L'emploi de l'histoire et le discours masculiniste dans la propagande de la Légion des Volontaires Francais (1941-1944) : comment convaincre de s'engager auprès des ennemis d'hier


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Mots-clés

  • Histoire européenne
  • France
  • Germany
  • Propaganda
  • Collaborationism
  • French Legion of Volunteers
  • Allemagne
  • Seconde Guerre mondiale
  • Propagande
  • Collaboration
  • Collaborationnisme
  • Légion des Volontaires Francais
  • European history
  • World War II

Organisme subventionnaire

Résumé

La collaboration française active au service de l’Allemagne, aussi désignée sous l’expression de collaborationnisme, se déploie sous plusieurs formes entre 1940 et 1944. Ce mémoire se penche sur la branche armée de cette collaboration, soit plus précisément sur la Légion des Volontaires Français contre le bolchevisme (LVF). La LVF fut l’organe armé des partis politiques pro-allemands parisiens qui resta en activité entre juillet 1941 et août 1944. Combattant sous l’uniforme de la Wehrmacht, ces hommes volontaires représentaient sur le front de l’Est l’avant-garde d’une France rénovée. Cependant, ce retournement de veste se devait d’être expliqué à une population française fragilisée par la défaite de 1940 et hostile à l’occupant. C’est donc que la LVF aurait justifié son engagement auprès de l’Allemagne et tenté de dynamiser l’enrôlement de volontaires au travers d’une réécriture de l’histoire et d’une exaltation du soldat volontaire. Initialement, en 1941, la participation à l’invasion allemande en Russie centra le discours sur les hommes se portant volontaires, le renouvellement du pays et l’idée d’une revanche napoléonienne. Vers 1942, la volonté d’intégrer la France dans l’Europe d’Hitler engendra l’avènement d’un récit proposant une histoire franco-allemande qui retournait l’étiquette de l’ennemi héréditaire vers l’Angleterre. Les bouleversements de 1943-1944 ont forcé la propagande à présenter la défense du continent comme une continuation historique et que les légionnaires, forts de leurs exploits militaires et de leur foi, représentaient toujours l’âme nouvelle de la patrie. Pourtant, l’adaptation du discours propagandiste aux évènements extérieurs ne porta pas les résultats espérés et la LVF resta une organisation peu populaire souffrant d’un manque d’effectif. Soutenu par des documents de propagande, une abondance de sources politiques et d’articles de presse, ce mémoire vient cerner deux aspects uniques et pourtant centraux du discours public de la LVF. En se penchant sur des notions telles que l’utilisation de l’histoire et la redéfinition du rôle masculin pendant l’occupation, ce mémoire vient décortiquer plus en profondeur un univers propagandiste riche et intriguant qui mérite davantage d’attention.


The active French collaboration in service of Germany, also known as collaborationism, took on several forms between 1940 and 1944. This dissertation focuses specifically on the armed branch of this collaboration, namely the French Legion of Volunteers against Bolshevism (LVF). The LVF served as the armed organ of the collaborationists, remaining active from July 1941 to August 1944. Trained as political soldiers, these legion volunteers who went to fight on the Eastern Front constituted the vanguard of a renewed France. However, this about-face needed to be explained to a French population weakened by the defeat of 1940 and hostile to the occupier. Thus, the LVF purportedly justified its engagement with Germany and attempted to boost volunteer recruitment through a rewriting of European history and an exaltation of the volunteer soldier. Initially, in 1941, the potential German victory in Russia shifted the discourse towards the renewal of France, the recovery of military honor, and the idea of a Napoleonic revenge. By 1942, the desire to integrate France into Hitler's Europe led to the emergence of a narrative proposing a Franco-German history that shifted the label of hereditary enemy towards England. The upheavals of 1943-1944 forced propaganda to present the defense of the continent as a historical continuation and these legionnaires, emboldened by their military exploits and faith, still represented the new soul of the homeland. However, this adaptation of the propagandist discourse to external events did not yield the expected results, and the LVF remained an unpopular organization suffering from a lack of manpower. Supported by propaganda documents, an abundance of political sources, and newspaper articles, this dissertation delves into two unique yet central aspects of the LVF's political discourse. By exploring concepts such as the use of history and the redefinition of the male role during the occupation, this dissertation further dissects a rich and intriguing propagandist universe that deserves more attention.

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