L’art comme contestation démocratique


Thèse ou mémoire / Thesis or Dissertation

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  • Art
  • Démocratie
  • Contestation
  • Politique
  • Democracy
  • Political

Organisme subventionnaire

Résumé

Résumé

Dans le contexte contemporain de la démocratisation de l’accès à l’information, la liberté d’expression est considérée comme un fait accompli, et le rôle de l’art dans la démocratie est obscurci par une approche consumériste apolitique de l’art. Dans ce mémoire je défends la thèse que l’art représente une valeur pour la démocratie qui se trouve dans la nature contestataire de l’art. De cette valeur s’ensuit la fonction démocratique de l’art. Pourtant, l’art est aussi utilisé comme un moyen de pression antidémocratique. L’usage de l’art contre la démocratie est un usage de l’art contre l’art puisque c’est l’usage à l’encontre de sa nature. Les forces antidémocratiques exploitent les relations ambigües de l’art avec la vérité et l’égalité. À cause des utilisations démagogiques de l’art et des prétentions élitistes par ces forces, on est incité à croire qu’il y ait une rupture entre l’art et les valeurs de la vérité et de l’égalité. Je soutiens que ces ruptures ne sont pas naturelles pour l’art et que des dangers et des contraintes auxquels l’art est confronté sont aussi des dangers et des contraintes pour la démocratie. Dans le cadre méthodologique, je considère la démocratie conceptuellement dans deux dimensions : statique formelle, c’est-à-dire comme un système politique, et dynamique, c’est-à-dire comme une force de transformation sociale. La dimension dynamique correspond à la contestation démocratique que je prends pour une prémisse normative. L’art a aussi ses dimensions statiques et dynamiques. Sa dimension dynamique détermine l’art comme l’activité nécessairement libre d’une valeur démocratique. Pourtant, pour que le potentiel démocratique de l’art soit réalisé, on doit protéger l’art contre la censure et la défiguration en développant une attitude démocratique.
In the contemporary context of democratisation of access to information, freedom of expression is considered as an established fact, and the role of art in democracy is obscured by the apolitical consumerist attitude towards it. In this work I advance the thesis that art represents a value for democracy which can be found in the contesting nature of art. From this value the democratic function of art follows. However, art is also used as a tool of antidemocratic pressure; the use of art against democracy is the use of art against art because it goes against art’s nature. Antidemocratic forces exploit the ambiguous relations between art and truth, and between art and equality. By using art in demagoguery and by labelling it elitist they pretend there is a rupture between art and the values of truth and equality. I argue that this rupture is not natural for art and that the dangers and the constraints that art faces are also the dangers and the constraints for democracy. Methodologically, I consider democracy conceptually in two dimensions: the formal static one, as a political system, and the dynamic one, as a force of social transformation. The dynamic dimension corresponds to the democratic contestation which I take as a normative premise. Art also has its static and dynamic dimensions. Its dynamic dimension defines art as a necessarily free activity that has a democratic value. However, for the democratic potential of art to be realized we have to protect art against censorship and disfigurement. We have to do that by developing a democratic attitude towards art.

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