Impact des bris de sédentarité sur la glycémie interstitielle et les comportements alimentaires chez des personnes avec le spectre de la schizophrénie : résultats préliminaires
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Cycle d'études
Programme
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Mots-clés
- Schizophrénie
- Nutrition
- Activité physique
- Sédentarité
- Glycémie postprandiale
- Schizophrenia
- Physical activity
- Sedentary time
- Postprandial glycemia
Organisme subventionnaire
Résumé
Problématique : Les personnes ayant une schizophrénie présentent un risque accru de morbidité (p. ex. : diabète), principalement en raison de la médication, des habitudes alimentaires sous-optimales, du temps élevé de sédentarité (13h/jour), et du faible niveau d’activité physique (AP). Il a été démontré que les bris de sédentarité, définis comme de brèves séances d’AP entrecoupant les périodes d’éveil en position assise ou allongée, offrent des bénéfices sur la glycémie et la balance énergétique. Cependant, leurs effets n’ont pas encore été évalués auprès des personnes ayant une schizophrénie. Objectifs : Évaluer l’impact des bris de sédentarité via différentes modalités d’AP sur la glycémie interstitielle postprandiale et les comportements alimentaires (sensations de faim et satiété, apport énergétique, vitesse de consommation) chez des personnes ayant une schizophrénie ou autres pathologies du spectre. Méthode : Étude à devis croisé où chaque participant complétait 3 conditions : 1) sédentarité prolongée (contrôle), 2) bris de sédentarité avec AP modérée, 3) bris de sédentarité avec AP vigoureuse. La glycémie était mesurée via un moniteur de glucose en continu, et les comportements alimentaires par une échelle visuelle analogique et une pesée d’aliments lors d’un buffet ad libitum offert après chaque séance d’AP. La surface incrémentale positive sous la courbe (iAUC) de glucose a été calculée pour chaque condition. Résultats : 8 participants ayant une schizophrénie (7 hommes, 1 femme) ont été inclus (âge : 32,3 ±9,3; IMC : 31,5 ±5,0). Les bris de sédentarité avec AP modérée et vigoureuse ont réduit les surfaces incrémentales positives sous la courbe de glucose (mmol/L*250 min) de 39% (iAUC = 57,4) et 37% (iAUC = 59,3) respectivement comparativement à la condition contrôle (iAUC = 94), et ont significativement réduit les sensations de faim tout en prolongeant la satiété. Aucun effet statistique n’a été observé sur les apports énergétiques et la vitesse de consommation. Conclusion : Les bris de sédentarité par de l’AP permettrait de réduire la glycémie postprandiale et stabiliser les sensations de faim et satiété chez des personnes ayant une schizophrénie ou autres troubles psychotiques.
Problematic: People with schizophrenia are at an increased risk of premature mortality and morbidity (e.g., diabetes), mainly due to medication, suboptimal eating habits, high sedentary time (13 hours/day), and low levels of physical activity (PA). It has been shown that sedentary breaks, defined as brief PA sessions interrupting periods of waking spent sitting or lying down, provides benefits for blood glucose levels and energy balance. However, their effects have not yet been evaluated in individuals with schizophrenia. Objectives: To assess the impact of sedentary breaks with different modalities of PA on interstitial postprandial glycemia and eating behaviors (hunger and satiety sensations, energy intake, eating speed) in individuals with schizophrenia or other spectrum disorders. Method: A crossover study design in which each participant completed three conditions: 1) prolonged sedentary time (control), 2) sedentary breaks with moderate PA, and 3) sedentary breaks with vigorous PA. Blood glucose levels were measured using a continuous glucose monitor, and eating behaviors were evaluated through a visual analog scale and food weighing during an ad libitum buffet offered after each PA session. Glucose positive incremental area under the curve (iAUC) was calculated for each condition. Results: Eight participants with schizophrenia (7 male, 1 female) were included (age: 32.3 ± 9.3 years; BMI: 31.5 ± 5.0). Sedentary breaks with moderate and vigorous PA reduced glucose positive incremental area under the curve (mmol/L*250 min) by 39% (iAUC = 57,4) and 37% (iAUC = 59,3) respectively compared to control condition (iAUC = 94,0), and significantly decreased hunger sensations while prolonging satiety. No statistical effects were observed on energy intake or eating speed. Conclusion: Breaking up sedentary behavior with brief PA sessions may reduce postprandial glycemia and stabilize hunger and satiety sensations in individuals with schizophrenia or other psychotic disorders.