Le Rôle de l'Irisine dans la pathophysiologie de l'Encéphalomyélite Myalgique
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Mots-clés
- Encéphalomyélite myalgique
- Syndrome de fatigue chronique
- Myalgic encephalomyelitis
- Chronic fatigue syndrome
- Post-exertional malaise
- Energy metabolism
- Irisin
- Thrombospondin-1
- Cell signaling
- Cellular dielectric spectroscopy
- HSP90
- αVβ5 integrin
- Malaise post-effort
- Métabolisme énergétique
- Irisine
- Thrombospondine-1
- Signalisation cellulaire
- Spectroscopie diélectrique cellulaire
- HSP90
- Intégrine αVβ5
Organisme subventionnaire
Résumé
L'encéphalomyélite myalgique (EM), également connue sous le nom de syndrome de fatigue chronique (SFC), est une maladie invalidante caractérisée par une fatigue persistante, un malaise post-effort (PEM) et un dysfonctionnement systémique affectant les systèmes métabolique, immunitaire et neurologique. Malgré son lourd fardeau sur la santé, les mécanismes sous-jacents de l’EM demeurent mal compris. Les perturbations du métabolisme énergétique ont émergé comme un facteur critique dans la physiopathologie de l’EM. L’irisine, une myokine libérée lors de l’activité physique, joue un rôle essentiel dans la régulation de l’homéostasie énergétique et a montré un potentiel prometteur pour soulager la fatigue dans les troubles neurologiques. Cependant, son rôle dans l’EM n’a pas encore été étudié. De plus, la thrombospondine-1 (TSP-1), une glycoprotéine de la matrice extracellulaire dont les niveaux sont élevés dans l’EM, est hypothétisée pour influencer l’activité de l’irisine, aggravant potentiellement la dysrégulation métabolique et la fatigue. Cette étude transversale a inclus 92 patients atteints d’EM et 44 témoins sédentaires en bonne santé. Les niveaux plasmatiques d’irisine ont montré une corrélation significative avec la gravité du PEM. Les expériences de spectroscopie diélectrique cellulaire ont révélé une inhibition réciproque entre l’irisine et la TSP-1, dépendante de la concentration. Le blocage de HSP90, un cofacteur clé pour l’intégrine αVβ5, a amplifié l’inhibition de l’irisine par la TSP-1. Ces résultats suggèrent que des niveaux élevés de TSP-1 pourraient altérer la signalisation de l’irisine dans l’EM, contribuant à la fatigue sévère et au PEM. Cibler l’axe irisine–TSP-1 pourrait représenter une stratégie thérapeutique prometteuse.
Myalgic encephalomyelitis (ME), also known as chronic fatigue syndrome (CFS), is a debilitating illness characterized by persistent fatigue, post-exertional malaise (PEM), and systemic dysfunction affecting metabolic, immune, and neurological systems. Despite its significant health burden, the underlying mechanisms of ME remain poorly understood. Energy metabolism disturbances have emerged as a critical factor in ME pathophysiology. Irisin, a myokine released during physical activity, plays a vital role in regulating energy homeostasis and has shown promise in alleviating fatigue in neurological disorders. However, its role in ME has not been studied. Thrombospondin-1 (TSP-1), an extracellular matrix glycoprotein elevated in ME, is hypothesized to influence irisin activity, potentially worsening metabolic dysregulation and fatigue. This cross-sectional study involved 92 ME patients and 44 sedentary healthy controls. Circulating irisin levels were significantly correlated with PEM severity. Cellular dielectric spectroscopy experiments revealed a concentration-dependent reciprocal inhibition between irisin and TSP-1. Blocking HSP90, a key cofactor for the αVβ5 integrin, enhanced TSP-1’s inhibitory effect on irisin. These findings suggest that elevated TSP-1 levels may impair irisin signaling in ME, contributing to severe fatigue and PEM. Targeting the irisin–TSP-1 axis could represent a promising therapeutic strategy.