Le langage humain est-il une adaptation biologique? : un regard critique sur une explication adaptationniste


Thèse ou mémoire / Thesis or Dissertation

Date de publication

Autrices et auteurs

Identifiant ORCID de l’auteur

Contributrices et contributeurs

Direction de recherche

Publié dans

Date de la Conférence

Lieu de la Conférence

Éditeur

Cycle d'études

Maîtrise / Master's

Programme

Affiliation

Mots-clés

  • Steven Pinker
  • Paul Bloom
  • Steven Pinker
  • Paul Bloom
  • Origin of Language
  • Evolution
  • Philosophy
  • Biology
  • Adaptationism
  • Cognitive Science
  • Evolutionary Psychology
  • Origine du langage
  • Évolution
  • Philosophie
  • Biologie
  • Adaptation
  • Adaptationnisme
  • Sciences cognitives
  • Psychologie évolutionniste

Organisme subventionnaire

Résumé

Pinker et Bloom (1990), deux représentants de la psychologie évolutionniste, soutiennent que le langage est une adaptation biologique ayant pour fonction la communication. Ils prétendent ainsi jeter un éclairage sur l’origine et l’évolution du langage. Le présent mémoire propose une analyse critique de leur argumentation, et ce, du point de vue de la philosophie de la biologie. D’une part, il tente de dissiper la confusion entourant la conception du langage adoptée par Pinker et Bloom, afin de mieux définir le trait censé constituer une adaptation biologique. Ce faisant, ce mémoire fait ressortir certains présupposés de leur conception du langage et en souligne l’aspect problématique. En ce sens, les concepts d’innéité, de modularité, de grammaire universelle et de systématicité sont abordés de façon critique. D’autre part, ce travail entend expliciter un concept clé de l’argumentation de Pinker et Bloom : celui d’adaptation. L’analyse montre que l’opposition entre adaptationnisme et anti-adaptationnisme tient, dans le cas présent, à une divergence quant à la façon de définir l’adaptation biologique. Une distinction importante doit être faite entre une adaptation résultant exclusivement de la sélection naturelle dans un contexte fonctionnel particulier et une adaptation qui n’exclut pas a priori d’autres facteurs évolutifs, dont l’exaptation. Dans la mesure où l’argumentation de Pinker et Bloom conduit à affirmer que le langage constitue une adaptation seulement au deuxième sens du terme, ce mémoire montre qu’ils ne sont pas à même de rendre compte de l’origine du langage.


Pinker and Bloom (1990), two proponents of evolutionary psychology, argue that language has evolved as a biological adaptation for the function of communication. In doing so, they claim to shed light on the origin and evolution of language. This paper proposes a critical analysis of their argument from the point of view of the philosophy of biology. On the one hand, it attempts to clarify Pinker and Bloom’s conception of language in order to better define the trait that is regarded as an adaptation. Thus, this paper brings to the fore several problematic assumptions underlying their conception of language. In this context, the concepts of innateness, modularity, universal grammar and systematicity are addressed in a critical manner. On the other hand, this paper aims to make explicit a key concept of their argument: the concept of adaptation. The analysis shows that the opposition between adaptationism and anti-adaptationism is due, in the present instance, to a divergence in the way biological adaptation is defined. An important distinction has to be drawn between an adaptation resulting exclusively from natural selection in a particular functional context and an adaptation that does not a priori exclude other evolutionary factors such as exaptation. In so far as Pinker and Bloom’s argument allows them to conclude that language is an adaptation only in the second meaning of the term, this paper shows that they are not in a position to provide an account of the origin of language.

Table des matières

Notes

Notes

Autre version linguistique

Ensemble de données lié

Licence

Approbation

Évaluation

Complété par

Référencé par

Ce document diffusé sur Papyrus est la propriété exclusive des titulaires des droits d'auteur et est protégé par la Loi sur le droit d'auteur (L.R.C. (1985), ch. C-42). Sauf si le document est diffusé sous une licence Creative Commons, il ne peut être utilisé que dans le cadre d'une utilisation équitable et non commerciale comme le prévoit la Loi (i.e. à des fins d'étude privée ou de recherche, de critique ou de compte-rendu). Pour toute autre utilisation, une autorisation écrite des titulaires des droits d'auteur sera nécessaire.