Différences individuelles dans le fonctionnement physiologique et psychosocial en lien avec la prise d'antidépresseurs chez des travailleurs et des personnes diagnostiquées avec un trouble d'anxiété ou de l'humeur
Thèse ou mémoire / Thesis or Dissertation
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Cycle d'études
Doctorat / Doctoral
Programme
Affiliation
Mots-clés
- Stress
- Axe HPS
- Burnout
- Antidepressant use
- Psychiatric medications
- Charge allostatique
- Dépression
- Épuisement professionnel
- Antidépresseurs
- Médication psychiatrique
- HPA-axis
- Allostatic load
- Major depressive disorder
Organisme subventionnaire
Canadian Institutes of Health Research
Faculté des études supérieures et postdoctorales de l'Université de Montréal
Fondation de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal
Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal
Fonds Monique Gaumond
Faculté des études supérieures et postdoctorales de l'Université de Montréal
Fondation de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal
Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal
Fonds Monique Gaumond
Résumé
Résumé
En recherche sur le stress, l’exclusion des participants qui rapportent une prise d’antidépresseur a été justifiée comme un moyen d'éviter les effets confondants sur diverses mesures d’intérêt. Ceci a posé une barrière au développement de notre compréhension des différences individuelles en matière de fonctionnement physiologique et psychosocial chez une population croissante qui est désormais sous représentée. Mon projet de thèse doctorale avait deux objectifs principaux. Le premier objectif était de mieux comprendre les différences individuelles en matière de fonctionnement physiologique et psychosocial lié au stress chez des travailleurs utilisant ou non des antidépresseurs. Dans une première étude, nous avons utilisé des données biologiques (cortisol diurne, réactivité cortisolaire au stress et index de charge allostatique), de stress au travail (demandes-contrôle-soutien, déséquilibre efforts/récompenses) et de santé mentale (symptômes de dépression et d’épuisement professionnel) collectées auprès de travailleurs d’hôpital psychiatrique (n=203; 70% femmes). Dans cet échantillon, nous avons comparé ces mesures chez les travailleurs qui rapportaient prendre des antidépresseurs (n=41) ou non (n=162). Nos résultats suggèrent que les personnes sous antidépresseurs avaient une réactivité cortisolaire au stress plus faible, ainsi qu’une charge allostatique plus élevée que celle des personnes ne prenant aucun antidépresseur. De plus, les personnes sous antidépresseurs percevaient leur emploi comme étant plus récompensant, et rapportaient des niveaux plus faibles de surengagement au travail, tandis qu’elles rapportaient des symptômes d’épuisement professionnel plus sévères que ceux des personnes ne prenant aucun antidépresseur. Le second objectif était d’explorer les différences individuelles basées sur le sexe assigné à la naissance et du type d’antidépresseur utilisé en lien avec la charge allostatique chez des patients diagnostiqués avec un trouble d’anxiété ou de l’humeur (n=116). Nous avons utilisé des données biologiques (10 biomarqueurs de la charge allostatique) et pharmacologiques (type d’antidépresseur) pour explorer les différences individuelles en matière de charge allostatique chez des femmes et des hommes vus à une clinique externe, prenant des inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (ISRS) ou des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (ISRN). Nos résultats suggèrent que les hommes avaient une charge allostatique plus élevée que celle des femmes, et que les personnes prenant des ISRN avaient une charge allostatique plus élevée que celle des personnes prenant des ISRS. Ces différences semblaient être expliquées par des niveaux plus faibles de créatinine, ainsi qu’une pression systolique et un pouls cardiaque au repos plus élevé chez les personnes prenant des ISRN. Toutefois, nous n’avons pas trouvé une interaction entre le sexe assigné à la naissance et le type d’antidépresseur en lien avec la charge allostatique des patients. Collectivement, les résultats présentés suggèrent que les individus sous antidépresseurs présentent des différences au plan du fonctionnement et physiologique et psychosocial, et que certaines de ces différences pourraient s’articuler différemment selon le type d’antidépresseur ou selon le sexe assigné à la naissance de la personne. La dernière section de ma thèse offre une discussion nuancée de nos résultats, ainsi que des pistes de réflexion pour les études futures qui s’intéresseront à investiguer les différences individuelles en matière de fonctionnement physiologique et psychosocial des personnes sous antidépresseurs.
The exclusion of participants reporting antidepressant use has been justified as a mean to avoid confounding effects on measures of interest in stress research. This has impeded our understanding of individual differences in physiological and psychosocial functioning of a growing population that is now underrepresented. As such, my doctoral thesis project had two main objectives. The first objective was to characterize individual differences in physiological and psychosocial functioning related to stress among workers who reported using antidepressants or not. In a first study, we used biological data (e.g., diurnal cortisol rhythm, cortisol stress reactivity, allostatic load index), and self-report questionnaires measuring workplace stress (e.g., job demands-control-support, effort-reward imbalance) and mental health (e.g., depressive and burnout symptoms) collected among psychiatric hospital workers (n=203; 70% female). In this sample, we compared these measures between workers who reported using antidepressants (n=42) or not (n=162). Our results suggest that workers taking antidepressants had lower cortisol stress reactivity and higher allostatic load indices relative to those who were not taking antidepressants. Moreover, workers taking antidepressants reported their work as more rewarding, as well as engendering less overcommitment, but reported more severe burnout symptoms relative to those who were not taking antidepressants. The second objective was to explore individual differences in allostatic load based on birth-assigned sex and antidepressant type among patients with anxiety and mood disorders (n=116). We used biological (e.g., 10 allostatic load biomarkers) and pharmacological (e.g., antidepressant type) data to explore individual differences in allostatic load among patients seen at an outpatient clinic and taking one of two types of antidepressants, selective serotonin reuptake inhibitors (SSRIs) or selective serotonin and norepinephrine reuptake inhibitors (SNRIs). Our results suggest that males had a higher allostatic load than their female counterparts, and that people taking SNRIs had a higher allostatic load relative to people taking SSRIs. However, we did not find an interaction between birth-assigned sex and antidepressant type. Collectively, the results presented suggest that people taking antidepressants show some differences in their physiological and psychosocial functioning, and that some of these differences may be explained by birth-assigned sex or antidepressant types. The last section of my thesis offers a nuanced discussion of our findings, along with reflexions that could be applied in future studies that aim to investigate individual differences in physiological and psychosocial functioning among people who take antidepressants.
The exclusion of participants reporting antidepressant use has been justified as a mean to avoid confounding effects on measures of interest in stress research. This has impeded our understanding of individual differences in physiological and psychosocial functioning of a growing population that is now underrepresented. As such, my doctoral thesis project had two main objectives. The first objective was to characterize individual differences in physiological and psychosocial functioning related to stress among workers who reported using antidepressants or not. In a first study, we used biological data (e.g., diurnal cortisol rhythm, cortisol stress reactivity, allostatic load index), and self-report questionnaires measuring workplace stress (e.g., job demands-control-support, effort-reward imbalance) and mental health (e.g., depressive and burnout symptoms) collected among psychiatric hospital workers (n=203; 70% female). In this sample, we compared these measures between workers who reported using antidepressants (n=42) or not (n=162). Our results suggest that workers taking antidepressants had lower cortisol stress reactivity and higher allostatic load indices relative to those who were not taking antidepressants. Moreover, workers taking antidepressants reported their work as more rewarding, as well as engendering less overcommitment, but reported more severe burnout symptoms relative to those who were not taking antidepressants. The second objective was to explore individual differences in allostatic load based on birth-assigned sex and antidepressant type among patients with anxiety and mood disorders (n=116). We used biological (e.g., 10 allostatic load biomarkers) and pharmacological (e.g., antidepressant type) data to explore individual differences in allostatic load among patients seen at an outpatient clinic and taking one of two types of antidepressants, selective serotonin reuptake inhibitors (SSRIs) or selective serotonin and norepinephrine reuptake inhibitors (SNRIs). Our results suggest that males had a higher allostatic load than their female counterparts, and that people taking SNRIs had a higher allostatic load relative to people taking SSRIs. However, we did not find an interaction between birth-assigned sex and antidepressant type. Collectively, the results presented suggest that people taking antidepressants show some differences in their physiological and psychosocial functioning, and that some of these differences may be explained by birth-assigned sex or antidepressant types. The last section of my thesis offers a nuanced discussion of our findings, along with reflexions that could be applied in future studies that aim to investigate individual differences in physiological and psychosocial functioning among people who take antidepressants.
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