Surexposition aux écrans et développement du potentiel à l'adolescence : étude longitudinale prospective et perspective critique de l'inadéquation entre science et pratiques numériques


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Doctorat / Doctoral

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Mots-clés

  • Surexposition aux écrans
  • Virage numérique
  • Développement du potentiel
  • Bien-être
  • Jeunes
  • Overexposure to screens
  • Digital shift
  • Development of potential
  • Well-being
  • Young people

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Résumé

Résumé

Lorsque l’on parcourt succinctement la littérature sur les risques associés à une exposition excessive aux écrans, on peut en ressortir avec une impression plutôt « mixte », à savoir qu’il apparaît qu’il y ait tout autant de risques que de bienfaits reliés aux pratiques numériques des jeunes. C’est ainsi que plusieurs chercheurs en appellent à une poursuite des efforts dans le but de départager les usages davantage bénéfiques des usages plus nocifs, pour qu’ensuite les interventions cliniques et politiques puissent s’atteler à promouvoir les premiers et à limiter les seconds. Le travail réalisé dans la présente thèse par articles se distancie de telles ambitions. Il met notamment en évidence la propension particulièrement délétère de certains types d’exposition. Dans un premier article, la présence d’écrans dans la chambre à coucher au début de l’adolescence est associée à un ajustement scolaire et social moindre à la fin du secondaire. Dans un deuxième article, ce sont les jeux vidéo sur console dont on ressort des associations prospectives importantes sur de multiples indicateurs relationnels, sociaux et académiques du bien-être cinq années plus tard. Mais ensuite, dans notre troisième article, l’idée que l’omniprésence numérique dans la vie des enfants et des adolescents puisse leur procurer divers bienfaits sur les plans développemental et du bien-être est remise en question, et ramenée à sa valeur de croyance. Il y est aussi argué que la direction vers l’ubiquité digitale qui s’impose comme inévitable s’avère incompatible avec la valorisation du plein développement du potentiel des jeunes. Au fil des articles, et des parties qui les précèdent et qui les suivent, plusieurs perspectives théoriques du développement et du bien-être humain sont mobilisées, issues de différentes disciplines : psychologie, sociologie, philosophie. Il est mis en exergue que toutes convergent autour de l’importance des expériences physiques et des interactions humaines dans le monde réel, pour développer et peaufiner ses divers champs de compétences, dont la visée ultime demeure d’acquérir son autonomie et sa liberté. Pour visualiser cette convergence, une représentation conceptuelle synthétique est proposée, sous la forme d’un cycle itératif qui illustre en quoi les diverses notions importantes pour ces théories s’interalimentent les unes les autres pour rendre possible un développement « sain ». D’autre part, un modèle homologue est suggéré, qui montre en quoi les variables introduites par une surexposition aux écrans créent des effets en cascade qui viennent altérer le développement des compétences et contrecarrer l’accession à l’autonomie. Les démonstrations et l’argumentaire déployés débouchent en dernière instance sur six propositions, qui prennent la forme de constats et de recommandations politiques et de santé publique.
When one briefly reviews the literature on the risks associated with excessive screen exposure, one may come away with a somewhat "mixed" impression, as it seems that there are just as many risks as benefits related to young people's digital practices. Consequently, several researchers call for continued efforts to distinguish more beneficial uses from more harmful ones, so that clinical and policy interventions can then focus on promoting the former and limiting the latter. The work conducted in this thesis distances itself from such ambitions. It nonetheless highlights the particularly deleterious effects of certain types of exposure. In the first paper presented, the presence of screens in the bedroom at the beginning of adolescence is associated with lower academic and social adjustment at the end of high school. In a second paper, it is video games on consoles that are found to have important prospective associations with multiple relational, social, and academic indicators of well-being five years later. However, in our third paper, the idea that the digital omnipresence in the lives of children and adolescents could provide them with various developmental and well-being benefits is questioned and reduced to the level of belief. It is also argued that the inevitable drive toward digital ubiquity is incompatible with the valuation of the full development of young people's potential. Throughout the three articles, and in the preceding and following sections, several theoretical perspectives on human development and well-being are mobilized, drawn from different disciplines: psychology, sociology, philosophy. It is emphasized that all converge around the importance of physical experiences and human interactions in the real world, to develop and refine various areas of competence, with the ultimate goal of acquiring autonomy and freedom. To visualize this convergence, a synthetic conceptual representation is proposed, in the form of an iterative cycle that illustrates how the various important notions for these theories feed into each other to enable "healthy" development. Additionally, a homologous model is suggested, which shows how the variables introduced by overexposure to screens create cascading effects that disrupt the development of skills and hinder the attainment of autonomy. The demonstrations and arguments presented ultimately lead to six proposals, which take the form of findings and recommendations for public health and policy.

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