somatiques deux ans plus tard. Comme anticipé, les symptômes somatiques sont stables sur une période de deux ans et les filles, tout comme les adolescents provenant d’un statut socioéconomique faible, rapportent plus de symptômes somatiques. Aucune des cinq interactions testées ne s’est avérée significative. Les traits de personnalité n’agiraient donc ni à titre de facteurs de protection ni de vulnérabilité sur la relation prédictive entre les événements de vie négatifs et les symptômes somatiques.
Although previous studies showed that negative life events predict somatic symptoms, the nature of the relationship needs to be better understood, especially for adolescents. Consequently, the goal of this longitudinal study was to evaluate if negative life events in middle adolescence predict somatic symptoms two years later, after controlling for initial somatic symptoms and other known risk factors of somatic symptoms. The study also tested whether personality traits moderated this predictive relationship. The sample consisted of 1036 adolescents from seven high schools from the metropolitan areas of Montreal and Quebec City. Data were collected at two times points using self-reported questionnaires; the first in the third year of high school (age 14 and 15) and the second in the fifth year (age 16 and 17). Multiple regression analyses did not confirm that negative life events during adolescence predict somatic symptoms two years later. A significant negative relation was observed only when initial somatic symptoms and other variables known as risk factors of somatic symptoms were controlled for. The relationship was not in the expected direction; the higher an adolescent is exposed to negative life events in third year of high school, the least he tends to report somatic symptoms two years later. Furthermore, certain personality traits such as Emotional stability and Openness predict somatic symptoms two years later. In fact, Emotional stability predicts less somatic symptoms, while Openness predicts more somatic symptoms two years later. As expected, somatic symptoms show high stability across two years and girls tend to report more such symptoms. Adolescents with living in family with low socioeconomic status are also more at risk of reporting subsequent somatic symptoms. Finally, none of the tested interactions were significant. Thus, personality traits do not seem to act as either protection factors or vulnerability factors of the relationship between negative life events and somatic symptoms.
Although previous studies showed that negative life events predict somatic symptoms, the nature of the relationship needs to be better understood, especially for adolescents. Consequently, the goal of this longitudinal study was to evaluate if negative life events in middle adolescence predict somatic symptoms two years later, after controlling for initial somatic symptoms and other known risk factors of somatic symptoms. The study also tested whether personality traits moderated this predictive relationship. The sample consisted of 1036 adolescents from seven high schools from the metropolitan areas of Montreal and Quebec City. Data were collected at two times points using self-reported questionnaires; the first in the third year of high school (age 14 and 15) and the second in the fifth year (age 16 and 17). Multiple regression analyses did not confirm that negative life events during adolescence predict somatic symptoms two years later. A significant negative relation was observed only when initial somatic symptoms and other variables known as risk factors of somatic symptoms were controlled for. The relationship was not in the expected direction; the higher an adolescent is exposed to negative life events in third year of high school, the least he tends to report somatic symptoms two years later. Furthermore, certain personality traits such as Emotional stability and Openness predict somatic symptoms two years later. In fact, Emotional stability predicts less somatic symptoms, while Openness predicts more somatic symptoms two years later. As expected, somatic symptoms show high stability across two years and girls tend to report more such symptoms. Adolescents with living in family with low socioeconomic status are also more at risk of reporting subsequent somatic symptoms. Finally, none of the tested interactions were significant. Thus, personality traits do not seem to act as either protection factors or vulnerability factors of the relationship between negative life events and somatic symptoms.
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