Bonus est vir scribendi peritus : Les scholia comme outils d'enseignement du latin à Rome


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Mots-clés

  • Servius
  • Grammatologie
  • Etymology
  • Vergil
  • Scholies
  • Antiquité tardive
  • Éducation
  • Étymologie
  • Virgile
  • Grammar
  • Scholia
  • Late Antiquity

Organisme subventionnaire

Résumé

C’est au IVe siècle que le grammairien romain Maurus Servius Honoratus compose son commentaire sur l’Énéide de Virgile. Ce recueil de commentaires, ou scholia, a notamment comme objectif l’enseignement d’une langue normative guidé par les principes de la latinitas : le latin conforme aux principes grammaticaux. Malgré la place centrale qu’occupe depuis longtemps l’Énéide dans l’éducation et la culture latine, Servius voue une grande partie de son commentaire à l’explication des tournures de langue irrégulières que présente le texte de Virgile. S’il excuse ces irrégularités en raison du langage poétique ou de l’antiquité du texte, le grammairien en proscrit toutefois l’usage à ses étudiants. La reconnaissance de l’autorité du texte entretient alors une tension constante avec les règles synthétiques qu’a établies la discipline grammaticale.

Cette recherche se propose d’explorer d’abord cette tension sous deux aspects précis : le traitement de la syntaxe des prépositions et le déploiement du langage technique définissant les différentes expressions jugées irrégulières. Pour comprendre de quelle manière langage constitue aux yeux du grammairien le socle du savoir objectif sur le monde antique, un troisième chapitre est consacré à l’apport notionnel et pédagogique des étymologies savantes pour le commentaire. Servius est héritier d’une longue tradition intellectuelle, ce qu’il ne rend pas toujours apparent dans ses notices. Cette recherche s’est fait un souci de déterminer l’origine de principes sur lesquels s’appuie la composition des scholies serviennes.


In the 4th century, Roman grammarian Maurus Servius Honoratus composed his commentary on Virgil's Aeneid. One of the aims of this collection of commentaries, or scholia, was to teach a normative language guided by the principles of latinitas: Latin in accordance with grammatical principles. Despite the Aeneid's long-standing centrality in Latin education and culture, Servius devotes much of his commentary to explaining the irregular turns of language in Virgil's text. Although he excuses these irregularities on the grounds of poetic language or the antiquity of the text, the grammarian nonetheless forbids their use by his students. Recognition of the text's authority thus maintains a constant tension with the synthetic rules established by the discipline of grammar. This research will explore this tension from two specific angles: the syntactic treatment of prepositions and the deployment of technical language to define various expressions deemed irregular. To understand how the grammarian sees language as the foundation of objective knowledge about the ancient world, a third chapter is devoted to the notional and pedagogical contribution of learned etymologies to commentary. Servius is heir to a long intellectual tradition, which he does not always make apparent in his notes. The aim of this research is to determine the origin of some principles underlying the composition of Servian scholia.

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