Sur les rives du Nil : les transformations dans l'agriculture soudanaise durant la colonisation égyptienne de 1821 à 1881


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Mots-clés

  • Soudan
  • Égypte
  • 19th century
  • agriculture
  • peasantry
  • colonialism
  • nomadism
  • slavery
  • XIXe siècle
  • agriculture
  • paysannerie
  • colonialisme
  • nomadisme
  • esclavagisme
  • Sudan
  • Egypt

Organisme subventionnaire

Résumé

Ce mémoire explore les impacts qu’a eu le colonialisme égyptien sur la société agraire soudanaise suivant la conquête, en 1821, du sultanat funj jusqu’à l’éclosion de la révolution mahdiste en 1881. Celui-ci va à l’encontre de l’historiographie occidentale conventionnelle qui affirme que l’agriculture au Soudan a connu un long et lent déclin durant toute la période égyptienne. En effet, c’est complètement l’inverse : après l’échec, en 1844, de l’implantation d’un régime de plantations par les autorités coloniales, les élites locales soudanaises composées d’anciens aristocrates funjs, de marchands et de seigneurs nomades, vont reprendre ce système agraire et l’adapter à leurs besoins. On assiste donc à la renaissance de l’agriculture soudanaise sous un système hybride, à la fois égyptien et soudanais. Cette résurgence agricole aura de vastes impacts dans toute la région du Gezira et du Soudan oriental et sur toutes les strates de la population. On assiste à un essor sans précédent de l’esclavage agricole, à l’érosion de la paysannerie libre et du nomadisme, à l’apparition d’un réseau urbain complexe et à un déclin marqué de l’environnement. Pendant ce temps, le gouvernement colonial égyptien, dont le pouvoir est restreint aux limites de ses villes-garnisons, limitera ses interactions avec le monde rural à tenter d’extraire le maximum de richesses de façon inefficace et violente.


This thesis explores the impacts of Egyptian colonialism on the Sudanese agrarian society following the 1821 conquest of the Funj Sultanate until the beginning of the Mahdist Revolution in 1881. This research goes against the Western conventional historiographical consensus affirming that the agricultural sector in Sudan suffered a long and painful decline during the whole Egyptian colonial occupation. In fact, it is the complete opposite: after the 1844 Egyptian failure to impose their plantation system, the local Sudanese elites composed of former Funj aristocrats, traders and nomadic lords, are going to reappropriate this agrarian structure for their own ends. We are, in fact, witnessing the resurgence of Sudanese agriculture under a new hybrid system. This agrarian revival is going to have major consequences on the regions of Gezira and oriental Sudan and also on all the strata of the population. It will lead to an exponential rise in the use of agricultural slavery, the collapse of the free peasant and nomad, the building of a new network of cities and the decline of the environment. During that period, the Egyptian colonial government, confined to its garrison-cities, will limit its interaction with the rural world by inefficiently trying to extract the maximum of riches with the use of violence.

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