La pratique participative en santé publique : l'émergence d'un paradigme
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Cycle d'études
Programme
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Mots-clés
- Participation des citoyens
- Recherche-action
- Promotion de la santé
- Recherche qualitative
- Constructivisme
- Prostitution
- VIH
- Vulnérabilité
- Autonomie
Organisme subventionnaire
Résumé
Cette thèse concerne l'élaboration d'un cadre conceptuel général qui précise les fondements théoriques et méthodologiques d'une pratique participative favorisant rengagement accru des acteurs de la santé publique auprès des citoyens. La formulation de ce cadre repose sur des justifications disciplinaire, épistémologique et méthodologique conjuguées aux apprentissages et élaborations conceptuelles issues d'un projet de recherche participative mené avec des femmes ayant une expérience vécue de prostitution. Ce dernier visait une meilleure compréhension des conditions et dynamiques qui accroissent la vulnérabilité au VIH de prostituées de me travaillant dans le centre-ville de Montréal (Québec, Canada), ceci afin d'identifier et de mettre en œuvre, avec des travailleuses du sexe, des actions pouvant améliorer leurs conditions de vie et de travail. Outre la démonstration du potentiel de la recherche participative pour le développement de savoirs théoriques et pratiques en santé publique, ce projet empirique procure une conception renouvelée des dimensions psycho-individuelles et sociostructurelles de la vulnérabilité au VIH d'un groupe de femmes particulièrement marginales et souligne l'impératif d'une approche multidimensionnelle en prévention du VIH. Un processus subséquent d'analyse qualitative et de modélisation systémique a permis de déterminer que la vulnérabilité procède d'une expérience vécue d'exclusions et d'une (in)capacité de régulation ; d'énoncer l'autonomie comme contrepartie conceptuelle de la vulnérabilité ; de souligner les corollaires inhérents aux liens d'interdépendance qu'invoque une pratique participative, notamment en termes d'accompagnement des citoyens et d'enjeux de pouvoir ; et de concevoir l'articulation du cadre conceptuel projeté. Ce cadre comporte quatre dimensions paradigmatiques : l) une épistémologie constructiviste pour le développement de savoirs et d'actions à travers 1'(interaction ; 2) une méthodologie de recherche-pratique participative combinant les fonctions de recherche et d'intervention ; 3) une ontologie valorisant l'autonomie des acteurs, ce qui implique une responsabilité partagée entre une pluralité d'intervenants et de citoyens pour la santé ; et 4) une orientation téléologique privilégiant l'actualisation de projets collectifs pour promouvoir la santé, érigeant ainsi la promotion de la santé comme pôle essentiel d'une santé publique participative. Original et développé à travers un processus récursif de réflexion et d'action, ce cadre permet d'envisager le développement de savoirs et d'interventions novateurs en santé publique et pertinents pour les citoyens concernés.
Table des matières
Notes
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.