Faculté des arts et des sciences – École de criminologie - Thèses et mémoires
URI permanent de cette collectionhttps://hdl.handle.net/1866/3002
Cette collection présente les thèses et mémoires des étudiant.e.s de l'École de criminologie de l'Université de Montréal.
1990 - : Couverture exhaustive (quelques titres manquants)
avant 1990 : Période non couverte ou couverture partielle
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Item Accès libre Validation de la structure factorielle de l’IBAQ : Comment les cognitions et les comportements des AICSM sur Internet nous informent-ils sur la récidiveCloutier-Legault, Sandrine; Guay, Jean-Pierre (2025-04)Contexte. La littérature suggère que les auteurs d’infractions à caractère sexuel sur mineur (AICSM) sur Internet présentent des cognitions supportant le passage à l’acte délictueux. L’échelle des comportements et des attitudes sur Internet (Internet behaviours and attitudes questionnaire ; IBAQ) réalisé par O’Brien et Webster (2007) est un outil utilisé dans la pratique pour cibler les cognitions et les comportements problématiques chez les AICSM sur Internet. Cependant, ce questionnaire a fait l’objet de très peu d’études scientifiques, puis de plusieurs critiques concernant la nature de ce qu’il mesure et sa pertinence. Objectif. Cette étude vise donc à examiner comment les cognitions et les comportements retrouvés dans l’IBAQ, nous informent sur le passage à l’acte délictuel des AICSM sur Internet. Plus précisément, nous souhaitons étudier la structure factorielle de l’IBAQ, en tester la validité prédictive et examiner la relation entre les comportements déclarés par les répondants et la récidive. Méthodes. Nous avons utilisé un échantillon comprenant 135 hommes adultes vivant au Québec et ayant répondu au questionnaire de l’IBAQ au début de leur suivi thérapeutique au Centre d’intervention en déviance sexuelle de Laval (CIDS). Résultats. Les résultats suggèrent des liens faibles avec la récidive. Les dimensions cognitives de l’IBAQ ne permettant pas de prédire la récidive, le questionnaire n’identifie pas des cognitions qui supportent le passage à l’acte délictueux. Au contraire, les participants qui rapportaient avoir des cognitions liées à la dimension fantasmatique étaient moins susceptibles de récidiver sexuellement sur Internet. Nos résultats suggèrent également que les individus qui rapportaient avoir commis du leurre d’enfant et produit du matériel exploitant sexuellement des enfants (MESE) étaient plus susceptibles de récidiver pour certains types de délits, recommandant l’usage d’une plus grande vigilance lorsqu’il est question d’intervenir auprès d’individus rapportant de tels comportements. Les conclusions et limites de l’étude sont discutées.Item Accès libre Analyse du modus operandi des cyberdélinquants sollicitant sexuellement des mineurs sur InternetCaron, Florence; Fortin, Francis (2024-05)L’utilisation des technologies de communications en ligne est en constante augmentation, ainsi offrant un lot d’opportunités criminelles aux délinquants sexuels en ligne. Une préoccupation majeure pour les autorités d’application de la loi est en lien avec le leurre d’enfant. Pour les autorités, l’augmentation des plaintes de leurres informatiques vient justifier l’étude du phénomène (gouvernement du Québec, 2022). En effet, avec cette augmentation de plaintes, les défis pour les corps policiers en matière d’enquête sont de plus en plus grands. Afin d’identifier les différentes stratégies du leurre, cette étude s’intéresse au mode opératoire des cyberdélinquants sollicitant sexuellement des mineurs sur Internet. L’objectif de ce mémoire est de comparer ce que les cyberdélinquants partagent comme conseils sur les forums de discussion sur le Dark web avec ce qui se passe dans la réalité dans un clavardage entre un cyberdélinquant et une victime. En analysant les stratégies partager sur les forums de discussions sur le Dark web et les cas réels, il sera possible de comparer si ce qui est véhiculé sur les forums coïncide avec ce que les auteurs de crimes sexuels font en réalité. Pour ce faire deux bases de données ont été analysées, soit des signalements de sollicitations sexuelles faites auprès du Centre canadien de la protection de l’enfance (CCPE) et des échanges entre cyberdélinquants sur le Dark web concernant le leurre. Une analyse thématique a été effectuée avec les deux bases de données afin de comparer les stratégies mentionnées sur le Dark web et celles utilisées par les délinquants dans les signalements. Les résultats de cette étude démontrent que les stratégies partagées sur le Dark web diffèrent des stratégies codifiées dans les signalements. Les échanges sur le Dark web suivent les principes des théories du leurre traditionnel, dont la construction d’une relation d’amitié, puis amoureuse et finalement l’introduction du contenu sexuel. Les données de signalement au CCPE démontrent que les délinquants introduisent rapidement le contenu sexuel sans nécessairement construire une relation avec la victime. Les motivations de ces délinquants sont principalement axées sur l’argent, ce qui peut expliquer la divergence dans les deux banques de données. Les implications de cette étude suggèrent que les stratégies de leurres dans des cas réels diffèrent des stratégies traditionnelles abordées dans la littérature et sur les forums du Dark web.Item Accès libre Improvising Quebec’s countering violent extremism (CVE) sector or the transformation of high policingRebbani, Meriem; Côté-Boucher, Karine; Tanner, Samuel (2024-03)Après avoir testé les stratégies traditionnelles de lutte contre le terrorisme, notamment la surveillance, la collecte de renseignements et les interventions militaires, les pays occidentaux ont atteint un point de stagnation. Le nombre croissant d’attentats perpétrés sur le sol occidental, couplé au phénomène du « combattant terroriste étranger », appelle une nouvelle approche. À partir de ce moment-là, une myriade de pratiques ont été testées via ce qui est devenu connu sous le nom de « contrer et/ou prévenir l’extrémisme violent » et la « radicalisation » en utilisant des acronymes divers et souvent interchangeables tels que CVE, PVE ou P/CVE. Au cours de cette évolution vers des interventions plus « douces », l’influence de la gouvernance néolibérale et l’importance croissante du paradigme du risque dans les secteurs de la sécurité, de la justice, de la santé et des services sociaux ont façonné l’arène croissante de la CVE. Cette thèse explique comment ce virage vers la prévention de l’extrémisme violent a introduit un large éventail d’acteurs non traditionnels et leurs pratiques de gestion des risques dans la lutte contre le terrorisme, ainsi que dans ce que Brodeur (1982) a appelé la « haute police ». Ces nouvelles pratiques hybrident se situent à l’intersection du travail social et de la sécurité nationale et, en mettant davantage l’accent sur l’élaboration d’outils d’évaluation des risques, elles ont été encadrées par le contexte de la « justice actuarielle » (Feeley et Simon, 1992). Plus précisément, l’inclusion de travailleurs sociaux, d’enseignants, de leaders communautaires et d’autres acteurs dans le domaine du CVE a entraîné le développement de nouvelles technologies, de nouvelles connaissances et de nouvelles pratiques en matière de risques. À titre d’illustration de ce phénomène, cette thèse présente, pour la première fois, un compte rendu ethnographique de l’évolution des pratiques de lutte contre la radicalisation au Québec, depuis leur création en 2015, du point de vue des praticiens des secteurs social, de la santé, de l’éducation, de la police et de la sécurité. Elle propose de considérer le CVE comme une hybridation des pratiques de sécurité à l’intersection de la guerre contre le terrorisme et du secteur de l’engagement social et communautaire au Québec dans un cadre plus large de gouvernance du risque. Bien que plusieurs aient soulevé des doutes quant à la pérennité de la lutte contre la radicalisation en tant que discipline, le processus d’hybridation entre le domaine de la sécurité nationale et le secteur sociale a transformé le visage de la haute police au Québec et au Canada.Item Accès libre L’expérience punitive à travers les frontières de la réunification familiale : un aperçu du programme de parrainage des parents et des grands-parents et du super visaTherrien, Rebecca; Côté-Boucher, Karine (2024-08)En 1956, les parents et les grands-parents sont devenus admissibles au programme de réunification familiale au Canada. À cette époque, les parents et les grands-parents étaient perçus comme des acteurs clés qui facilitaient l’intégration des migrants économiques. En revanche, le discours politique et social s’est transformé au cours des décennies suivantes afin de désigner les migrants plus âgés comme un fardeau à la viabilité de l’État-providence. C’est dans ce contexte que les opportunités d’immigrer par le Programme de parrainage des parents et des grands-parents (PGP) ont progressivement été restreintes. Cette perception a été confirmée à la suite des changements majeurs apportés aux modalités du programme de réunification familiale par le gouvernement fédéral depuis 2011. En effet, les critères d’admissibilité ont été modifiés et le quota de migrants âgés pouvant être accueillis par ce programme a depuis constamment diminué. En revanche, le gouvernement fédéral a continué d’encourager la réunification familiale en introduisant un nouveau visa, le super visa. Le super visa est un visa temporaire qui permet une réunification familiale plus accessible et rapide, mais qui empêche les parents et les grands-parents d’accéder aux services de l’État-providence ainsi qu’à la résidence permanente et à la citoyenneté. Basée sur trois entretiens et un court récit de vie provenant d’un groupe de discussion, cette étude explore la manière par laquelle les programmes de réunification familiale punissent les migrants âgés et leurs parrains. Ces récits montrent que les modalités des programmes de réunification familiale ont renforcé la frontiérisation en stratifiant l’accès à l’immigration ainsi qu’aux protections offertes par l’État-providence. Ces mécanismes de frontiérisation entraînent de lourdes conséquences pour les migrants âgés, les parrains et l’organisation familiale. S’inscrivant en criminologie des frontières et de la mobilité, ce projet de mémoire engage à une remise en question de la manière dont la punition s’exerce dans d’autres systèmes sociaux que le système de justice pénale.Item Embargo Les atouts développementaux : une perspective longitudinale sur une population québécoiseThibault, Mélodie; Ouellet-Morin, Isabelle (2024-08)S’inscrivant dans le paradigme du développement positif des jeunes, qui cherche à promouvoir les ressources et les forces des jeunes, le modèle des Atouts développementaux propose 40 atouts incluant des ressources internes (par exemple, les compétences interpersonnelles) et des ressources externes (par exemple, le soutien familial) qui favorisent le bien-être. Cependant, la recherche actuelle ne permet pas de décrire la stabilité des atouts ni de tester leur valeur prédictive sur le fonctionnement ultérieur. Cette étude a donc pour objectif d’opérationnaliser les atouts à partir des données de l'Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (n=1245), d’étudier leurs trajectoires durant l'adolescence et leur valeur prédictive sur le fonctionnement adulte. Au total, 395 items ont été sélectionnés pour dériver les atouts, les catégories et les dimensions. La plupart de ces indices à 12, 13, 15 et 17 ans, montrent une cohérence interne et une structure factorielle adéquates. Les trajectoires des dimensions sont stables pour la dimension des atouts externes et diminuent pour les atouts internes. Les atouts externes à l'âge de 12 ans prédisent les symptômes anxieux et dépressifs, et les comportements prosociaux et antisociaux. Inversement, les valeurs initiales et les changements des atouts internes prédisent les symptômes dépressifs, les comportements prosociaux et antisociaux, et la consommation problématique d'alcool. Cette étude montre que les atouts peuvent être opérationnalisés efficacement dans des cohortes longitudinales à l'aide de questionnaires standardisés et souligne l'importance d'une approche cumulative et longitudinale pour explorer comment les atouts développementaux contribuent à prédire le fonctionnement ultérieur.Item Accès libre L’impact des traces numériques dans les procès de traite de personnes et de proxénétismeGiroux, Gabriel; Fortin, Francis; Bérubé, Maxime (2024-07)Les crimes reliés à l’exploitation sexuelle sont une problématique internationale qui est de plus en plus décriée, et ce principalement à Montréal, Québec. Des équipes mixtes d’enquête ont été mises en place dans les dernières années afin de contrer ce phénomène. De ce fait, les organisations policières telles que le Service de police de la Ville de Montréal se sont dotées d’enquêteurs en informatique judiciaire pour expertiser les téléphones intelligents qui sont saisis en grand nombre dans ce type de dossier. Il appert que les preuves numériques retrouvées dans ces appareils ont une incidence marquée sur l’issue d’un procès criminel. En se basant sur le cadre théorique des fonctions de croyances de Dempster-Schafer, l’objectif principal de cette étude est d’observer le raisonnement des juges lors de l’analyse des preuves numériques dans les dossiers d’exploitation sexuelle à Montréal. Les objectifs secondaires visent à évaluer l’impact des preuves numériques sur les verdicts, à réfléchir à un cadre normatif pour l’évaluation des preuves numériques et finalement de contribuer à la littérature académique sur le sujet. L’analyse de plusieurs procès au Palais de Justice de Montréal en matière de proxénétisme et de traite de personnes a permis de répondre aux objectifs. Premièrement, les résultats démontrent que l’appareil numérique le plus important dans ces causes est le téléphone intelligent. Deuxièmement, il appert que l’extraction des conversations des accusés est un des éléments clés dans ces causes. Troisièmement, la qualité d’expert en informatique judiciaire ne semble pas être un enjeu juridique à Montréal, contrairement aux autres juridictions. Finalement, les témoignages permettent d’observer que les traces numériques donnent de la crédibilité aux victimes dans leurs témoignages. Dans la majorité des cas, les preuves numériques ont eu une valeur considérable dans la décision des juges quant à la déclaration de culpabilité et dans l’établissement d’une peine adéquate.Item Accès libre Vers une nouvelle voie d'accès à la fonction de policier-enquêteur au Québec : étude du programme de formation du Commissaire à la lutte contre la corruptionLanglois, Mavrick; Boivin, Rémi (2024-08)Pour la première fois dans l’histoire de la police du Québec, il est désormais possible d’accéder au rôle de policier sans suivre la formation traditionnelle ou un équivalent. Cette occasion découle de l’introduction d’un nouveau programme de formation en enquête par l’Unité permanente anticorruption (UPAC). Par conséquent, des individus issus de milieux professionnels civils et sans expérience policière peuvent dorénavant suivre une formation spécialisée et directement devenir policiers-enquêteurs au sein d’un corps de police spécialisé dédié à la lutte contre la corruption, le Commissaire à la lutte contre la corruption (CLCC). En se basant sur les propos de 12 policiers-enquêteurs ayant emprunté cette nouvelle voie d’accès, recueillis à l’aide d’entretiens semi-dirigés, l’étude de ce programme permet de mieux comprendre l’expérience de civils ayant transitionné vers la fonction policière en explorant leurs motivations, leurs relations avec les policiers traditionnels, ainsi que leurs perceptions de leur rôle et de leur contribution au milieu. Les résultats de cette recherche permettent de mettre en lumière certains enjeux soulevés par cette pratique novatrice à l’égard du modèle policier québécois de recrutement et de formation traditionnel en exposant les effets ainsi que la viabilité du programme du CLCC. Ils démontrent notamment que ce dernier, en modifiant les modes de recrutement et de formation policiers, répond à un besoin double : d’une part, celui de diversification pour lutter efficacement contre la criminalité économique sous ses multiples formes, et d’autre part, celui de spécialisation pour faire face à la complexification croissante des phénomènes criminels. On constate aussi que les enquêteurs d’origine civile peuvent être considérés comme des partenaires égaux à leurs homologues d’origine policière, tant sur le plan professionnel qu’organisationnel. Ce mémoire contribue à la littérature existante, notamment en proposant une actualisation du concept de civilisation de la police et en démontrant que l’expérience policière et l’assimilation à la culture du milieu ne sont pas aussi indispensables qu’on pourrait le croire pour former un policier-enquêteur de qualité.Item Accès libre Comment désigner l’ennemi public international? : une histoire conceptuelle du terrorismeSire, Corentin; Amicelle, Anthony; Hippler, Thomas (2024-11)Pourquoi parle-t-on tant de « terrorisme », alors même que l’imprécision de la notion et, en particulier, l’impossibilité à la définir d’une façon satisfaisante, sont inlassablement soulignées depuis plus d’un siècle ? Ce paradoxe, bien souvent attribué à sa nature politique et donc nécessairement polémique, est pourtant balayé, la plupart du temps sans grande explication, par les chercheur·euse·s du champ des terrorism studies, qui continuent d’ériger le « terrorisme » en concept analytique pertinent et objectivable. Les mêmes problèmes se donnent à voir en pratique avec ce qui se dit « antiterrorisme » et qui, par la désignation ambiguë de ses objets, peut dévier vers une forme de répression politique qui ne dit pas son nom. Le but de cette thèse est de prendre le constat de cette ambiguïté et polémicité du « terrorisme » au sérieux, constat trop facilement réduit à un lieu commun (résumé par l’adage selon lequel « Les terroristes des uns sont les combattants de la liberté des autres ») alors même que sa tangibilité historique aussi bien que ses effets politiques sont indéniables. L’enjeu est donc de retracer l’histoire des controverses sémantiques qui entourent le concept sociopolitique de terrorisme. Défini, avec Reinhart Koselleck, comme un concept historique fondamental, le « terrorisme », notion apparue en France à la fin de l’été 1794 (comme nom de l’épisode dit de la « Terreur »), est à historiciser afin de voir en quoi son sens (loin d’aller de soi) et ses usages (toujours conflictuels) ont évolué au fil du temps. Il s’agit de réaliser une histoire du concept international de terrorisme, par le biais des discussions entourant sa désignation au sein de la Société des Nations puis de l’Organisation des Nations unies. La polysémie et l’ambiguïté du concept sociopolitique de terrorisme seront approchées au travers de la tension qui entoure sa désignation, tiraillée entre l’idéal d’une définition, juridique et universelle, et la réalité présente du listage, instrument policier également ouvert au « jeu des puissances ». Il sera vu qu’après un XIXe siècle au cours duquel le « terrorisme » devient concept, celui-ci circule et commence à être formulé comme un problème international pendant l’entre-deux-guerres. Se globalisant jusqu’aux années 1970, le concept appelle en premier lieu une définition juridique. L’impossibilité de celle-ci est bientôt admise ; de là, il s’agit de la contourner, ce pour quoi le concept se trouve morcelé en une multitude d’actes définis un à un, puis bientôt en une myriade d’acteurs : le listage finit par s’imposer à la fin des années 1990, sans que l’idéal d’une définition universelle ne disparaisse jamais vraiment. Derrière la tension entre définition et liste, il s’agira d’approcher les contradictions intrinsèques au concept de terrorisme, oscillant constamment entre des usages scientifiques, juridiques ou techniques qui tendent à le présenter comme un phénomène objectivable et ceux, plus clairement politiques, qui voient dans le « terroriste » la figure de l’ennemi public international. Ce faisant, cette histoire du concept de terrorisme sera aussi une histoire de la modernité et de la communauté internationale dites « antiterroristes », dont les contours sont sans cesse (re)négociés au travers de la désignation de l’illégitime international.Item Embargo Au-delà du déni : une analyse exploratoire des comportements de résistance d’individus suspectés d’un crime sexuel lors de l’entrevue policière.Laurent, Mélie; Fortin, Francis; Deslauriers-Varin, Nadine (2025-04)L'étude de la résistance des suspects lors de l’entrevue policière représente un aspect crucial de la recherche en matière d’enquêtes criminelles, avec des implications pour leur résolution et, par conséquent, pour la justice pénale. Malgré le progrès des connaissances scientifiques et pratiques des enquêteurs au Canada, des défis persistent en lien avec la compréhension de la résistance des suspects en entrevue policière et sur la façon d’y répondre. Dans cette optique, cette étude vise à approfondir les connaissances sur les comportements de résistance de suspects lors de l’entrevue d’enquête pour un crime sexuel. Les résultats proviennent de la codification et de l’analyse de 105 enregistrements vidéo d'entrevues avec des suspects d'agression sexuelle, ainsi que de leur dossier de police respectif, recueillis dans le cadre d'un projet de recherche continu mené en partenariat avec la Section des agressions sexuelles du Service de police de la Ville de Montréal. Une grande variété de comportements a été codée à l'aide du logiciel Observer XT afin d'identifier les comportements de résistance utilisés par les suspects en réponse aux techniques d'entrevue des enquêteurs. Les résultats proposent que la résistance se manifeste sous deux formes durant l’entrevue policière : les comportements défensifs et les comportements contrôlants. L’utilisation de ces deux formes de comportements tend à varier selon certaines caractéristiques individuelles du suspect et la qualité de la relation qu’il entretient avec l’enquêteur. Enfin, les résultats renforcent que la résistance est complexe et doit être étudiée en considérant l’interaction entre tous ces facteurs. Plusieurs implications pratiques découlant de ses conclusions sont également discutées.Item Accès libre Le juge et la science : une étude rationaliste des biais conscients et inconscients dans l’appréciation de la preuve forensique en matière criminelleSénéchal, Carole; Crispino, Frank (2024-08)Tant par l’ampleur que le caractère pérenne de leurs conséquences sur la vie des différentes parties prenantes, les erreurs judiciaires suscitent l’indignation autant des régulateurs que des journalistes et de l’opinion publique. Assurer une prise de décision correcte dans le contexte judiciaire nécessite des balises institutionnelles visant, d’une part, à permettre une présentation complète de toute la preuve pertinente devant le juge des faits et, d’autre part, à limiter les erreurs d’appréciation de cette preuve. Notre thèse s’intéresse aux sources d’erreurs d’origine humaine qui limitent une correcte appréciation de la preuve dans le contexte judiciaire qui sont les moins susceptibles d’être mis en évidence par voie de contrôle juridictionnel (d’appel) et qui peuvent justifier la mise en place de balises institutionnelles additionnelles à celles existantes. Tout d’abord, une revue de littérature critique en criminologie et en sciences sociales sur les sources d’erreurs qui entachent généralement la rationalité des jugements (chapitre 1) indique que les décisions rendues dans le contexte judiciaire sont vulnérables à la fois aux biais et « bruits » à toutes les étapes d’un procès. Ensuite, nous nous intéresserons en particulier aux problèmes de compréhension et d’interprétation propres aux preuves scientifiques, comprenant les expertises ainsi que celles obtenues par des outils statistiques, actuariels et technologiques (chapitre 2). En effet, la science apparaît à première vue comme un « auxiliaire de justice » précieux par l’introduction de l’expertise dans les procès. Or, la production en justice d’une preuve forensique doit passer par un travail d’exégèse et de traduction de l’expert forensique au juge ou aux jurés. Tout au long de ce processus, la myopie métacognitive des experts forensiques, le mécanisme du procès contradictoire, l’aménagement des salles d’audience et la manière dont l’information est présentée, ainsi que les difficultés de compréhension de la preuve forensique par les décideurs, pourraient constituer autant d’aléas et de risques de dérive ébranlant la rationalité supposée de ce travail collectif qu’est la tenue d’un procès afin de faire émerger la vérité… judiciaire. Considérant que le contrôle juridictionnel des erreurs de faits par les juges d’instance s’avère assez limité au Canada (chapitre 3), nous proposons en dernier lieu (chapitre 4) quelques pistes de réforme afin de mieux rationaliser l’appréciation de la preuve par les décideurs de faits. Tout d’abord, il y a lieu d’ajouter quelques garanties d’ordre procédural et certaines inférences spécifiquement interdites pour limiter l’occurrence de biais cognitifs en général. Nous nous sommes inspirés ensuite de la formule bayésienne ainsi que la Déclaration de Sydney relative à la science forensique, pour proposer une démarche permettant de « rationaliser » le processus d’appréciation de la preuve afin de limiter les erreurs de compréhension sur la portée et les limites de la preuve d’expert. La formule bayésienne souligne en effet la nécessité de distinguer la probabilité des effets (qui relève des experts), de la probabilité des causes (du ressort exclusif du juge au procès). L’évaluation de ces deux probabilités ne se chevauche pas et fait appel à des considérations distinctes. Dans cette évaluation, la prise en compte du contexte et d’éléments circonstanciels s’avère à double tranchant en ce qu’elle peut à la fois être pertinente pour orienter l’investigation (aider à la génération de nouvelles pistes, hypothèses ou explications alternatives) que constitutive de biais. Le potentiel de biais s’accentue dans les cas de figure plus ambigus ou dont la preuve reste essentiellement circonstancielle. Nous suggérons finalement l’institution du rôle de « critique d’experts » qui peut agir en véritable auxiliaire de justice devant la cour ou en amont, comme auditeur indépendant, pour mieux contrôler l’intégrité du processus forensique et la manière dont la preuve scientifique est présentée devant les tribunaux.Item Embargo Sortir de la forêt Sambisa et de Boko Haram : étude du dispositif pour la réintégration des personnes ex-combattantes au CamerounBelporo Senah, Lydie Christelle; Tanner, Samuel (2025-03)Les enjeux liés à la violence extrémiste ces dernières années ont favorisé l’essor d’un bon nombre de politiques publiques dans un contexte international marqué par la prégnance des atteintes à la sécurité. Le foisonnement de nombreux programmes nationaux qui visent à encadrer la phase du post-engagement et des sorties des groupes terroristes a fait l’objet d’études récentes en Europe et au Canada. Cependant, les initiatives visant à structurer le retour des individus qui ont rejoint ces organisations sous le prisme de la criminologie et de la sociologie de l’action publique restent peu explorées dans le contexte africain, pourtant particulièrement affecté par les problématiques sécuritaires liées à l’implication dans ces groupes. Au Cameroun, notamment, une offre institutionnelle de sorties de violences extrémistes a été proposée aux ex-combattantes et excombattants à la suite des redditions de Boko Haram avec pour point cardinal un programme de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration (DDR) lancé depuis 2018 et une Stratégie de Genre (2021-2025) lancée en octobre 2022. L’objectif de la présente thèse est d’examiner spécifiquement cette fabrique de la réponse publique pour encadrer les sorties de l’extrémisme violent calquée à un contexte africain. Cette étude s’inspire de l’approche théorique de la sociologie et l’instrumentation de l’action publique tout en s’appuyant sur les travaux existants dans le domaine de la consolidation de la paix. Combinant une analyse documentaire ainsi que des observations, cette étude se fonde sur une enquête qualitative composée de trente-sept entrevues semi-dirigées menées sur trois sites entre 2020 et 2022, au Cameroun. Les entretiens ont été conduits sur des terrains inédits auprès des professionnels chargés de la mise en oeuvre du programme de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR) et les personnes prises en charge par celui-ci ainsi que des actrices et acteurs de la société civile et des organisations internationales. Les résultats de cette recherche offrent une cartographie du déploiement de l’action publique et dévoilent un jeu d’actrices et d’acteurs ainsi que les effets de reconfigurations directs et indirects du programme de DDR. S’émancipant des débats qui minent le champ des études sur l’extrémisme violent, les analyses réalisées montrent qu’au-delà des inerties institutionnelles et des reconfigurations qu’il génère, les modalités d’appropriation nationale du programme démontrent des effets à géométrie variable. Les résultats suggèrent que la rationalité qui sous-tend l’appropriation d’un tel instrument doit subir un virage paradigmatique pour gagner en pertinence. iii Pour ce faire, le dispositif d’encadrement des sorties de groupes armés désignés d’organisation terroriste (GADOT) doit impérativement intégrer les actrices et acteurs de niveau intermédiaire. La présente thèse contribue in fine au développement des connaissances empiriques sur les trajectoires des personnes qui passent à travers les processus de sortie d’un GADOT, dans le cas d’espèce de Boko Haram et à la formalisation d’un modèle détaillant les composantes de la notion d’appropriation nationale autour du triptyque que sont les actrices et acteurs, les pratiques et les espaces définis.Item Accès libre La problématisation du risque environnemental : une analyse critique du discours sur les migrations environnementales sur la scène onusienneGoulet Larocque, Érika; Côté-Boucher, Karine (2024-08)La littérature existante à propos des migrations environnementales laisse présager un fort engouement pour le sujet malgré l’absence d’un consensus définitionnel et de dispositions légales à l’international. Le projet de mémoire observe, à partir de 133 éléments discursifs, comment la problématisation des migrations environnementales s’articule sur la scène onusienne en fonction de la provenance Nord-Sud (N/S) des États membres. Sachant qu’aucun État ne remet en question les perturbations climatiques et environnementales (PCE), l’analyse des jeux de pouvoir N/S permet d’observer le discours véhiculé à propos de ces migrations en plus de repérer les similitudes et les différentes ruptures y étant associées. Allant au-delà des conceptions habituelles, il s’agit d’analyser le discours portant sur les migrations environnementales en s'inspirant d’une approche cosmopolitique (Beck,2016). Par l’analyse critique du discours (ACD), les concepts mis de l’avant par Beck (2016) et la théorie de la criminologie verte, le mémoire expose les jeux discursifs produits entre les États du Nord et du Sud global à propos des migrations environnementales. L’étude du discours permet de réfléchir aux inégalités sous-jacentes à la diffusion d’une problématisation où est maintenue un flou quant au caractère global de la problématique, en plus de souligner la faible capacité d’adaptation des populations du Sud. Il sera donc question d’exposer comment le discours actuel à propos du risque, correspondant aux migrations environnementales, favorise le statuquo et empêche l’émergence d’un changement de paradigme quant à cette problématique de sécurité humaine.Item Accès libre Rétrospective sur l'implication dans le crime et sa cessation : la dynamique de l'intentionnalité dans le sens attribué à la délinquance et au processus de désistementDubois, Marie-Ève; Ouellet, Frédéric (2025-03)Bien que la compréhension du processus de cessation de l’implication dans la délinquance, le désistement du crime, se soit développée considérablement dans les dernières années, certaines zones d’ombre demeurent. Notamment, la recherche met en évidence qu’il y a plusieurs voies possibles vers le désistement du crime, et qu’il est peu probable qu’il se produise à travers un processus universel. Certains chercheurs ont suggéré que les variations dans les expériences du désistement puissent être liées au fait que les trajectoires criminelles qui les précèdent sont elles aussi hétérogènes. Les caractéristiques de la trajectoire criminelle exerceraient ainsi une influence sur le processus de désistement du crime. Les mécanismes impliqués dans cette relation demeurent toutefois peu étudiés. Les travaux ayant exploré cette question suggèrent qu’en plus des caractéristiques objectives de la trajectoire criminelle (p. ex. durée, nature), l’expérience subjective liée à l’implication dans le crime, et particulièrement le sens attribué à la délinquance par l’individu, permet de mettre en contexte les particularités du processus de désistement du crime. Considérant que l’attribution de sens aux expériences passées est une composante importante du processus de désistement, et que les théories sur le processus de désistement peinent à prendre en considération que l’implication dans le crime puisse avoir été intentionnelle, l’étude de la perception d’intentionnalité et de contrôle sur ses actions se présente comme un angle particulièrement pertinent à explorer. L’objectif général de la présente thèse est donc de comprendre, à travers le sens attribué aux expériences, l’évolution de la perception de contrôle et d’intentionnalité des individus à travers leur trajectoire criminelle et leur processus de désistement du crime. Sur la base de données collectées selon une adaptation qualitative de la méthode des calendriers d’histoire de vie auprès de 27 personnes ayant cessé leur implication dans le crime à l’âge adulte, les analyses ont permis d’observer une diversité dans le sens attribué aux expériences dans le crime et dans le processus de désistement. Particulièrement, les résultats de la thèse suggèrent que la perception d’intentionnalité des personnes qui se désistent est complexe et dynamique. En effet, l’intentionnalité attribuée à ces expériences est parfois ambiguë, elle diffère entre les individus et elle varie au sein même des trajectoires individuelles. Ce résultat et ses implications sont discutés à travers un cadre conceptuel décortiquant l’interaction de la structure et de l’agentivité dans les comportements. Sur le plan pratique, les conclusions invitent entre autres à une réflexion critique sur l’approche axée sur la responsabilisation préconisée dans le système judiciaire et l’intervention pénale.Item Accès libre Profils psychopathologiques et trajectoires de violence des conjoints violentsPavy, Alexandre; Proulx, Jean (2024-07)De nombreuses études typologiques portant sur les caractéristiques psychopathologiques des conjoints violents montrent que ces derniers ne constituent pas un groupe homogène. La majorité des recherches empiriques visant à identifier les types de conjoints violents tendent à converger sur trois principaux groupes : le groupe violent et antisocial, le groupe état limite et le groupe non pathologique. Ces groupes se distinguent par leurs caractéristiques et les facteurs de risque associés à la violence conjugale. Malgré l’identification de facteurs de risque et de diverses caractéristiques psychopathologiques, notre compréhension du phénomène reste limitée en raison d’un manque de connaissances sur les trajectoires de violence des conjoints violents. Une large part des travaux existants se concentrent sur les expériences de violence durant l’enfance, négligeant l'évolution des comportements violents depuis le début de l'âge adulte. L'analyse des trajectoires de violence des conjoints violents dans un contexte intime pourrait révéler des schémas dynamiques, façonnés par une multitude de facteurs. Les objectifs de cette étude sont d'élaborer une typologie des conjoints violents basée sur leurs caractéristiques de personnalité et de vérifier si notre classification concorde ou diffère des typologies préexistantes. Nous avons cherché à comparer les profils des conjoints violents en utilisant divers outils psychométriques mesurant la psychopathie, l'impulsivité, les styles de pensées criminelles et le type de violence perpétrée au sein de la relation intime. Enfin, nous avons réalisé des path-analysis pour examiner si les conjoints violents suivent des trajectoires spécifiques de violence. L’étude porte sur 121 conjoints violents incarcérés au Québec, parmi lesquels 100 ont perpétré des violences physiques et psychologiques, et 21 des violences sexuelles. Les données ont été obtenues à partir d'entrevues semi-structurées, d'instruments psychométriques et de rapports officiels. Nos analyses ont permis d’identifier trois sous-types de conjoints violents : l’État limite, caractérisé par une importante instabilité émotionnelle et les taux de violence sexuelle les plus élevés ; le Sadique/antisocial, qui exerce un contrôle coercitif et utilise différents types de violence pour maintenir sa domination ; et le Non pathologique, qui ne présente pas de diagnostic psychopathologique, suggérant que d’autres facteurs doivent être pris en compte pour expliquer les violences en contexte intime.Item Accès libre Étude des critères de jugement des citoyens envers les auteurs d'infractions sexuelles : le cas du leurre en ligneMermoz, Mayleen; Fortin, Francis; Paquette, Sarah (2024-07)Depuis plusieurs années, les perceptions et attitudes punitives du public concernant les crimes intéressent les chercheurs. Aujourd’hui, bien que la société profite des avantages de la technologie, elle doit aussi composer avec ses risques. Parmi ceux-ci, la cyberdélinquance sexuelle émerge comme un domaine d’étude complexe et encore largement sous-exploré. Les politiques gouvernementales étant souvent influencées par les réactions du public plutôt que des preuves empiriques, il est important d’étudier la façon dont la population générale perçoit et réagit à ce phénomène afin d’en approfondir la compréhension et contribuer à des réponses judiciaires et éducatives plus justes et efficaces. À ce jour, seule une étude a porté son attention sur les facteurs influençant les perceptions et attitudes face aux sollicitations sexuelles en ligne des mineurs. Toutefois, celle-ci manque à tenir compte de l’influence des caractéristiques spécifiques du délit et se limite à un échantillon d’étudiants universitaires. Objectifs. Le principal objectif de ce mémoire est de comprendre la manière dont les caractéristiques individuelles et les caractéristiques du délit influencent les attitudes punitives des citoyens dans les cas de leurre en ligne. Méthode. Les données ont été collectées auprès de 198 citoyens francophones. Les participants ont répondu à un questionnaire évaluant leurs perceptions, croyances et attitudes sur le crime et les délits sexuels. Un design factoriel 2x3 a été utilisé afin d’examiner la façon dont l’âge et le type d’interaction sexuelle influent sur la sévérité des répondants. Chaque participant a été assigné aléatoirement à une vignette et invité à attribuer une peine d’incarcération au contrevenant dépeint dans le scénario, mais aussi indiquer la durée de celle-ci. Résultats. Les résultats montrent que la majorité des participants donnent une peine d’emprisonnement à l’auteur de leurre, bien que les taux d’incarcération varient selon la nature des sollicitations sexuelles. L’analyse de régression logistique binomiale suggère que les caractéristiques des répondants influencent peu les attitudes punitives. En revanche, le type d’interaction sexuelle apparaît comme le meilleur prédicteur de cesdites attitudes. Discussion. Les résultats soutiennent la nécessité d’adopter une approche nuancée et exhaustive dans l’étude des attitudes sociales en raison de leur complexité. Ils mettent en évidence l’importance de fournir des informations spécifiques au public pour obtenir une compréhension plus précise de ces attitudes. Les futures recherches devraient ainsi encourager les politiques publiques et les pratiques judiciaires à se baser sur des preuves empiriques afin de mieux répondre aux enjeux sociétaux liés à ce phénomène. Ces recherches doivent également continuer à approfondir cette problématique pour orienter les interventions visant à sensibiliser la population aux réels dangers du leurre par voie informatique et à promouvoir des pratiques en lignes plus sécuritaires.Item Accès libre La pratique des tatouages en milieu carcéral : expériences d'anciens détenusGeffroy, Elsa; Vacheret, Marion (2024-04)OBJECTIF. L'objectif général de cette recherche est ainsi de comprendre l'expérience qu’ont les justiciables avec leurs tatouages réalisés en milieu carcéral. Trois objectifs spécifiques en résultent. Le premier vise à mettre en lumière et comprendre la pratique des tatouages en milieu carcéral. Le second tend à exposer ce que représentent les tatouages carcéraux pour les personnes qui y ont eu recours. Le troisième objectif est d’analyser les enjeux liés aux tatouages en prison. METHODOLOGIE. Les données de l’étude ont été collectées par le biais d’entrevues qualitatives non-directives menées auprès de neuf hommes libérés de prison, ayant réalisé au moins un tatouage au cours de leur peine. Les données ont fait l’objet d’une analyse verticale, pour relever les thèmes abordés par chaque personne rencontrée. Ces thèmes ont ensuite été conceptualisés, avant de faire l’objet d’une analyse commune. RESULTATS. L’analyse des données a permis de mettre en lumière la façon dont les détenus se représentent les tatouages carcéraux. L’étude permet également de relever les dangers que les justiciables associent à cette pratique, et le rapport qu'ils ont avec leurs tatouages. Ces données permettent de mettre en lumière que le tatouage s’inscrit comme un outil qui permet de lutter contre les effets délétères de la prison, ainsi qu’un moyen de définir son identité auprès des autres.Item Accès libre 50 nuances de conflit en zone grise: l'ingérence étrangère chinoise au CanadaAngers, Myryam Adriana; Leman-Langlois, Stéphane; Décary-Hétu, David (2023-08)Le présent mémoire de maîtrise s’intéresse à l’ingérence étrangère d’origine chinoise au Canada. Cette dernière est un phénomène qui, d’une part, est souvent exploré en silo dans la littérature et qui, d’autre part, est ambigu et difficile à cerner. En effet, les actions pouvant être interprétées comme de l’ingérence étrangère sont nombreuses, de natures variées et sont employées par des acteurs, étatiques comme privés, étant difficiles à identifier. Le présent mémoire entend adopter une approche centralisée pour parler de l’ingérence étrangère dans toute sa complexité. Pour ce faire, c’est sous la loupe de la théorie du conflit en zone grise que les actions d’ingérence étrangère chinoise au Canada sont analysées. Cette analyse permet d’expliquer en quoi les actions d’ingérence chinoise en sol canadien constituent un conflit en zone grise et de revisiter les typologies existantes des stratégies et mécanismes d’influence observables au Canada. Ce mémoire permettra également de faire état des connaissances actuelles en matière d’ingérence chinoise au Canada et d’ouvrir la discussion concernant les avenues de prévention et de dissuasion que le pays peut emprunter à l’avenir.Item Accès libre La satisfaction des victimes d'actes criminels à l'égard du projet de déclaration de la victime au tribunal de MontréalBoudreau, Nicole; Landreville, Pierre (1989)Item Accès libre La consommation de psychotropes chez des jeunes de 13 à 18 ans en centre de réadaptationDouyon, Alexandra; Brochu, Serge (1990)Item Accès libre L'introduction de l'alcootest dans le Code criminel canadienSuchecka, Katarzyna; Landreville, Pierre (1990)