Analyse du débat entre le cognitivisme classique et le connexionnisme sur la question des concepts
Thèse ou mémoire / Thesis or Dissertation
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Maîtrise / Master's
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Mots-clés
- Concepts
- Cognitivisme
- Connexionnisme
- Représentations mentales
- Typologie d'explication
Organisme subventionnaire
Résumé
Résumé
Les concepts sont au coeur de nombreuses interrogations philosophiques traditionnellement retrouvées en épistémologie et en logique. Plus récemment, la philosophie de l'esprit a connu un développement important qui l'a amené a abordé de front cette question. Son objectif est de comprendre le rôle des concepts en tant que représentations mentales et en cela, elle se place en situation de collaboration avec les sciences cognitives contemporaines. Conséquemment, une littérature se situant au carrefour de ces deux disciplines se développe présentement autour de certains débats fondamentaux, notamment au sujet des concepts.
En fait, deux « paradigmes » s'affrontent aujourd'hui dans les sciences cognitives sur la question des concepts. D'un côté, le cognitivisme classique présente les concepts comme des symboles sur lesquels les processus mentaux viendraient opérer. D'un autre côté, le connexionnisme, puisant dans les réseaux de neurones formels, propose une définition des concepts en termes de région de classification dans des espaces d'activation. Des propriétés différentes sont attribuées aux concepts dans ces deux perspectives. D'une part, les concepts intègrent les exigences de compositionalité, de productivité et de systématicité. Ils ont une signification fixe qui leur permet d'être des éléments constitutifs des représentations mentales dans le cadre d'une syntaxe et d'une sémantique combinatoires. L'accent est donc mis sur les aspects sémantiques des concepts mais au détriment d'une certaine fragilité et d'une non-plausibilité neurobiologique. D'autre part, les concepts sont des ensembles dynamiques et statistiques de sous-caractéristiques, souples et robustes qui rendent compte de la subsomption conceptuelle, de l'application de concepts (généralisation spontanée), de l'apprentissage et des assises empiriques de la conceptualité mais aux dépens des aspects sémantiques. Le but du présent mémoire est de présenter l'opposition fondamentale entre ces deux théories des concepts et de la clarifier. Pour ce faire, nous élaborons une typologie constituée de quatre dimensions d'explication : la dimension fonctionnelle-causale (F-C), la dimension relationnelle-causale (R-C), la dimension fonctionnelle-descriptive (F-D) et la dimension relationnelle-descriptive (R-D). La première décrit le fonctionnement causal d'un sous-système, la deuxième la relation causale entre un sous-système et un super-système, la troisième fournit une description abstraite du fonctionnement d'un sous-système et la quatrième une description abstraite des relations entre un sous-système et un super-système.
Notre analyse conclut que le cognitivisme se cantonne dans la dimension R-D de la cognition et le connexionnisme dans la dimension F-D. Par conséquent, nous pouvons constater deux choses. Premièrement, pour rendre compte pleinement de toutes les facettes de la cognition, nous devons faire appel à toutes les dimensions d'explication disponibles étant donné le caractère partiel des théories courantes. Deuxièmement, nous ne pouvons nous contenter d'opter pour une seule théorie afin de rendre compte de la conceptualité mais nous devons plutôt tenter de dégager une explication plus globale intégrant les quatre dimensions d'une explication de la conceptualité.
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