Faculté des arts et des sciences – Département de philosophie - Thèses et mémoires

URI permanent de cette collectionhttps://hdl.handle.net/1866/2989

Cette collection présente les thèses et mémoires des étudiant.e.s du Département de philosophie de l'Université de Montréal.

1990 - : Couverture exhaustive (quelques titres manquants)
avant 1990 : Période non couverte ou couverture partielle

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    Le rôle du langage dans la configuration de la phénoménologie husserlienne comme science
    Macías Flores, Alejandro; Doyon, Maxime (2025-03)
    Notre thèse examine le thème de la rigueur scientifique dans la phénoménologie husserlienne en posant la question de ses conditions de possibilité. Notre hypothèse est que cette rigueur, dans la méthode phénoménologique, provient ultimement du langage. Conscient de ce rôle clef exercé par le langage, Husserl a élaboré ce qu’il appelle une « grammaire pure logique » précisément afin d’assurer la rigueur scientifique de la phénoménologie et, du coup, de consolider son destin comme science rigoureuse. Notre thèse explore cette dimension moins connue de l’œuvre de Husserl en parcourant l’ensemble de son itinéraire philosophique. Le premier chapitre clarifie la notion de science en distinguant la philosophie comme vision du monde et la philosophie comme science rigoureuse, puis en analysant ce que Husserl considère comme les deux caractéristiques principales de la science : l’acquisition de résultats objectivement valides et la construction d’une communauté scientifique. Le deuxième chapitre approfondit la conception husserlienne de la logique, en montrant comment elle précise l’idée de science. Husserl identifie trois tâches propres à la logique : la clarification des concepts, la formulation des lois théoriques et l’élaboration d’une théorie de la science. Le troisième chapitre explore l’unité de la méthode phénoménologique en se concentrant sur les méthodes de purification (épochè, réduction, variation eidétique) et les méthodes historiques (Rückfrage et Besinnung) et démontre l’harmonie de ces méthodes à travers le mouvement méthodique du « zigzag. » Le quatrième chapitre analyse l’intuition catégoriale et élargit ensuite la perspective afin de méditer sur la nature du langage de manière à démontrer le lien essentiel entre vérité objective et communication scientifique. Il s’agit ici de faire voir les raisons pour lesquelles Husserl considère que le langage est essentiel pour garantir la rigueur scientifique de la phénoménologie. Enfin, le cinquième et dernier chapitre aborde la question de l’intersubjectivité et du rôle de la communauté scientifique et démontre que l’objectivité scientifique repose sur l’expérience commune du monde de la vie (Lebenswelt) et la transmissibilité des connaissances, elle-même rendue possible grâce à la dimension catégoriale du langage. La « grammaire pure logique » de Husserl est alors présentée comme l’outil permettant d’assurer une telle transmission et par le fait même de garantir les assises de la communauté scientifique.
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    Le révisionnisme non social de Michael Williams : mérites et limites du contextualisme « inférentiel »
    Beaulac, Frédéric; Bandini, Aude (2025-02)
    Ce mémoire examine le contextualisme inférentiel de Michael Williams et ses relations avec l'épistémologie sociale, en particulier les approches qualifiées de « révisionnistes » par Alvin I. Goldman. D’abord, nous exposons la critique que fait Williams de l’épistémologie traditionnelle. Il soutient que l'épistémologie traditionnelle, en s'appuyant sur le réalisme épistémologique, favorise involontairement le scepticisme. Williams opte plutôt pour une approche contextualiste, affirmant que la connaissance dépend du contexte et des circonstances entourant les affirmations de connaissance. En second lieu, nous analysons cette approche. Celle-ci remet en question l'idée d'une norme universelle pour la connaissance, en s'appuyant sur le concept wittgensteinien de « propositions gonds », comme fondement de l'enquête épistémique. Si le contextualisme inférentiel répond efficacement au scepticisme, nous soutenons qu’il peine cependant à s'engager dans les désaccords quotidiens et les complexités de la connaissance sociale. Le modèle de Williams, qui repose sur une distinction claire entre celui qui prétend détenir une connaissance et celui qui le conteste, ne tient pas compte de manière adéquate des situations impliquant de multiples revendications de connaissances contradictoires. En troisième et dernier point, nous démontrons que cette limitation suggère que le contextualisme de Williams ne constitue pas une véritable épistémologie sociale, car il n'aborde pas pleinement la dynamique de la connaissance dans les contextes de la vie courante.
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    La loi économique au service de la révolution : le débat soviétique sur la transition (1924-1928)
    Lessard, Pierre-Olivier; Nadeau, Christian (2025-02)
    Ce mémoire s’intéresse à la portée normative et politique de la notion de loi économique. Sur la base du constat que cette dernière a essentiellement été mobilisée afin de parer l’économie capitaliste d’une aura d’éternité et ainsi décourager toute forme d’intervention, ce travail s’interroge sur sa capacité à être mise au service de projets révolutionnaires. À travers l’analyse de la loi de l’accumulation socialiste primitive, formulée par Evgueni Preobrajensky dans le cadre du débat soviétique sur la transition (1924-1928), on verra qu’on ne saurait la tenir pour une notion intrinsèquement conservatrice et qu’elle peut au contraire jouer un rôle subversif. En effet, avec elle, on a cherché à établir que l’économie russe des années 1920 était soumise à une nécessité économique inflexible, tant dans son fonctionnement régulier que dans son devenir socialiste, qui contraignait les Soviétiques à intensifier la lutte pour la construction du socialisme. Appeler à reconnaître l’existence d’une telle loi, c’était immédiatement appeler à prendre les mesures nécessaires au succès de la transition. Si ce mémoire rend saillante la pertinence d’un tel usage, il montre cependant qu’il n’est pas sans risque : en voulant rendre compte d’une économie en transition et de son devenir grâce à la notion de loi économique, on tendit à présenter son développement comme quelque chose d’automatique. Par là, les effets mobilisateurs censés accompagner l’appel à obéir à la loi furent compromis. Toujours est-il que, comme l’expose ce travail, les services théoriques et politiques que rend une telle notion ne peuvent être négligés.
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    La reconnaissance comme théorie critique et dynamique politique
    Ngamasana, Georges Lupwana; Dilhac, Marc-Antoine (2024-11)
    Ce texte explore le pouvoir heuristique du concept de reconnaissance afin de proposer une théorie sociale normative. Il tente de saisir le problème de reconnaissance en analysant la façon dont il inspire les théories philosophiques contemporaines qui s’en réclament. Notre démarche s’inscrit dans une perspective pragmatiste. Car bien qu’elle soit symbolique, c’est dans des formes matérielles, plus spécifiquement dans les frustrations relatives au fait de ne pas avoir été suffisamment reconnu, que la reconnaissance revêt sa signification normative. Comme théorie critique, la reconnaissance recouvre les expériences négatives du déni de reconnaissance pour examiner la légitimité des revendications de justice. Comme dynamique politique, elle est mobilisée dans les mouvements sociaux engagés dans la lutte contre la réification des consciences. Le premier chapitre décrit et explique le désir de reconnaissance comme une étape cruciale dans l’évolution de la conscience humaine. Il ressort le lien analytique entre la reconnaissance et la théorie critique. Le deuxième chapitre propose la théorie de la reconnaissance comme lutte pour la justice. Les politiques de la reconnaissance y sont abordées à travers les concepts de multiculturalisme et de lutte. Le dernier chapitre entreprend une critique de ladite théorie. Quelques objections ont été retenues en guise d’aménagement de la théorie. Les approches duales suggèrent d’articuler la reconnaissance avec la redistribution, mais aussi avec le modèle du don. La reconnaissabilité avance l’idée de substituer l’ontologie de l’intersubjectivité sociale à celle libérale. Ces approches alternatives soulignent la nécessité d’élargir le champ d’analyse de la reconnaissance et de l’ouvrir à d’autres perspectives.
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    Épistémologie et écologie : développer des épistémologies et pratiques épistémiques contre-hégémoniques
    Rioux, Pénélope; Bandini, Aude (2024-08)
    Nous nous demanderons si tous les savoirs, afin d’être reconnus comme tels, doivent nécessairement être universels. Nous défendrons, ainsi, la thèse selon laquelle l’universalité de la connaissance est le résultat d’une idéalisation. Autrement dit, tout être humain ne peut, également, parvenir à former des connaissances, et d’autre part celles-ci ne sont pas nécessairement valides pour toutes les situations (historiques, culturelles, géographiques, etc.). La thèse que nous défendrons est qu’il faudrait ajouter trois autres dimensions à notre compréhension de l’épistémologie, soit les dimensions ontologique, historique et situationnelle. C’est pourquoi nous proposerons une épistémologie critique de l’épistémologie normale, qui ne tient pas pour acquis qu’il y a des faits objectifs à découvrir et que c’est strictement par la découverte de ces faits que l’on parvient à la connaissance. Nous tenterons de défendre une épistémologie qui tient compte des conséquences variées qu’ont l’enquête épistémique ainsi que l’épistémologie par laquelle on définit et reconnaît la connaissance. Pour ce faire, nous examinerons de quelles manières une ontologie élargie, qui renvoie à l’ensemble des phénomènes (relations, faits, propriétés physiques, etc.) dont on considère qu’ils relèvent de l’ordre de la connaissance, pourrait influencer l’analyse épistémologique. Nous proposerons, ensuite, d’adopter un principe d’objectivité qui ne repose pas sur la neutralité idéalisée de l’agent. Nous soutiendrons, finalement, que toute connaissance engage, de la part des agent·e·s ou des communautés, des relations de confiance, qui sont en relation avec le pouvoir.
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    L'incommensurable : une histoire de la pensée de Lyotard
    Perreault, Samuel; Bergo, Bettina (2024-08)
    Ce mémoire a pour objectif d’examiner les fondements de la pensée du philosophe Jean-François Lyotard à travers ses principales œuvres, notamment Discours, Figure (1971), Économie Libidinale (1974) et Le Différend (1983). La question de l’incommensurable offre un fil conducteur à cette analyse, car elle échappe aux règles de la représentation, ces dernières ayant traditionnellement pour fonction de totaliser l’expérience. Dans un premier temps, il s’agira de souligner que Discours, Figure présente la première esquisse d’une définition de l’incommensurable, en critiquant le structuralisme, système prétendant répondre définitivement à l’expérience langagière. Ensuite, l’approche de l’Économie Libidinale permet à Lyotard d'approfondir de nouvelles configurations de l’incommensurable en opposant la représentation au libidinal à partir de ce qu’il nomme l’événement. Cette démarche explique la manière dont la représentation se heurte à l’idée de concevoir l’incommensurable. Enfin, c’est par le biais du concept de différend, central dans l'œuvre de Lyotard, que ce dernier en viendra à se représenter l’imprésentable. En évitant la systématicité, ce dialogue entre les différentes périodes de la philosophie de Lyotard contribue à mettre en valeur le pari audacieux de présenter l’écart irréductible de la pensée et les difficultés auxquelles Lyotard a fait face tout au long de sa carrière.
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    Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?: Une exploration philosophique de la question fondamentale
    Labrecque, Danny; Simon, Jonathan (2024-08)
    Le mémoire présenté adresse l’une des questions métaphysiques les plus fondamentales, sinon la plus fondamentale, à savoir celle qui porte sur la raison d’être de toute chose. Le désir de répondre à la question fondamentale (QF) « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien » s’aligne donc avec l’intention de nombreux autres penseurs de rendre l’existence un peu plus intelligible. Ce projet se veut donc de fournir une possible réponse métaphysique satisfaisante qui permet de démontrer que même si l’énigme de la QF reste sans réponses, il est quand même possible de progresser sur la question sans toutefois s’appuyer sur des arguments de causalité, et ce, tout en étant ouvert d'emblée sur les autres formes d'explication qui pourraient être admise. Dans le Chapitre 1, je ferai une brève revue de littérature sur la QF afin d’établir que celle-ci est probablement l’une des questions les plus fondamentales de la métaphysique. Je vais également déterminer que la QF est cohérente et que celle-ci mérite d’être abordée. Par la suite, je vais démontrer que la QF est légitime à savoir qu’il existe bien « quelque chose » plutôt que « rien » puisque le « rien » mène à une contradiction. Dans le Chapitre 2, je vais exposer différentes catégories d’explications possibles pour justifier pourquoi il y a « quelque chose ». Ces catégories sont celles qui sont proposées par Caroll soit: l’explication théiste, les faits bruts, le multivers, l’axiarchie, la Cohérence et le Principe. Je vais ensuite évaluer ces différentes explications avec un desideratum qui aidera à déterminer laquelle de ces explications semble offrir la progression la plus satisfaisante en ce qui concerne la QF. Je vais déterminer que, malgré les explications proposées par les différentes catégories de Caroll, ces options ne répondent pas de manière satisfaisante aux critères du desideratum et ne permettent donc pas de progresser de manière satisfaisante sur la QF. Cependant, il pourrait y avoir une réponse satisfaisante à la QF avec l’explication du Principe si on pouvait élaborer davantage sur celui-ci. Dans le Chapitre 3, je vais aborder une version que je considère plus complète de l’explication du Principe afin de progresser sur la QF. Cette version est le concept de Sélecteur tel que décrit par Parfit. Dans un premier temps, je vais d’abord présenter la position de Custer qui rejette le fait que le concept de Sélecteur permet de progresser sur la QF. Parfit quant à lui, propose deux versions du concept de Sélecteur soit la version probabiliste et la version efficace. Je vais donc, dans un deuxième temps, défendre la position de Parfit en utilisant le concept de Sélecteur efficace dans sa version Maximaliste. Pour ce faire, je vais proposer que la version maximaliste du concept de Sélecteur efficace pourrait corresponde à une réalité fondamentale et que celle-ci soit à l’origine de « quelque chose ». Afin de mieux argumenter à propos d’une réalité fondamentale, je m’appuierai sur les notions de la philosophie éternelle. Je proposerai par la suite que cette réalité fondamentale possède une agentivité et qu’elle puisse donc utiliser le concept de Sélecteur afin de fournir une explication possible qu’il existe « quelque chose » plutôt que « rien ». Même si ma réponse à l’objection de Custer ne constitue pas, à mon avis, un argument fort en faveur du concept de Sélecteur, celle-ci permet quand même de progresser sur la QF. En guise de conclusion je mentionnerai que cette question fondamentale de la métaphysique résiste toujours à une réponse concluante et définitive et qu’elle constitue, encore à ce jour, l’une des grandes énigmes de la philosophie. Cependant, j’espère avoir contribué à l’intention de plusieurs philosophes de rendre l’existence un peu plus intelligible en ayant fait une progression, aussi minime soit-elle, sur la QF.
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    Le Réel et l'Illusion : ontologie de Clément Rosset
    Goyer, Guillaume; Piché, David; Charles, Sébastien (2024-11)
    Ce texte étudiera l’ontologie de Clément Rosset, dans le but de montrer comment ladite ontologie aboutit à un fondement éthique : le réel, la vérité, est préférable à l’illusion. Nous devrons d’abord situer son ontologie face à son miroir, celle de l’ontologie traditionnelle. Nous montrerons comment Rosset, avec son réalisme, se distingue en tout point de l’ontologie classique, qui place le logos au centre de l’être. Plus encore, son ontologie alogon, c’est-à-dire sans logos et conséquemment sans essences, propose un renversement ontologique radical. Nous verrons que le monde du sens et de la raison résulte non pas d’un ordre inhérent à l’être, mais d’une invention, d’un double, que crée l’humain pour se parer de l’insignifiance et du tragique. Après l’intervention du double, l’humain se trompe quant à l’être. Dans sa perception, A n’est plus A, mais B. Nous reviendrons alors sur le logos, de manière à montrer comment, en vertu du renversement ontologique préalablement décrit, la place qu’il entretient sur les plans ontologique et épistémique s’en voit inversée : désormais, le logos ne représente plus l’essence des choses, dont les phénomènes s’en verraient les reflets, mais devient un simple outil de désignation pour des choses qui, en elles-mêmes, sont non identifiables. Cette analyse nous permettra de déboucher sur notre objectif de départ, soit de montrer qu’un réel-chaos, sans logos et donc sans ordre, demeure préférable à l’illusion. Le réel, en lui-même, donc sans double, suffit, et ne requiert pas de supplément de réalité.
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    Le sublime de Kant en dialogue avec le « Fragment apocalyptique » de Karoline von Günderrode (1780-1806)
    Cochran-Mavrikakis, Savannah-Lou; Dumont, Augustin (2024-06)
    Peu de femmes ont été reconnues comme penseuses de l’Idéalisme et du Romantisme allemands par la postérité philosophique. Or, on s’aperçoit qu’une femme, entre autres, Karoline von Günderrode (1780-1806), a entretenu, dans sa poésie et ses notes philosophiques, un dialogue soutenu avec la pensée de Kant sur le sublime (das Erhabene). Alors que la notion de sublime est omniprésente dans la tradition philosophique, de l’Antiquité à la modernité, la réflexion de Günderrode conduit à une importante redéfinition de la théorie kantienne, qui montre l’humain dans son rapport à la nature et au destin du monde. Dans le présent mémoire, il est question d’un poème en particulier de Günderrode, « Un fragment apocalyptique » (1804). Nous voulons montrer que, par ce fragment, Günderrode parvient à illustrer poétiquement sa conception originale du sublime, dans une filiation parfois rebelle avec la pensée kantienne. Le sublime kantien reste un concept qui pense le monde non seulement comme objet de la subjectivité, mais comme moteur d’un dessaisissement de soi qui permet à l’humain de découvrir sa destination, soit la supériorité de sa raison (Verstand) sur sa sensibilité (Sinnlichkeit). Pour la poétesse philosophe qu’est Günderrode, le dessaisissement du sujet provoqué par l’expérience du sublime permet non seulement le dévoilement de la destination de l’humain, mais aussi le retour transitoire à l’unité originaire atemporelle. Dans son dialogue avec la pensée kantienne, la pensée de Günderrode incite alors une réflexion sur la langue et sur la notion d’apocalypse – cette dernière qui agit comme prolongement de l’expérience du sublime.
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    La nature humaine et l’ordre naturel dans le Xunzi (IIIe siècle avant notre ère)
    Paradis-Côté, Charles; Ghiglione, Anna (2024-08)
    Notre étude vient nuancer l’idée selon laquelle il existerait une séparation forte entre la nature humaine (xing) et l’ordre naturel (tian), dans le Xunzi (IIIe siècle avant notre ère). Pour ce faire, nous procédons en faisant l’exégèse des extraits pertinents de l’ouvrage et nous portons une attention particulière à l’analyse lexicale et sémantique des extraits en question. Nous soutenons qu’une compréhension juste des concepts du texte source permet d’éclairer certaines tensions internes au Xunzi. Nous montrons que nous pouvons, dans une certaine mesure, réconcilier les deux thèses suivantes (a et b), la seconde étant composée de deux volets : (a) la moralisation de la nature humaine (xing) relève de l’action artificielle de l’être humain (wei) ; (b1) la moralisation de la nature humaine s’effectue en nourrissant ses tendances naturelles ; (b2) la moralisation de la nature humaine (xing) prend le Ciel (tian) comme modèle et permet son harmonisation avec le Ciel (tian).
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    Le paradoxe de la musique triste : une perspective révisionniste-compensatoire
    Cloutier, Alexandre; Tappolet, Christine (2024-07)
    Ce mémoire offre une solution au paradoxe de la musique triste. Il défend la thèse selon laquelle l’écoute de musique triste n’est jamais réellement problématique, dans la mesure où, lorsque ce type de musique engendre des états affectifs négatifs, personne ne s’y expose volontairement pour des raisons intrinsèques. En d’autres mots, certes, la musique triste peut engendrer des expériences affectives négatives comme la tristesse, mais personne n’apprécie de telles expériences affectives en soi. Plutôt, les individus s’exposent à ces dernières à des fins de régulation émotionnelle, c’est-à-dire qu’ils espèrent ultimement obtenir des bénéfices affectifs et/ou cognitifs de telles expériences. Il est également défendu que certains individus écoutent de la musique triste pour des raisons qui n’ont absolument rien à voir avec une quelconque induction d’états affectifs négatifs. Ils l’écoutent tout simplement, car ils apprécient ce genre de musique en soi pour une multitude de raisons. Il est notamment mis de l’avant que dans certains cas, une de ces raisons serait que la musique triste engendre de la quasi-tristesse – soit, une forme de tristesse à valence neutre dépourvue d’objet intentionnel spécifique – qui devient positive du fait d’être associée à d’autres phénomènes et facteurs eux-mêmes positifs faisant également partie de l’expérience d’écoute de musique triste.
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    La théorie de la connaissance historique de G. W. Leibniz : Erudition, praxis et matérialité
    Chabout-Combaz, Babette; Leduc, Christian; Smith-Ruiu, Justin E. H. (2023-10)
    L’objectif de cette thèse est d’étudier les principes épistémologiques des pratiques savantes de Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716) et la manière dont il les a mises en œuvre dans le cadre de son travail en tant qu’historien. La thèse comprend trois parties. La première partie explore les possibilités de définir l’histoire chez Leibniz : après un premier chapitre qui justifie le fait d’adopter une approche « pratique » et documentaire pour étudier la théorie de la connaissance historique chez Leibniz, un second explore les modalités de la mise en œuvre (et en ordre) de celle-ci, tandis qu'un troisième tente, en distinguant l’histoire naturelle de l’histoire humaine, de définir les contours de celle-ci. Dans l’impossibilité de déterminer complètement les causes réelles des « vérités de fait », qui pour Leibniz ne se trouvent qu’en Dieu, la reconstitution de l’histoire universelle passe avant tout par une mise en ordre des traces du passé afin de tenter de restituer, comme sur une scène de théâtre, la perception des événements et choses passées. La seconde partie, quant à elle, s’intéresse à ce qui fait que l’histoire produite (les œuvres historiques) appartient au champ disciplinaire de l’histoire. Un premier chapitre explore les principes méthodologiques implicites des éditions de sources chez Leibniz et un second la manière dont le paratexte des Scriptores Rerum Brunsvicensium (1707-1711), son projet éditorial le plus ambitieux, justifie (ou non) son contenu par une forme d’ « art critique ». A travers l’hétérogénéité des sources éditées se laisse percevoir une dualité de méthode entre les sensibilités plus historiennes de Leibniz et d’Eckhart, son assistant, d’un côté, et celles philologiques des nombreux autres contributeurs de l’autre. Les premiers se concentrent sur l’histoire de la transmission des manuscrits, l’étude des témoignages et la restitution des événements dans une approche à la fois pédagogique et érudite, tandis que les seconds sont plus attentifs aux aspects « matériels » du texte et à l’évolution de la langue. La connaissance historique est une connaissance collective. La troisième partie expose finalement l’origine et le développement de cette méthode de restitution, à savoir l’ars critica employé pour discriminer les « sources » de l’histoire, qu’elles soient textuelles ou objectuelles. Car en effet, cet art critique n’est pas pour autant un simple art d’érudition et met en scène également l’ensemble des artefacts connus à l’époque. La question est donc de savoir s’ils servent d’« auxiliaires » ou s’ils sont traités pour eux-mêmes et, lorsque c’est le cas, s’ils sont étudiés dans leur matérialité propre et leur cheminement (leur « histoire ») ou s’ils sont de simples réceptacles informationnels.
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    L’influence de l’Académie de Berlin sur la métaphysique kantienne précritique
    Brisson, Alexandre; Leduc, Christian (2023-09)
    Cette thèse de doctorat vise à traiter de l’influence des activités de l’Académie de Berlin sur la réflexion métaphysique de Kant durant la période précritique. Dans le premier chapitre, nous tentons de déterminer l’influence sur la Monadologia physica des activités qui ont eu lieu durant le concours sur les monades de l’Académie de Berlin. Nous considérons d’abord la controverse entre Euler et Formey avant de traiter de la réponse du gagnant du concours, Justi. On constate notamment que l’explication kantienne des propriétés de l’étendue à partir des forces internes et essentielles de la monade semble répondre aux objections qu’ont formulées Euler et Justi contre l’explication wolffienne de la génération de l’étendue à partir de l’ordre des éléments. Dans le second chapitre, nous explorons les différentes positions méthodologiques défendues par Formey, Maupertuis, Euler et Kant. Bien que la plupart des travaux de l’Académie de Berlin que nous étudions paraissent entre 1745 et 1756, la tenue d’un concours en 1763 sur l’évidence des vérités de la théologie et de la morale montre bien l’importance que revêt pour les académiciens l’enjeu de la justification des doctrines métaphysiques. L’analyse de la réponse kantienne permet de voir un lien avec le concours sur les monades dans la mesure où Kant a jugé opportun de rappeler comment la méthode analytique qu’il préconise permet de valider les conclusions qu’il a tirées dans la Monadologia physica. Finalement, nous étudions, dans le troisième chapitre, les positions de Formey, Maupertuis et Kant sur des problèmes d’ordre théologique à partir des considérations méthodologiques du chapitre précédent. Nous constatons alors que Kant tient une position originale qui le place à mi-chemin de Formey et de Maupertuis. S’il est d’accord avec Formey sur la rigueur logique et démonstrative que doit avoir un argument théologique, il ne juge pas cela indispensable. Sur ce point, Kant priorise, à l’instar de Maupertuis, la conviction sur la certitude démonstrative.
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    Veblen et l'évolution de la société capitaliste américaine
    St-Hilaire, Paul; Lagueux, Maurice (1992)
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    Le rapport à l'éthique et le sujet féminin
    Théberge, Lise; Marcil Lacoste, Louise (1992)
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    Épistémologie et psychanalyse chez le premier Lacan
    Charbonneau, Marie-Andrée; Gauthier, Yvon; Lévesque, Claude (1992)
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    L'explication téléologique de la vie chez J. Monod et F. Jacob
    Spassov, Spas; Cauchy, Venant; Gauthier, Yvon (1992)
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    La philosophie impossible de Georges Bataille
    Lorange, Jean-Pierre; Lévesque, Claude (1992)