Une analyse des pratiques funéraires du Mésolithique ancien : approche par archéologie expérimentale des perles de coquillage de la sépulture de l’Arma Veirana.


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  • Mésolithique
  • Mesolithic
  • Infant
  • Sépultures
  • Perles
  • Archéologie expérimentale
  • Chaîne opératoire
  • Enfant
  • Burials
  • Beads
  • Experimental archeology

Organisme subventionnaire

Résumé

Résumé

L’étude des sépultures à travers les différentes périodes culturelles de la Préhistoire permet de déterminer si certains changements étaient drastiques ou graduels. Ces changements étaient surtout d’ordre social, comme l’organisation sociale ou la hiérarchisation. Or, les groupes de chasseurs-cueilleurs sont considérés comme égalitaires et peu complexes. Ainsi, l’archéologie des pratiques funéraires tente de répondre à ces convictions sur l’organisation des peuples en étudiant l’association du mobilier funéraire avec le défunt. Les perles de coquillage sont omniprésentes dans la composition du mobilier funéraire. En effet, leur fonction était, entre autres, de faire des distinctions inter et intra-groupes, ou d’identifier un individu en particulier. C’est une des raisons pour lesquelles elles sont enterrées avec les défunts, afin de préserver l’identité de la personne qui les portait. La plus récente découverte d’une sépulture avec des perles de coquillage est celle de la grotte de l’Arma Veirana. Datée du début du Mésolithique, la sépulture contient des ossements appartenant à un nouveau-né âgé de 40 à 50 jours de sexe féminin, ainsi qu’un riche mobilier funéraire. Ce dernier est composé principalement de perles de coquillage, majoritairement fabriquées à partir de Columbella rustica. Les ornements possèdent tous des traces d’usure, ce qui indique que les perles auraient été portées avant leur enterrement avec la défunte surnommée Neve. Afin d’étudier ces perles, un nouveau protocole de recherche basé sur l’archéologie expérimentale a été développé et a permis de reproduire la chaîne opératoire des ornements. Avec les données obtenues sur la fabrication et l’utilisation des ornements, on peut confirmer que les perles ont été utilisées avant d’être déposées comme mobilier funéraire. Ceci vient ajouter des données fondamentales sur la place et le rôle des enfants et des nouveau-nés en Préhistoire, encore peu reconnu à ce jour.
The study of burials across different cultural periods in prehistory allow us to determine whether certain changes were drastic or rather gradual. These changes were mainly of a social nature, such as social organization or hierarchy. However, hunter-gatherer groups are considered egalitarian and non-complex. Thus, the archaeology of funerary practices attempts to respond to the convictions about the organization of populations by studying the association of grave goods and the deceased. Shell beads are ubiquitous in the composition of offerings. Indeed, their function was, among other things, to distinguish between and within groups identities or identifying a specific person. This is one of the reasons why they are buried with the deceased, to preserve the identity of the person who wore them. The most recent discovery of a burial with shell beads is the one of the Arma Veirana cave. Dated from the early Mesolithic, the burial contains the remains of a newborn, a 40-50-day-old female, as well as rich funerary furniture. It mainly consists of shell beads mostly made from Columbella rustica. All ornaments show signs of wear, indicating that the beads were presumably worn before being buried with the deceased, nicknamed Neve. To study these beads, a new research protocol based on experimental archaeology was developed, allowing the reproduction of the chaîne opératoire of the ornaments. With the data obtained on the crafting and use of the ornaments, I confirm that the beads were used before being offered as funerary furniture. This adds fundamental data on the place and role of children and newborns in prehistory, still insufficiently recognized to this day.

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