La perception d’élèves d’origine philippine des effets de l’implication parentale sur leur vécu socioscolaire


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Mots-clés

  • Immigration
  • Parental involvement
  • School experiences
  • Perceptions of the effects of parental involvement
  • Collaboration école-famille
  • Élèves immigrants
  • Parcours migratoire
  • Implication parentale
  • Vécu socioscolaire
  • Migration processes
  • Immigrants students

Organisme subventionnaire

Résumé

Depuis des années, le Canada connaît un grand flux migratoire constant de familles en quête de meilleures conditions de vie, d’une éducation de qualité ainsi que d'occasions favorables à des projets économiques. Dans l’ensemble de la province du Québec, Montréal est la ville qui reçoit le plus d’immigrants (Statistique Canada, 2022). La croissance de la population immigrante a de toute évidence une forte représentation dans les écoles francophones de la métropole, créant ainsi une grande diversité de cultures au sein des établissements scolaires. De nombreuses recherches ont exploré le vécu socioscolaire des élèves immigrants au Québec (Beauregard, 2019; Kanouté et al., 2008; Kanouté et al., 2016; Kanouté et Lafortune, 2011; Lafortune, 2006; Lafortune, 2014; McAndrew et Ledent, 2012). Malgré l’existence de nombreuses études qui cherchent à comprendre le vécu scolaire d’élèves immigrants au Québec, l’expérience des élèves de certaines communautés, dont la communauté philippine de Montréal, a été peu explorée. Dans le cadre de cette recherche, nous cherchons à comprendre le vécu socioscolaire d’élèves d’origine philippine inscrits dans des écoles primaires francophones à Montréal. Plus précisément, nous nous intéressons à la perception des élèves des effets de l’implication parentale sur leur vécu socioscolaire, sur la toile de fond des parcours migratoires des familles et de leurs dynamiques d’acculturation. Nous utilisons la typologie d’implication parentale de et Vatz-Laaroussi, Kanouté et Rachédi (2008) car ce modèle permet de déconstruire l’idée qu’il y a seulement un type de collaboration école-famille permettant la réussite scolaire. La recherche que nous proposons est qualitative/interprétative. Afin de faire ressortir les perceptions des élèves, nous avons utilisé des entretiens individuels semi-dirigés suivis par des entretiens de groupe. Les participants sont des élèves d’origine philippine de première et de deuxième génération. Nous avons interviewé 14 participants du 2e ou du 3e cycle du primaire fréquentant des écoles publiques francophones du quartier Côte-des-Neiges. Les processus migratoires sont motivés notamment par la recherche de meilleures conditions de vie et d’un meilleur avenir pour les jeunes. Nous constatons des parcours assez homogènes en termes de conditions d’établissement de cette communauté qui se distingue par un haut niveau de solidarité entre ses membres et un profil plutôt autarcique. De ce fait, l’acculturation, en tant que processus de transformation culturelle par emprunt d’éléments culturels caractéristiques d’autres personnes ou d’autres groupes (Legendre, 2005), semble avoir principalement lieu au sein de l’école pour les jeunes interviewés. Par rapport au vécu socioscolaire, les jeunes ont à cœur leur réussite scolaire qui s’inscrit dans un mandat familial de promotion et d’actualisation du capital social et culturel. Ils affirment aimer l’école et certains associent le succès scolaire à la possibilité de se forger un avenir professionnel qui leur permettra, entre autres, d’éviter la précarité des conditions de travail de leurs parents. Le discours des jeunes rend également compte d’une nette préférence pour les matières scolaires ne requérant pas la maîtrise du français. En termes de soutien au vécu socioscolaire, plusieurs parents ont des aspirations scolaires et professionnelles élevées pour leurs enfants et mettent en place des stratégies. L’analyse de ses stratégies a permis d’identifier une prédominance du modèle collaboration avec espace de médiation (Vatz-Laaroussi, Kanouté et Rachédi, 2008). Les familles font usage d’un milieu tiers pour assurer une collaboration entre l’école et la famille qui correspond souvent aux organismes communautaires. Ces organismes facilitent l’accès à l’aide aux devoirs aux jeunes qui ne peuvent pas se la procurer à la maison, dû au fait que leurs parents ne maîtrisent pas suffisamment la langue de scolarisation. Dans tous les cas, les élèves comprennent et apprécient les efforts parentaux pour les encadrer, dont les encouragements lors des réussites et l’orientation vers des ressources d’aide. Nous espérons que les résultats de cette étude offriront au personnel scolaire une meilleure compréhension des spécificités de l’implication parentale et contribueront à une collaboration active parents-école qui mènera ultimement à bonifier l’intégration scolaire des élèves.


For years, Canada has been experiencing a steady flow of families seeking better living conditions, better education and economic opportunities. In the province of Quebec, Montreal is the city that receives the most immigrants (Statistics Canada, 2022). The growing immigrant population is clearly well represented in the city's French-speaking schools, creating a wide diversity of cultures within the educational establishments. Numerous studies have explored the school experiences of immigrant students in Quebec (Beauregard, 2019; Kanouté et al., 2008; Kanouté et al., 2016; Kanouté and Lafortune, 2011; Lafortune, 2006; Lafortune, 2014; McAndrew and Ledent, 2012). Despite the existence of numerous studies that seek to understand the school experience of immigrant students in Quebec, the experience of students from certain communities, such as the Filipino community in Montreal, has not been researched. In this research, we seek to understand the school experiences of students of Filipino origin enrolled in French-speaking elementary schools in Montreal. More specifically, we are interested in students' perceptions of the effects of parental involvement on their school experience, in the frame of families' migratory paths and acculturation dynamics. We use the parental involvement typology of et Vatz-Laaroussi, Kanouté and Rachédi (2008), as this model helps to deconstruct the idea that there is only one type of school-family collaboration conducive to academic success. The research we propose is qualitative/interpretive. To bring out the students' perceptions, we have used two data-gathering tools: semi-structured individual interviews followed by group interviews. Migration processes are motivated by the search for better living conditions and a better future for the children. We noticed homogeneous patterns in terms of the settlement conditions of this community, which is characterized by a high level of solidarity between its members and a rather autarkic profile. As a result, acculturation, as a process of cultural transformation through the borrowing of cultural elements characteristic of other people or groups (Legendre, 2005), seems to take place mainly within the school for the children interviewed. In terms of their school experience, the students take their academic success to heart, as part of a family mandate to promote and update their social and cultural capital. They claim to love school, and some associate academic success with the possibility of forging a professional future that will enable them, among other things, to avoid the precarious working conditions of their parents. The students’ discourse also reveals a clear preference for school subjects that do not require the use of French. In terms of supporting their children's school experience, parents attach great importance to academic success. Indeed, many parents have high educational and professional aspirations for their children and are implementing strategies to achieve them. An analysis of these strategies revealed a predominance of the collaborative model with a mediation space. Families make use of a third-party environment to ensure collaboration between school and family, which often corresponds to community organizations. These organizations facilitate access to homework help for the students who are unable to obtain it at home, due to their parents' lack of proficiency in French. In any case, students understand and appreciate parental efforts to support them, including encouragement for successes and referral to resources for help. We hope that the results of this study will provide school a better understanding of the specifics of parental involvement and contribute to active parent-school collaboration that will ultimately lead to improved school integration for students.

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