Studying self-compassion in the parenting context
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0000-0002-6326-5845Contributrices et contributeurs
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Lieu de la Conférence
Éditeur
Cycle d'études
Affiliation
Mots-clés
- Autocompassion
- Pratiques Parentales
- Parenting Practices
- Autonomy Support
- Affiliation
- Structure
- Parental Pressures
- Negative Emotionality
- Parenting Program
- Randomized Controlled Trial
- Soutien à l’Autonomie
- Affiliation
- Structure
- Pressions Parentales
- Émotivité Négative
- Programme Parental
- Essai Contrôlé Randomisé
- Self-compassion
Organisme subventionnaire
Résumé
Comparativement à une autocritique très sévère, l’autocompassion constitue une attitude radicalement différente que les mères et les pères peuvent adopter lorsqu’ils naviguent les difficultés inhérentes à la parentalité. L’autocompassion est conceptualisée comme un moyen de réagir à ses propres limites et souffrances avec ouverture, gentillesse et une perspective d’humanité commune (Neff, 2003b, 2023; Neff et al., 2019). Des études récentes révèlent plusieurs liens positifs entre l’autocompassion des parents et diverses composantes parentales (voir Moreira, 2023, pour un résumé), mais la plupart des études ont été menées avec des échantillons cliniques et ont utilisé un modèle transversal, ce qui empêche l’examen de la direction des associations. L’objectif général de cette thèse était de faire progresser les connaissances sur le rôle de l’autocompassion dans le contexte parental. Plus particulièrement, l’Étude 1 concerne la possibilité que l’autocompassion puisse promouvoir les composantes parentales bénéfiques de l’affiliation, la structure et le soutien de l’autonomie un an plus tard et l’Étude 2 aborde l’évaluation du programme « Parler pour que les enfants écoutent et écouter pour que les enfants parlent » (Faber & Mazlish, 1980, 2012b), c.‐à‐d. le Programme Parler/Écouter, ancré dans des principes humanistes (Ginott, 1965), dans sa capacité à augmenter l’autocompassion des parents (Étude 2). Bien que la présente thèse ait eu pour objectif d’examiner le rôle de l’autocompassion dans le contexte parental dans la population générale, nous avons également examiné si un type de pression émanant de l’enfant (c.-à-d. le degré d’émotivité négative) modère les associations entre l’autocompassion et les pratiques parentales (Étude 1) et l’impact du programme Parler/Écouter sur l’autocompasion des parents (Étude 2). Les deux études s’appuyaient sur des données recueillies au cours d’un essai contrôlé randomisé (ECR) visant à évaluer l’efficacité du programme Parler/Écouter chez les parents d’enfants d’âge scolaire, recrutés dans la population générale. Les résultats de l’Étude 1 démontrent que, bien qu’aucune association entre l’autocompassion et les pratiques parentales n’ait été obtenue lorsque les pratiques parentales étaient évaluées par les enfants, certaines associations sont apparues lorsque les parents évaluaient leur propre parentalité. L’autocompassion était alors liée à l’affiliation et au soutien de l’autonomie l’année suivante, mais seule l’association avec le soutien de l’autonomie a été maintenue suite au contrôle de son niveau de base. Les analyses de modération ont révélé que le lien positif entre l’autocompassion et l’amélioration du soutien à l’autonomie se limitait aux parents qui rapportaient un niveau d’émotivité négative moyenne ou faible chez leur enfant. Les résultats de l’Étude 2 démontrent que le fait d’être dans la condition expérimentale (programme Parler/Écouter) a entraîné un niveau d’autocompassion plus élevée après l’intervention, comparativement aux parents dans la condition de liste d’attente. Cet effet n’a pas été modéré par les niveaux initiaux d’autocompassion des parents ni par le degré d’émotivité négative des enfants. L’avantage du Programme Parler/Écouter, par rapport au groupe témoin, a persisté dans l’année suivante. En somme, la présente thèse propose une nouvelle perspective sur l’étude de la ressource parentale de l’autocompassion comme facilitateur des pratiques parentales optimales dans la population générale, en révélant que pour de nombreux parents, l’autocompassion pourrait faciliter l’utilisation de pratiques parentales qui soutiennent d’avantage l’autonomie de leurs enfants. Cette thèse met également en lumière la possibilité d’augmenter l’autocompassion parentale par un programme parental qui n’est pas enraciné dans le modèle théorique de la pleine conscience et peut être offert à la population générale. Enfin, cette thèse attire l’attention sur les nombreuses nuances qui devraient être prises en compte dans le domaine de l’autocompassion parentale, notamment concernant l’expérience potentiellement distinctive des parents percevant que leur enfant manifeste un niveau élevé d’émotivité négative.
Compared to harsh self-blame, a radically different attitude that mothers and fathers can take when navigating the inherent complexities of parenthood is self-compassion (SC), conceptualized as a way to relate with one’s inadequacies and suffering with openness, kindness, and a perspective of common humanity (Neff, 2003b, 2023; Neff et al., 2019). In recent studies, parents’ SC have been linked with many positive outcomes for parents (see Moreira, 2023, for a review). Some positive links were found between parental SC and various parenting measures, but most studies were conducted with clinical samples and used a cross-sectional design, preventing the examination of associations’ direction. The overarching goal of this thesis was to advance knowledge on the role of SC in the parenting context, more particularly regarding whether SC can promote the beneficial parenting components of affiliation, structure and autonomy support one year later (Study 1), and whether the well-disseminated parenting program “How to Talk so Kids Will Listen and Listen so Kids Will Talk” (Faber & Mazlish, 1980, 2012b), i.e. the How-to Parenting Program, anchored in humanistic principles (Ginott, 1965), can enhance parents’ SC (Study 2). While the present thesis aimed to examine the role of SC in the parenting context in the general population, it also examined the extent to which a type of pressure emanating from the child (i.e., temperamental negative emotionality) acts as an effect modifier of the associations between SC and parenting (Study 1), and of the degree to which the How-to Parenting Program can foster parental SC (Study 2). Both studies relied on data collected during a randomized controlled trial (RCT), aimed at evaluating the efficacy of the How-to Parenting Program among parents of school-aged children recruited from the general population. Results of Study 1 show that while no association between SC and practices was obtained when parenting practices were rated by children, some significant associations emerged when parents rated their parenting. SC was linked to future affiliation and autonomy support the following year, but only the association with autonomy support was held when controlling for its baseline level. Moderation analyses revealed that the positive link between SC and improvements in autonomy support was limited to parents reporting that their child’s negative emotionality was average or low. Results of Study 2 show that being in the experimental condition (How-to Parenting Program) led to greater SC at post-intervention, compared to parents in the waitlist condition. This effect was not moderated by parents’ initial SC levels nor by children’s negative emotionality. The advantage of the How-to Parenting Program, over the control group, remained over the following year. In sum, the present thesis puts forward a new outlook on the study of the parental resource of SC as a facilitator of optimal parenting practices in the general population, by uncovering that SC could facilitate the use of more autonomy-supportive parenting practices for many parents. This thesis also sheds light on the possibility of enhancing parental SC through a parenting program which is not rooted in mindfulness and can be offered to the general population. Finally, it calls attention to the many nuances that should be taken into consideration in the domain of parental SC, notably concerning the potentially distinctive experience of parents perceiving that their child displays a high level of negative emotionality.