Le "garçon manqué" un garçon comme les autres ?
Date de publication
Autrices et auteurs
Contributrices et contributeurs
Direction de recherche
Publié dans
Date de la Conférence
Lieu de la Conférence
Éditeur
Cycle d'études
Programme
Affiliation
Mots-clés
- Genre
- Non-conformité de genre
- Gender performativity
- Social construction
- Social interaction
- Self-presentation
- Social support
- Garçon manqué
- Stéréotypes de genre
- Normes sociales
- Intersectionnalité
- Reproduction sociale
- Gender
- Identity
- Social norms
Organisme subventionnaire
Résumé
Ce mémoire propose une analyse approfondie de la catégorie sociale du “garçon manqué”, envisagée non pas comme une identité immuable, mais comme une construction sociale en constante évolution. En s'appuyant sur des concepts tels que la performativité du genre, les mécanismes d'identification et l'interactionnisme symbolique, cette recherche examine comment le “garçon manqué” navigue entre la transgression et l'adhésion aux normes de genre. Dans un contexte où les normes genrées sont de plus en plus contestées, ce travail explore comment cette catégorie sert d'espace de négociation pour les individus qui s'y rattachent. À travers une approche méthodologique qualitative, incluant des entretiens semi-directifs avec des personnes s'identifiant ou ayant été perçues comme “garçons manqués”, l'étude analyse les parcours individuels et les récits personnels afin de mettre en lumière les multiples facettes de cette catégorie. Les résultats révèlent des dynamiques complexes : d'une part, le “garçon manqué” se présente comme un refuge temporaire face aux pressions de la féminité, offrant une forme de liberté conditionnelle. D'autre part, il constitue une étiquette stigmatisante, restreignant les trajectoires des individus lorsqu'ils doivent se conformer aux normes de genre au fil du temps. Cette recherche souligne également l'importance des contextes intersectionnels (classe sociale, orientation sexuelle, origine ethnique) dans l'expérience et l'utilisation de cette catégorie. Enfin, ce mémoire propose une réflexion critique sur les catégories sociales elles-mêmes : comment sont-elles créées, maintenues et subverties dans les interactions quotidiennes ? Ainsi, il contribue non seulement à la sociologie du genre, mais également à une compréhension plus large des dynamiques de pouvoir et des processus de catégorisation sociale.
This dissertation presents a comprehensive examination of the social construct known as ‘tomboy,’ conceptualized not as a fixed identity but as a dynamic and evolving category. Utilizing frameworks such as gender performativity, identification processes, and symbolic interactionism, this research investigates the ways in which individuals identified as ‘tomboys’ navigate the tension between defying and conforming to established gender norms. In an era marked by increasing challenges to traditional gender expectations, this study delves into how the ‘tomboy’ category functions as a site of negotiation for those who identify with it. Employing a qualitative research methodology that includes semi-structured interviews with individuals who self-identify or are perceived as ‘tomboys,’ the analysis focuses on personal histories and narratives to illuminate the diverse dimensions of this social category. The findings reveal intricate dynamics: while the ‘tomboy’ identity can serve as a temporary escape from the constraints of femininity, providing a semblance of conditional freedom, it simultaneously acts as a stigmatizing label that can limit individuals' life paths as they gradually align with societal gender norms. Additionally, this research underscores the significance of intersectional factors—such as social class, sexual orientation, and ethnic background—in shaping the experiences and interpretations of this category. Ultimately, this dissertation engages in a critical examination of social categories themselves, questioning their formation, perpetuation, and subversion within everyday interactions. In doing so, it contributes not only to the field of gender sociology but also to a broader discourse on power relations and the mechanisms of social categorization.