Le lien maternel à l'épreuve de la victimisation : impact des perceptions du rôle de mère des femmes victimes de violence conjugale sur leur lien à l’enfant


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Mots-clés

  • Violence conjugale
  • Victimisation
  • Mother child(ren) relationship
  • Exposure to violence
  • Path
  • Post-separation
  • Maternité
  • Lien mère enfant
  • Exposition à la violence
  • Trajectoire
  • Post-séparation
  • Domestic violence
  • Victimization
  • Motherhood

Organisme subventionnaire

Résumé

Résumé

L’enjeu de la violence envers les femmes est porté sur la scène publique par les mouvements féministes depuis les années 1970, et le phénomène de la violence conjugale gagne en visibilité. Avec l’émergence de la préoccupation quant à la présence d’enfants dans un tel contexte de violence dans les années 1990, les enjeux se multiplient. Notre intérêt de recherche se situe précisément au confluent de ces deux objets – la présence d’enfants en contexte de violence conjugale – et s’intéresse à la question de la maternité en contexte de violence conjugale. Plus spécifiquement, notre étude veut appréhender la maternité et la présence d’enfants comme des possibles points tournants dans une trajectoire de victimisation. Il s’agit notamment de cerner les perceptions des femmes victimes de leur rôle de mère par rapport aux construits sociaux, et de préciser le lien mère-enfant dans le processus de dévictimisation. Pour ce faire, un devis de méthode qualitatif a été favorisé. Des entrevues de type semi-directif ont été menées auprès des dix-sept femmes mères victimes de violence conjugale hébergées avec leurs enfants au sein de quatre maisons d’hébergement de deuxième étape à Montréal. Cette méthode est véritablement la plus adéquate pour saisir l’expérience humaine dans sa subjectivité. Les résultats sont présentés sous forme d’articles. Le premier article s’inscrit résolument dans la lignée d’études antérieures sur le sujet, et tend à confirmer plusieurs hypothèses recensées dans la littérature. Il a pour ambition d’ajouter des données pour appuyer les conclusions d’autres auteurs, et ainsi contribuer à donner de la visibilité au phénomène de la violence conjugale qui touche encore un grand nombre de femmes. Le second article est de nature plus exploratoire. Il se concentre sur les enjeux qui surviennent après la séparation, enjeux encore méconnus, d’autant plus lorsque corrélés à la présence d’enfants. Succinctement, nos analyses confirment la qualité structurante du lien mère-enfant en contexte de violence conjugale. Alors que l’enfant peut agir comme un ancrage dans la relation violente, il peut être aussi un formidable moteur à l’issue de cette relation. Mais alors qu’il est utilisé durant la relation par le conjoint violent comme un outil efficace de contrôle de la mère, il devient l’unique lien entre l’agresseur et sa victime en période post-séparation et est d’autant plus exploité. L’enfant devient alors une victime de première ligne. Plusieurs enjeux se dessinent, tant pour les femmes que pour leurs enfants dans un tel contexte, et doivent impérativement être maîtrisés en vue d’une dévictimisation durable et définitive.
The issue of violence against women is brought to public knowledge by feminist movements since the 1970s, and the phenomenon of domestic violence is getting more visible. With the emergence of the concern about the presence of child(ren) in such a context of violence in the 1990s, the stakes multiply. Our research interest lies precisely between these two subjects and questions the issue of motherhood in context of domestic violence. More specifically, our study apprehend motherhood and the presence of child(ren) as possible turning points in a victimization trajectory. These include identifying the women’s perceptions of their mother's role compared to social constructs, and to specify the parent-child(ren) relationship in the devictimization process. To do so, a qualitative method was favored. Semi -structured interviews were conducted with seventeen mothers victims of domestic violence accommodated in four second stage shelters in Montreal with their child(ren). This method is truly the most adequate to capture the human experience in its subjectivity. The results are presented in two articles. The first article extends previous studies on the subject, and tends to confirm several hypotheses found in the literature. It aims to add data to support the conclusions of other authors, and thus contribute to give visibility to the phenomenon that still affects many women. The second article is more exploratory. Indeed, it focuses on issues that arise after the separation, yet still unknown, especially when correlated with the presence of child(ren). Briefly, our analyzes confirm the structuring quality of mother-child(ren) bond in context of domestic violence. While the child may act as an anchor in the violent relationship, he can also be a tremendous motivation to end that relationship. But while it is used during the relationship by the violent partner as an effective tool to control his victim, he becomes the only link between the abuser and his victim in post-separation period and is even more exploited for this purpose. The child then becomes a primary victim. Several issues are emerging, both for women and for their child(ren), and must be controlled for a lasting and definitive devictimization.

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