Faculté des arts et des sciences – École de criminologie - Thèses et mémoires

URI permanent de cette collectionhttps://hdl.handle.net/1866/3002

Cette collection présente les thèses et mémoires des étudiant.e.s de l'École de criminologie de l'Université de Montréal.

1990 - : Couverture exhaustive (quelques titres manquants)
avant 1990 : Période non couverte ou couverture partielle

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    Comment désigner l’ennemi public international? : une histoire conceptuelle du terrorisme
    Sire, Corentin; Amicelle, Anthony; Hippler, Thomas (2024-11)
    Pourquoi parle-t-on tant de « terrorisme », alors même que l’imprécision de la notion et, en particulier, l’impossibilité à la définir d’une façon satisfaisante, sont inlassablement soulignées depuis plus d’un siècle ? Ce paradoxe, bien souvent attribué à sa nature politique et donc nécessairement polémique, est pourtant balayé, la plupart du temps sans grande explication, par les chercheur·euse·s du champ des terrorism studies, qui continuent d’ériger le « terrorisme » en concept analytique pertinent et objectivable. Les mêmes problèmes se donnent à voir en pratique avec ce qui se dit « antiterrorisme » et qui, par la désignation ambiguë de ses objets, peut dévier vers une forme de répression politique qui ne dit pas son nom. Le but de cette thèse est de prendre le constat de cette ambiguïté et polémicité du « terrorisme » au sérieux, constat trop facilement réduit à un lieu commun (résumé par l’adage selon lequel « Les terroristes des uns sont les combattants de la liberté des autres ») alors même que sa tangibilité historique aussi bien que ses effets politiques sont indéniables. L’enjeu est donc de retracer l’histoire des controverses sémantiques qui entourent le concept sociopolitique de terrorisme. Défini, avec Reinhart Koselleck, comme un concept historique fondamental, le « terrorisme », notion apparue en France à la fin de l’été 1794 (comme nom de l’épisode dit de la « Terreur »), est à historiciser afin de voir en quoi son sens (loin d’aller de soi) et ses usages (toujours conflictuels) ont évolué au fil du temps. Il s’agit de réaliser une histoire du concept international de terrorisme, par le biais des discussions entourant sa désignation au sein de la Société des Nations puis de l’Organisation des Nations unies. La polysémie et l’ambiguïté du concept sociopolitique de terrorisme seront approchées au travers de la tension qui entoure sa désignation, tiraillée entre l’idéal d’une définition, juridique et universelle, et la réalité présente du listage, instrument policier également ouvert au « jeu des puissances ». Il sera vu qu’après un XIXe siècle au cours duquel le « terrorisme » devient concept, celui-ci circule et commence à être formulé comme un problème international pendant l’entre-deux-guerres. Se globalisant jusqu’aux années 1970, le concept appelle en premier lieu une définition juridique. L’impossibilité de celle-ci est bientôt admise ; de là, il s’agit de la contourner, ce pour quoi le concept se trouve morcelé en une multitude d’actes définis un à un, puis bientôt en une myriade d’acteurs : le listage finit par s’imposer à la fin des années 1990, sans que l’idéal d’une définition universelle ne disparaisse jamais vraiment. Derrière la tension entre définition et liste, il s’agira d’approcher les contradictions intrinsèques au concept de terrorisme, oscillant constamment entre des usages scientifiques, juridiques ou techniques qui tendent à le présenter comme un phénomène objectivable et ceux, plus clairement politiques, qui voient dans le « terroriste » la figure de l’ennemi public international. Ce faisant, cette histoire du concept de terrorisme sera aussi une histoire de la modernité et de la communauté internationale dites « antiterroristes », dont les contours sont sans cesse (re)négociés au travers de la désignation de l’illégitime international.
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    Au-delà du déni : une analyse exploratoire des comportements de résistance d’individus suspectés d’un crime sexuel lors de l’entrevue policière.
    Laurent, Mélie; Fortin, Francis; Deslauriers-Varin, Nadine (2025-04)
    L'étude de la résistance des suspects lors de l’entrevue policière représente un aspect crucial de la recherche en matière d’enquêtes criminelles, avec des implications pour leur résolution et, par conséquent, pour la justice pénale. Malgré le progrès des connaissances scientifiques et pratiques des enquêteurs au Canada, des défis persistent en lien avec la compréhension de la résistance des suspects en entrevue policière et sur la façon d’y répondre. Dans cette optique, cette étude vise à approfondir les connaissances sur les comportements de résistance de suspects lors de l’entrevue d’enquête pour un crime sexuel. Les résultats proviennent de la codification et de l’analyse de 105 enregistrements vidéo d'entrevues avec des suspects d'agression sexuelle, ainsi que de leur dossier de police respectif, recueillis dans le cadre d'un projet de recherche continu mené en partenariat avec la Section des agressions sexuelles du Service de police de la Ville de Montréal. Une grande variété de comportements a été codée à l'aide du logiciel Observer XT afin d'identifier les comportements de résistance utilisés par les suspects en réponse aux techniques d'entrevue des enquêteurs. Les résultats proposent que la résistance se manifeste sous deux formes durant l’entrevue policière : les comportements défensifs et les comportements contrôlants. L’utilisation de ces deux formes de comportements tend à varier selon certaines caractéristiques individuelles du suspect et la qualité de la relation qu’il entretient avec l’enquêteur. Enfin, les résultats renforcent que la résistance est complexe et doit être étudiée en considérant l’interaction entre tous ces facteurs. Plusieurs implications pratiques découlant de ses conclusions sont également discutées.
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    Le juge et la science : une étude rationaliste des biais conscients et inconscients dans l’appréciation de la preuve forensique en matière criminelle
    Sénéchal, Carole; Crispino, Frank (2024-08)
    Tant par l’ampleur que le caractère pérenne de leurs conséquences sur la vie des différentes parties prenantes, les erreurs judiciaires suscitent l’indignation autant des régulateurs que des journalistes et de l’opinion publique. Assurer une prise de décision correcte dans le contexte judiciaire nécessite des balises institutionnelles visant, d’une part, à permettre une présentation complète de toute la preuve pertinente devant le juge des faits et, d’autre part, à limiter les erreurs d’appréciation de cette preuve. Notre thèse s’intéresse aux sources d’erreurs d’origine humaine qui limitent une correcte appréciation de la preuve dans le contexte judiciaire qui sont les moins susceptibles d’être mis en évidence par voie de contrôle juridictionnel (d’appel) et qui peuvent justifier la mise en place de balises institutionnelles additionnelles à celles existantes. Tout d’abord, une revue de littérature critique en criminologie et en sciences sociales sur les sources d’erreurs qui entachent généralement la rationalité des jugements (chapitre 1) indique que les décisions rendues dans le contexte judiciaire sont vulnérables à la fois aux biais et « bruits » à toutes les étapes d’un procès. Ensuite, nous nous intéresserons en particulier aux problèmes de compréhension et d’interprétation propres aux preuves scientifiques, comprenant les expertises ainsi que celles obtenues par des outils statistiques, actuariels et technologiques (chapitre 2). En effet, la science apparaît à première vue comme un « auxiliaire de justice » précieux par l’introduction de l’expertise dans les procès. Or, la production en justice d’une preuve forensique doit passer par un travail d’exégèse et de traduction de l’expert forensique au juge ou aux jurés. Tout au long de ce processus, la myopie métacognitive des experts forensiques, le mécanisme du procès contradictoire, l’aménagement des salles d’audience et la manière dont l’information est présentée, ainsi que les difficultés de compréhension de la preuve forensique par les décideurs, pourraient constituer autant d’aléas et de risques de dérive ébranlant la rationalité supposée de ce travail collectif qu’est la tenue d’un procès afin de faire émerger la vérité… judiciaire. Considérant que le contrôle juridictionnel des erreurs de faits par les juges d’instance s’avère assez limité au Canada (chapitre 3), nous proposons en dernier lieu (chapitre 4) quelques pistes de réforme afin de mieux rationaliser l’appréciation de la preuve par les décideurs de faits. Tout d’abord, il y a lieu d’ajouter quelques garanties d’ordre procédural et certaines inférences spécifiquement interdites pour limiter l’occurrence de biais cognitifs en général. Nous nous sommes inspirés ensuite de la formule bayésienne ainsi que la Déclaration de Sydney relative à la science forensique, pour proposer une démarche permettant de « rationaliser » le processus d’appréciation de la preuve afin de limiter les erreurs de compréhension sur la portée et les limites de la preuve d’expert. La formule bayésienne souligne en effet la nécessité de distinguer la probabilité des effets (qui relève des experts), de la probabilité des causes (du ressort exclusif du juge au procès). L’évaluation de ces deux probabilités ne se chevauche pas et fait appel à des considérations distinctes. Dans cette évaluation, la prise en compte du contexte et d’éléments circonstanciels s’avère à double tranchant en ce qu’elle peut à la fois être pertinente pour orienter l’investigation (aider à la génération de nouvelles pistes, hypothèses ou explications alternatives) que constitutive de biais. Le potentiel de biais s’accentue dans les cas de figure plus ambigus ou dont la preuve reste essentiellement circonstancielle. Nous suggérons finalement l’institution du rôle de « critique d’experts » qui peut agir en véritable auxiliaire de justice devant la cour ou en amont, comme auditeur indépendant, pour mieux contrôler l’intégrité du processus forensique et la manière dont la preuve scientifique est présentée devant les tribunaux.
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    Sortir de la forêt Sambisa et de Boko Haram : étude du dispositif pour la réintégration des personnes ex-combattantes au Cameroun
    Belporo Senah, Lydie Christelle; Tanner, Samuel (2025-03)
    Les enjeux liés à la violence extrémiste ces dernières années ont favorisé l’essor d’un bon nombre de politiques publiques dans un contexte international marqué par la prégnance des atteintes à la sécurité. Le foisonnement de nombreux programmes nationaux qui visent à encadrer la phase du post-engagement et des sorties des groupes terroristes a fait l’objet d’études récentes en Europe et au Canada. Cependant, les initiatives visant à structurer le retour des individus qui ont rejoint ces organisations sous le prisme de la criminologie et de la sociologie de l’action publique restent peu explorées dans le contexte africain, pourtant particulièrement affecté par les problématiques sécuritaires liées à l’implication dans ces groupes. Au Cameroun, notamment, une offre institutionnelle de sorties de violences extrémistes a été proposée aux ex-combattantes et excombattants à la suite des redditions de Boko Haram avec pour point cardinal un programme de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration (DDR) lancé depuis 2018 et une Stratégie de Genre (2021-2025) lancée en octobre 2022. L’objectif de la présente thèse est d’examiner spécifiquement cette fabrique de la réponse publique pour encadrer les sorties de l’extrémisme violent calquée à un contexte africain. Cette étude s’inspire de l’approche théorique de la sociologie et l’instrumentation de l’action publique tout en s’appuyant sur les travaux existants dans le domaine de la consolidation de la paix. Combinant une analyse documentaire ainsi que des observations, cette étude se fonde sur une enquête qualitative composée de trente-sept entrevues semi-dirigées menées sur trois sites entre 2020 et 2022, au Cameroun. Les entretiens ont été conduits sur des terrains inédits auprès des professionnels chargés de la mise en oeuvre du programme de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR) et les personnes prises en charge par celui-ci ainsi que des actrices et acteurs de la société civile et des organisations internationales. Les résultats de cette recherche offrent une cartographie du déploiement de l’action publique et dévoilent un jeu d’actrices et d’acteurs ainsi que les effets de reconfigurations directs et indirects du programme de DDR. S’émancipant des débats qui minent le champ des études sur l’extrémisme violent, les analyses réalisées montrent qu’au-delà des inerties institutionnelles et des reconfigurations qu’il génère, les modalités d’appropriation nationale du programme démontrent des effets à géométrie variable. Les résultats suggèrent que la rationalité qui sous-tend l’appropriation d’un tel instrument doit subir un virage paradigmatique pour gagner en pertinence. iii Pour ce faire, le dispositif d’encadrement des sorties de groupes armés désignés d’organisation terroriste (GADOT) doit impérativement intégrer les actrices et acteurs de niveau intermédiaire. La présente thèse contribue in fine au développement des connaissances empiriques sur les trajectoires des personnes qui passent à travers les processus de sortie d’un GADOT, dans le cas d’espèce de Boko Haram et à la formalisation d’un modèle détaillant les composantes de la notion d’appropriation nationale autour du triptyque que sont les actrices et acteurs, les pratiques et les espaces définis.
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    La problématisation du risque environnemental : une analyse critique du discours sur les migrations environnementales sur la scène onusienne
    Goulet Larocque, Érika; Côté-Boucher, Karine (2024-08)
    La littérature existante à propos des migrations environnementales laisse présager un fort engouement pour le sujet malgré l’absence d’un consensus définitionnel et de dispositions légales à l’international. Le projet de mémoire observe, à partir de 133 éléments discursifs, comment la problématisation des migrations environnementales s’articule sur la scène onusienne en fonction de la provenance Nord-Sud (N/S) des États membres. Sachant qu’aucun État ne remet en question les perturbations climatiques et environnementales (PCE), l’analyse des jeux de pouvoir N/S permet d’observer le discours véhiculé à propos de ces migrations en plus de repérer les similitudes et les différentes ruptures y étant associées. Allant au-delà des conceptions habituelles, il s’agit d’analyser le discours portant sur les migrations environnementales en s'inspirant d’une approche cosmopolitique (Beck,2016). Par l’analyse critique du discours (ACD), les concepts mis de l’avant par Beck (2016) et la théorie de la criminologie verte, le mémoire expose les jeux discursifs produits entre les États du Nord et du Sud global à propos des migrations environnementales. L’étude du discours permet de réfléchir aux inégalités sous-jacentes à la diffusion d’une problématisation où est maintenue un flou quant au caractère global de la problématique, en plus de souligner la faible capacité d’adaptation des populations du Sud. Il sera donc question d’exposer comment le discours actuel à propos du risque, correspondant aux migrations environnementales, favorise le statuquo et empêche l’émergence d’un changement de paradigme quant à cette problématique de sécurité humaine.
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    Rétrospective sur l'implication dans le crime et sa cessation : la dynamique de l'intentionnalité dans le sens attribué à la délinquance et au processus de désistement
    Dubois, Marie-Ève; Ouellet, Frédéric (2025-03)
    Bien que la compréhension du processus de cessation de l’implication dans la délinquance, le désistement du crime, se soit développée considérablement dans les dernières années, certaines zones d’ombre demeurent. Notamment, la recherche met en évidence qu’il y a plusieurs voies possibles vers le désistement du crime, et qu’il est peu probable qu’il se produise à travers un processus universel. Certains chercheurs ont suggéré que les variations dans les expériences du désistement puissent être liées au fait que les trajectoires criminelles qui les précèdent sont elles aussi hétérogènes. Les caractéristiques de la trajectoire criminelle exerceraient ainsi une influence sur le processus de désistement du crime. Les mécanismes impliqués dans cette relation demeurent toutefois peu étudiés. Les travaux ayant exploré cette question suggèrent qu’en plus des caractéristiques objectives de la trajectoire criminelle (p. ex. durée, nature), l’expérience subjective liée à l’implication dans le crime, et particulièrement le sens attribué à la délinquance par l’individu, permet de mettre en contexte les particularités du processus de désistement du crime. Considérant que l’attribution de sens aux expériences passées est une composante importante du processus de désistement, et que les théories sur le processus de désistement peinent à prendre en considération que l’implication dans le crime puisse avoir été intentionnelle, l’étude de la perception d’intentionnalité et de contrôle sur ses actions se présente comme un angle particulièrement pertinent à explorer. L’objectif général de la présente thèse est donc de comprendre, à travers le sens attribué aux expériences, l’évolution de la perception de contrôle et d’intentionnalité des individus à travers leur trajectoire criminelle et leur processus de désistement du crime. Sur la base de données collectées selon une adaptation qualitative de la méthode des calendriers d’histoire de vie auprès de 27 personnes ayant cessé leur implication dans le crime à l’âge adulte, les analyses ont permis d’observer une diversité dans le sens attribué aux expériences dans le crime et dans le processus de désistement. Particulièrement, les résultats de la thèse suggèrent que la perception d’intentionnalité des personnes qui se désistent est complexe et dynamique. En effet, l’intentionnalité attribuée à ces expériences est parfois ambiguë, elle diffère entre les individus et elle varie au sein même des trajectoires individuelles. Ce résultat et ses implications sont discutés à travers un cadre conceptuel décortiquant l’interaction de la structure et de l’agentivité dans les comportements. Sur le plan pratique, les conclusions invitent entre autres à une réflexion critique sur l’approche axée sur la responsabilisation préconisée dans le système judiciaire et l’intervention pénale.
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    Profils psychopathologiques et trajectoires de violence des conjoints violents
    Pavy, Alexandre; Proulx, Jean (2024-07)
    De nombreuses études typologiques portant sur les caractéristiques psychopathologiques des conjoints violents montrent que ces derniers ne constituent pas un groupe homogène. La majorité des recherches empiriques visant à identifier les types de conjoints violents tendent à converger sur trois principaux groupes : le groupe violent et antisocial, le groupe état limite et le groupe non pathologique. Ces groupes se distinguent par leurs caractéristiques et les facteurs de risque associés à la violence conjugale. Malgré l’identification de facteurs de risque et de diverses caractéristiques psychopathologiques, notre compréhension du phénomène reste limitée en raison d’un manque de connaissances sur les trajectoires de violence des conjoints violents. Une large part des travaux existants se concentrent sur les expériences de violence durant l’enfance, négligeant l'évolution des comportements violents depuis le début de l'âge adulte. L'analyse des trajectoires de violence des conjoints violents dans un contexte intime pourrait révéler des schémas dynamiques, façonnés par une multitude de facteurs. Les objectifs de cette étude sont d'élaborer une typologie des conjoints violents basée sur leurs caractéristiques de personnalité et de vérifier si notre classification concorde ou diffère des typologies préexistantes. Nous avons cherché à comparer les profils des conjoints violents en utilisant divers outils psychométriques mesurant la psychopathie, l'impulsivité, les styles de pensées criminelles et le type de violence perpétrée au sein de la relation intime. Enfin, nous avons réalisé des path-analysis pour examiner si les conjoints violents suivent des trajectoires spécifiques de violence. L’étude porte sur 121 conjoints violents incarcérés au Québec, parmi lesquels 100 ont perpétré des violences physiques et psychologiques, et 21 des violences sexuelles. Les données ont été obtenues à partir d'entrevues semi-structurées, d'instruments psychométriques et de rapports officiels. Nos analyses ont permis d’identifier trois sous-types de conjoints violents : l’État limite, caractérisé par une importante instabilité émotionnelle et les taux de violence sexuelle les plus élevés ; le Sadique/antisocial, qui exerce un contrôle coercitif et utilise différents types de violence pour maintenir sa domination ; et le Non pathologique, qui ne présente pas de diagnostic psychopathologique, suggérant que d’autres facteurs doivent être pris en compte pour expliquer les violences en contexte intime.
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    Étude des critères de jugement des citoyens envers les auteurs d'infractions sexuelles : le cas du leurre en ligne
    Mermoz, Mayleen; Fortin, Francis; Paquette, Sarah (2024-07)
    Depuis plusieurs années, les perceptions et attitudes punitives du public concernant les crimes intéressent les chercheurs. Aujourd’hui, bien que la société profite des avantages de la technologie, elle doit aussi composer avec ses risques. Parmi ceux-ci, la cyberdélinquance sexuelle émerge comme un domaine d’étude complexe et encore largement sous-exploré. Les politiques gouvernementales étant souvent influencées par les réactions du public plutôt que des preuves empiriques, il est important d’étudier la façon dont la population générale perçoit et réagit à ce phénomène afin d’en approfondir la compréhension et contribuer à des réponses judiciaires et éducatives plus justes et efficaces. À ce jour, seule une étude a porté son attention sur les facteurs influençant les perceptions et attitudes face aux sollicitations sexuelles en ligne des mineurs. Toutefois, celle-ci manque à tenir compte de l’influence des caractéristiques spécifiques du délit et se limite à un échantillon d’étudiants universitaires. Objectifs. Le principal objectif de ce mémoire est de comprendre la manière dont les caractéristiques individuelles et les caractéristiques du délit influencent les attitudes punitives des citoyens dans les cas de leurre en ligne. Méthode. Les données ont été collectées auprès de 198 citoyens francophones. Les participants ont répondu à un questionnaire évaluant leurs perceptions, croyances et attitudes sur le crime et les délits sexuels. Un design factoriel 2x3 a été utilisé afin d’examiner la façon dont l’âge et le type d’interaction sexuelle influent sur la sévérité des répondants. Chaque participant a été assigné aléatoirement à une vignette et invité à attribuer une peine d’incarcération au contrevenant dépeint dans le scénario, mais aussi indiquer la durée de celle-ci. Résultats. Les résultats montrent que la majorité des participants donnent une peine d’emprisonnement à l’auteur de leurre, bien que les taux d’incarcération varient selon la nature des sollicitations sexuelles. L’analyse de régression logistique binomiale suggère que les caractéristiques des répondants influencent peu les attitudes punitives. En revanche, le type d’interaction sexuelle apparaît comme le meilleur prédicteur de cesdites attitudes. Discussion. Les résultats soutiennent la nécessité d’adopter une approche nuancée et exhaustive dans l’étude des attitudes sociales en raison de leur complexité. Ils mettent en évidence l’importance de fournir des informations spécifiques au public pour obtenir une compréhension plus précise de ces attitudes. Les futures recherches devraient ainsi encourager les politiques publiques et les pratiques judiciaires à se baser sur des preuves empiriques afin de mieux répondre aux enjeux sociétaux liés à ce phénomène. Ces recherches doivent également continuer à approfondir cette problématique pour orienter les interventions visant à sensibiliser la population aux réels dangers du leurre par voie informatique et à promouvoir des pratiques en lignes plus sécuritaires.
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    La pratique des tatouages en milieu carcéral : expériences d'anciens détenus
    Geffroy, Elsa; Vacheret, Marion (2024-04)
    OBJECTIF. L'objectif général de cette recherche est ainsi de comprendre l'expérience qu’ont les justiciables avec leurs tatouages réalisés en milieu carcéral. Trois objectifs spécifiques en résultent. Le premier vise à mettre en lumière et comprendre la pratique des tatouages en milieu carcéral. Le second tend à exposer ce que représentent les tatouages carcéraux pour les personnes qui y ont eu recours. Le troisième objectif est d’analyser les enjeux liés aux tatouages en prison. METHODOLOGIE. Les données de l’étude ont été collectées par le biais d’entrevues qualitatives non-directives menées auprès de neuf hommes libérés de prison, ayant réalisé au moins un tatouage au cours de leur peine. Les données ont fait l’objet d’une analyse verticale, pour relever les thèmes abordés par chaque personne rencontrée. Ces thèmes ont ensuite été conceptualisés, avant de faire l’objet d’une analyse commune. RESULTATS. L’analyse des données a permis de mettre en lumière la façon dont les détenus se représentent les tatouages carcéraux. L’étude permet également de relever les dangers que les justiciables associent à cette pratique, et le rapport qu'ils ont avec leurs tatouages. Ces données permettent de mettre en lumière que le tatouage s’inscrit comme un outil qui permet de lutter contre les effets délétères de la prison, ainsi qu’un moyen de définir son identité auprès des autres.
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    50 nuances de conflit en zone grise: l'ingérence étrangère chinoise au Canada
    Angers, Myryam Adriana; Leman-Langlois, Stéphane; Décary-Hétu, David (2023-08)
    Le présent mémoire de maîtrise s’intéresse à l’ingérence étrangère d’origine chinoise au Canada. Cette dernière est un phénomène qui, d’une part, est souvent exploré en silo dans la littérature et qui, d’autre part, est ambigu et difficile à cerner. En effet, les actions pouvant être interprétées comme de l’ingérence étrangère sont nombreuses, de natures variées et sont employées par des acteurs, étatiques comme privés, étant difficiles à identifier. Le présent mémoire entend adopter une approche centralisée pour parler de l’ingérence étrangère dans toute sa complexité. Pour ce faire, c’est sous la loupe de la théorie du conflit en zone grise que les actions d’ingérence étrangère chinoise au Canada sont analysées. Cette analyse permet d’expliquer en quoi les actions d’ingérence chinoise en sol canadien constituent un conflit en zone grise et de revisiter les typologies existantes des stratégies et mécanismes d’influence observables au Canada. Ce mémoire permettra également de faire état des connaissances actuelles en matière d’ingérence chinoise au Canada et d’ouvrir la discussion concernant les avenues de prévention et de dissuasion que le pays peut emprunter à l’avenir.
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    L'introduction de l'alcootest dans le Code criminel canadien
    Suchecka, Katarzyna; Landreville, Pierre (1990)
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    Les criminologues et l'usage de la notion de dangerosité dans les centres d'accueil
    Archambault, Lorraine; Dozois, Jean; Poupart, Jean (1990)
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    Effets d'une intervention hors cour chez des jeunes voleurs à l'étalage
    Lamy, Dominique; Douyon, Emerson; Élie, Daniel (1990)
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    La rétention d'emploi des ex-détenus
    Gagnon, Jean-Marc; Lemire, Guy (1989)
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    Les règlements de comptes dans le milieu criminel québécois de 1970 à 1986
    Cordeau, Gilbert; Cusson, Maurice; Tremblay, Pierre (1990)
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    Berthelet 1974: une émeute et des jeunes
    Bordelais, Sylvie; Trepanier, Jean (1992)