Les expressions de la colère à Montréal durant le régime français (1644-1760)


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Mots-clés

  • Colere
  • Emotions
  • Anger
  • Honor
  • Intersectionnality
  • Montreal
  • New France
  • Power
  • Sulpician priests
  • Honneur
  • Intersectionnalite
  • Justice
  • Montreal
  • Nouvelle France
  • Pouvoir
  • Sulpiciens
  • Violence

Organisme subventionnaire

Résumé

En reconnaissant aux émotions la capacité d’être agent de l’histoire, cette recherche s’interroge sur la place qu’occupe la colère dans la société montréalaise des XVIIe et XVIIIe siècles à l’aide de deux corpus de sources. Il sera d’abord question d’observer le discours religieux sur les passions en analysant comment se déploie le message chrétien sur l’émotion à partir des sermons et catéchismes des prêtres sulpiciens. Si la colère est un péché à fuir, les émotions ne sont pas un mal en soi et doivent participer au cheminement spirituel. Ce discours, critique de la société qu’il décrit, condamne la colère que l’honneur blessé provoque, source de vengeance. La violence des conflits d’honneur est au cœur du second corpus, composé des archives judiciaires de Montréal. Plus qu’une réaction affective, la colère se révèle comme phénomène relationnel qui influence les interactions interpersonnelles. Elle participe à créer un rituel de l’affrontement dans lequel la violence est acceptée comme étant nécessaire à défendre l’honneur. Enfin, toutes les colères ne sont pas interprétées de la même façon. Une colère est légitime du moment qu’elle permet de reproduire les rapports de domination qui structurent la société d’Ancien Régime. Ainsi, son bien-fondé dépend des divers critères intersectionnels qui caractérisent les individus. Le courroux peut aussi bien être outil de l’imposition du pouvoir, que dénoncé comme force perturbatrice de l’ordre naturel des choses.


By recognizing emotions as agents of history, this research examines the role of anger during the 17th and 18th centuries in Montreal, using two corpora of sources. First, we will look at religious discourse on passions, analyzing how the Christian message on emotion unfolds in the sermons and catechisms of Sulpician priests. While anger is a sin to be shunned, emotions are not evil in themselves and must be part of the spiritual journey. This discourse is critical of the society it describes, because anger is often a source for vengeance, when honor is in jeopardy. The violence of honor conflicts is at the heart of the second corpus, made up of Montreal’s judicial archives. Anger is revealed as a relational phenomenon that influences interpersonal interactions. It helps create a ritual of confrontation in which violence is accepted as necessary to defend honor. Finally, not all anger is interpreted in the same way. Anger is legitimate as long as it reproduces the structures of domination that shapes Ancien Régime society. As such, its validity depends on the various intersectional criteria that characterize individuals. Wrath can thus be used to impose power, or denounced as a force that disrupts the natural order of things.

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