Les épreuves du travail musical : la persévérance des musiciens et musiciennes au Québec
Thèse ou mémoire / Thesis or Dissertation
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Maîtrise / Master's
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Mots-clés
- Musical work
- Artistic work
- Épreuve
- Persévérance
- Identité
- Précarité
- Musicians
- Troubles
- Perseverance
- Identity
- Precariousness
- Travail musical
- Travail artistique
- Musicien
Organisme subventionnaire
Résumé
Résumé
In this thesis, the musical practice of Quebec musicians is approached from the angle of work and its troubles. It is based on the analysis of work experiences of musicians and journalistic representations of success. This research is in the current of artistic work, that is to say the sociology of work which takes as object the artists and their practice. The originality of the subject lies in a change of focus where the work of musicians is no longer only understood in terms of precariousness, but perseverance. If all studies on artists describe particularly precarious employment conditions, how can their perseverance be explained?
Perseverance as the guiding thread of the dissertation is operationalized by the notion of troubles. Beyond a vision of the pathways dotted with scattered troubles, the problematized notion becomes a convincing analytical operator. A first moment of the process describes the journalistic representations of musical work by the union magazine Entracte. This first look is then deepened by an analysis of interviews with musicians in Quebec.
Freelance and the original project are the two main forms of musical work and are crossed by several troubles. From a synchronic point of view, the general feeling of lack of time is the manifestation of the typical trouble that comes to structure all these events, and which is characterized by a tension between making a « living » in music and « playing » music. Musicians must both pursue their artistic vision and consider it in terms of retribution. In a diachronic perspective, a more fundamental self-study comes to structure the experience of the musicians. They must find a way for them to « find their place » in a profession where the ways of exercising and the universes are multiple, facing identity troubles that act as contradictory injunctions.
Dans ce mémoire, la pratique musicale des musiciens et des musiciennes du Québec est approchée sous l’angle du travail et de ses épreuves. Il s’appuie sur l’analyse d’expériences au travail de musiciens et de représentations journalistique de la réussite. La recherche se situe dans le courant du travail artistique, c’est-à-dire une sociologie du travail qui prend comme objet les artistes et leur pratique. L’originalité du propos tient dans un changement de focale où le travail des musiciens n’est plus seulement compris en termes de précarité, mais de persévérance. Si toutes les études sur les artistes décrivent des conditions d’emplois particulièrement précaires, comment expliquer leur persévérance ? La persévérance comme fil directeur du mémoire est opérationnalisée par la notion d’épreuve. Au-delà d’une vision des parcours jalonnés d’épreuves éparpillées, la notion problématisée devient un opérateur analytique probant. Un premier moment de la démarche décrit les représentations journalistiques de la revue syndicale Entracte du travail musical. Ce premier regard est approfondi ensuite par une analyse d’entrevues avec des musiciens au Québec. La pige et le projet original sont les deux principales formes du travail musical et sont traversés par plusieurs épreuves. D’un point de vue synchronique, le sentiment généralisé de manquer de temps est la manifestation de l’épreuve-type qui vient structurer l’ensemble de ces épreuves, et qui se caractérise par une tension entre « vivre » de la musique et « jouer » de la musique. Les musiciens doivent à la fois poursuivre leur vision artistique et considérer celle-ci en terme de rétribution. Dans une perspective diachronique, un travail sur soi plus fondamental vient structurer l’expérience des musiciens. Ils doivent dénicher une façon à eux de « trouver leur place » dans un métier où les façons d’exercer et les univers sont multiples, face à des épreuves identitaires qui agissent comme des injonctions contradictoires.
Dans ce mémoire, la pratique musicale des musiciens et des musiciennes du Québec est approchée sous l’angle du travail et de ses épreuves. Il s’appuie sur l’analyse d’expériences au travail de musiciens et de représentations journalistique de la réussite. La recherche se situe dans le courant du travail artistique, c’est-à-dire une sociologie du travail qui prend comme objet les artistes et leur pratique. L’originalité du propos tient dans un changement de focale où le travail des musiciens n’est plus seulement compris en termes de précarité, mais de persévérance. Si toutes les études sur les artistes décrivent des conditions d’emplois particulièrement précaires, comment expliquer leur persévérance ? La persévérance comme fil directeur du mémoire est opérationnalisée par la notion d’épreuve. Au-delà d’une vision des parcours jalonnés d’épreuves éparpillées, la notion problématisée devient un opérateur analytique probant. Un premier moment de la démarche décrit les représentations journalistiques de la revue syndicale Entracte du travail musical. Ce premier regard est approfondi ensuite par une analyse d’entrevues avec des musiciens au Québec. La pige et le projet original sont les deux principales formes du travail musical et sont traversés par plusieurs épreuves. D’un point de vue synchronique, le sentiment généralisé de manquer de temps est la manifestation de l’épreuve-type qui vient structurer l’ensemble de ces épreuves, et qui se caractérise par une tension entre « vivre » de la musique et « jouer » de la musique. Les musiciens doivent à la fois poursuivre leur vision artistique et considérer celle-ci en terme de rétribution. Dans une perspective diachronique, un travail sur soi plus fondamental vient structurer l’expérience des musiciens. Ils doivent dénicher une façon à eux de « trouver leur place » dans un métier où les façons d’exercer et les univers sont multiples, face à des épreuves identitaires qui agissent comme des injonctions contradictoires.
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