Prédicteurs de l’instabilité de placement des jeunes abusés sexuellement desservis par les services de protection de la jeunesse
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Mots-clés
- Instabilité de placement
- Maltraitance à l’enfance
- Mental health
- Internalizing disorders
- Abus sexuel à l’enfance
- Placement par les services de protection de la jeunesse
- Santé mentale
- Troubles intériorisés
- Placement instability
- Child maltreatment
- Child sexual abuse
- Out-of-home care
Organisme subventionnaire
Résumé
Pour les enfants placés à l’extérieur de leur milieu familial, vivre de l’instabilité de placement est associé à de nombreux effets délétères sur leur santé mentale. Les enfants placés en raison d’un abus sexuel (AS) connaissent généralement une plus grande instabilité de placement que ceux n’ayant jamais vécu d’AS, justifiant la nécessité de comprendre quels facteurs sont associés à une plus grande instabilité de placement pour ce groupe. L’objectif principal était d’identifier les facteurs qui posent un risque accru d’instabilité de placement pour les enfants victimes d’AS. Cette étude a combiné les données d’un système public d’assurance maladie et d’une agence de protection de la jeunesse. L’échantillon comprend 202 enfants abusés sexuellement placés entre 2001 et 2021. Une analyse des risques proportionnels de Cox a été réalisée pour déterminer si le sexe, l’âge, le statut socioéconomique, le type de premier milieu de placement et les diagnostics de troubles mentaux précédant le placement des participants étaient liés à l’instabilité de placement subséquente, définie comme étant un minimum de trois déplacements. Les analyses suggèrent que les enfants placés pour AS font face à un plus grand risque d’instabilité de placement lorsqu’ils ont reçu un diagnostic antérieur de trouble intériorisé et lorsqu’ils sont placés dans une famille d’accueil plutôt qu’avec de la parenté. Des interventions promouvant l’attachement des enfants qui sont placés à l’extérieur de leur milieu familial ainsi que l’engagement entre eux et leurs gardiens pourraient prévenir les interruptions de placement et favoriser une meilleure santé mentale.
For children placed in out-of-home care, experiencing placement instability is associated with deleterious mental health effects. As children in out-of-home care due to sexual abuse are generally found to experience more placement instability than those who never experienced sexual abuse, the main objective was to determine risk factors for their heightened risk of placement instability. This study combined data from public health services and a child protective agency. Two hundred and two sexually abused children who experienced out-of-home care between 2001 and 2021 were included. A Cox proportional hazard regression analysis was performed to determine whether sex, age, socioeconomic status, type of first out-of-home care setting, and mental health disorder diagnoses before participants’ placement were associated with subsequent out-of-home placement instability, defined as a minimum of three placement changes. Analyses suggest that sexually abused children placed in out-of-home care face a greater risk of placement instability when they received a prior diagnosis of an internalizing disorder and when they were first placed in foster rather than kinship care. Understanding which factors may predispose sexually abused children in out-of-home care to experience greater placement instability can help practitioners and program implementers identify which placed children may need increased support. Attachment-based interventions could prevent placement disruptions and their associated mental health consequences.