Faculté des arts et des sciences – École de criminologie - Production étudiante

URI permanent de cette collectionhttps://hdl.handle.net/1866/3200

Cette collection accueille des travaux d'étudiant.e.s et d’autres types de documents réalisés dans le cadre d'un cours ou d'un programme de l'unité. Les documents y sont à la demande, et avec l'approbation, de l'unité.

NOTE : Voir aussi les collections Thèses et mémoires et Travaux et publications (qui comprend les publications savantes d’étudiant.e.s).

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    Comprendre les motifs du recours aux plateformes numériques par les victimes d'inconduites sexuelles
    Thibault, Alex; Tanner, Samuel (2022-12)
    Le but de cette recherche est de comprendre les motifs du recours aux plateformes numériques par les victimes d’inconduites sexuelles, lors de la vague de dénonciations sur Instagram de l’été 2020, spécifique à la province québécoise. L’analyse des dénonciations en ligne dans cette recherche diffère de l’angle habituellement utilisé, puisque cette fois, plutôt que de voir uniquement les publications des victimes comme des témoignages, le lien sera fait avec l’activisme numérique. Un activiste numérique est quelqu’un qui utilise les ressources numériques pour participer activement à une cause, soit en partageant de l’information sur cette cause-là sur les réseaux sociaux, soit pour créer des événements militants en ligne ou bien pour organiser un événement militant qui se déroulera hors-ligne (Earl et al., 2010). La recherche débutera par un bref survol de la littérature sur les agressions sexuelles, l’activisme, féministe et numérique, ainsi que sur les vagues de dénonciations précédentes. Le réseau Instagram et son utilisation lors de l’été 2020 vont également être abordés pour permettre une compréhension des données recueillies. Celles-ci vont provenir de deux vignettes d’échantillon, qui permettront d’atteindre les objectifs de recherche. Tout d’abord, les publications de la page victimsvoices.montreal, l’une des pages Instagram créées dans la vague de dénonciation, seront analysées. Par la suite, des entretiens semi-dirigés vont être réalisés avec six victimes d’agression sexuelle ayant dénoncé dans la vague de l’été 2020 au Québec. En plus de l’objectif principal, les données recueillies permettront d’aborder le point de vue d’une victime sur les différentes manières de porter plainte pour agression sexuelle, de comprendre le contexte entourant sa victimisation et aussi de comprendre son utilisation des réseaux sociaux et des pages Instagram. Les différents thèmes analysés permettront de faire des liens avec des problématiques, des stéréotypes et des injustices encore présent.e.s dans notre société, ce qui rejoint totalement ce que veulent dénoncer les activistes. Les résultats indiquent par exemple, l’importance de l’entourage pour une victime ainsi que la perception qu’elle a du système de justice, qui ont un impact direct sur sa motivation à dénoncer sur les réseaux sociaux. La possibilité de faire une publication anonyme a également un effet sur le désir des victimes à dénoncer.
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    Prévenir la judiciarisation des personnes en situation de vulnérabilité : une évaluation de l’Équipe mobile de médiation et d’intervention sociale
    Houde, Jessika; Blais, Étienne (2023-08-12)
    Les interactions entre les forces de l’ordre et les personnes en situation de vulnérabilité (PSV) font partie intégrante du travail des policiers au Canada, puisque ceux-ci doivent assurer l’ordre dans l’espace public. Dans cette optique, la Ville de Montréal a mis en place l’Équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (ÉMMIS), une équipe d’intervenants psychosociaux basée sur l’approche de la médiation sociale qui vise à désamorcer les situations de conflits, de détresse, ou de cohabitation ayant lieu dans l’espace public et touchant les PSV. Ce travail dirigé a pour objectif d’évaluer l’impact de l’ÉMMIS sur la prise en charge des PSV, plus précisément sur 1) la prise en charge par leur milieu de vie ou leur réseau social, 2) les transports vers l’hôpital, et 3) la prise en charge par une ressource communautaire. Pour y arriver, les données d’interventions effectuées par l’ÉMMIS (groupe expérimental) et des données d’interventions policières (groupe témoin) ont été appariées sur la base de leur score de propension, afin de reproduire les conditions d’un essai randomisé. Cette stratégie vise à isoler l’effet moyen du traitement (EMT), soit l’intervention de l’ÉMMIS, sur les indicateurs mentionnés précédemment. Les résultats obtenus indiquent que l’intervention de l’ÉMMIS était associée avec une réduction significative de la probabilité qu’une personne soit prise en charge par son milieu de vie ou par son réseau social (EMT = -0,410; p ≤ 0,01) et du risque d’être transporté vers l’hôpital (EMT = -0,342; p ≤ 0,01). Puis, l’intervention de l’ÉMMIS était associée à une augmentation significative importante des accompagnements vers une ressource communautaire (EMT = 0,905; p ≤ 0,01). Ces résultats suggèrent que l’ÉMMIS semble être une mesure prometteuse en ce qui concerne la gestion des situations conflictuelles non-urgentes auprès des PSV dans l’espace public. Toutefois, certaines limites doivent être considérées.
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    La fugue chez les adolescents et les adolescentes placés en réadaptation en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse
    Machado da Silva, Tamara; Cournoyer, Louis-Georges (2022-08-16)
    Ce rapport de stage, volet académique (RSVA), est réalisé comme exigence de la maitrise en criminologie de l’Université de Montréal dans le cadre d’un stage d’intervention à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Sud de l’île de Montréal (CSIM). Le stage a été réalisé au sein d’une équipe chargée des dossiers d’enfants et d’adolescents placés en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ) en milieu de vie substitut (MVS). Lors de celui-ci, la problématique de la fugue en réadaptation était récurrente dans les dossiers des membres de l’équipe chargés d’adolescents et a motivé le choix de thématique. Seulement au Québec, la fugue concerne environ le quart des adolescents hébergés en réadaptation. De ce nombre, 57 % des fugues sont faites par des garçons dont 85,7 % sont hébergés dans un centre de réadaptation (CR) et 10,0 % dans un foyer de groupe (FG ; Institut national d’excellence en santé et en services sociaux [INESSS], 2017). La fugue se manifeste majoritairement chez des adolescents qui présentent divers facteurs de risque liés à un vécu où les adversités sont fréquentes les menant éventuellement à être pris en charge par la DPJ. De plus, l’adolescence étant une période développementale caractérisée par une recherche identitaire, un plaisir dans la prise de risque ainsi qu’une quête de liberté, d’autonomie et d’expérimentation, elle contribue en elle-même au risque de passage à l’acte (Fredette et Plante, 2004 ; Institut national de santé publique [INSPQ], 2017). Les interventions proposées en matière de fugue sont diverses et se décortiquent en trois moments, soit préfugue en visant sa prévention, lors de la fugue en tentant de rester en contact avec le jeune afin d’assurer son retour dans les délais les plus brefs et post-fugue dans le but de diminuer les risques que la fugue se répète en explorant son sens et en trouvant des alternatives (INESSS, 2017 ; Malloch et Burgess, 2007 ; Turner et Jagusz, 2001). De plus, il est recommandé que l’approche soit individualisée à la situation du jeune et que tous les acteurs impliqués collaborent, fassent preuve d’ouverture et de flexibilité quant aux demandes de l’adolescent en fugue, et qu’ils priorisent le maintien leur relation de confiance en leur démontrant une écoute attentive, un respect et une bienveillance (Hamel et coll., 2012 ; Jeanis et coll., 2019 ; Lebon, 2016). En revanche, l’efficacité des interventions dépend des connaissances et de la sensibilisation des acteurs impliqués auprès de ces jeunes quant au phénomène de la fugue en réadaptation (Lebon, 2016). Ainsi, le Recueil des interventions recommandées dans la littérature scientifique en matière de fugue chez les adolescents et les adolescentes placés en réadaptation en vertu de la LPJ a pour objectifs d’informer et de sensibiliser les intervenants psychosociaux et les éducateurs de suivi sur la thématique en plus de départager leurs rôles respectifs lors d’une fugue, d’identifier les interventions recommandées en matière de fugue et de recenser les ressources disponibles dans la région montréalaise. Le but est de contribuer à l’efficacité des interventions auprès de cette clientèle et de réduire la fréquence des fugues dans les instances de réadaptation. Cet outil se démarque par sa formule relativement concise, spécifique à la fugue en réadaptation et par des sections qui comprennent à la fois un apprentissage de la théorie suffisante à la compréhension de la fugue et les interventions prometteuses. Une évaluation permet autant d’évaluer les attentes et les besoins des intervenants et des éducateurs que d’étudier l’efficacité perçue des utilisateurs du recueil quant à l’élargissement de leurs connaissances et son utilité. L’expérience de stage et la prise en compte de la littérature scientifique sur le sujet ont soulevé des questionnements quant à la prise en charge de cette clientèle, l’évaluation des facteurs de risque, la discordance entre la théorie et la pratique, l’attribution des rôles des acteurs impliqués auprès des jeunes, la collaboration entre les partenaires cliniques et les approches cliniques privilégiées en matière de fugue au sein de la DPJ qui sont toutes des composantes primordiales à l’efficacité des interventions. Cette exposition professionnelle a permis la découverte d’une identité où l’établissement d’une relation thérapeutique significative avec la clientèle et la considération de ses besoins, de ses caractéristiques individuelles et de son expérience subjective sont priorisés. La reconnaissance des capacités et des forces de chacun nourrit le souhait de les accompagner vers une trajectoire adaptée et prosociale.
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    Perspective sécuritaire de l'adaptation aux changements climatiques en milieu côtier : étude de cas de la Ville de Matane
    Landry-Coutu, Camélia; Côté-Boucher, Karine (2021-12-11)
    La présente étude de cas s’appuie sur les travaux réalisés dans plusieurs champs disciplinaires afin de contribuer à l’avancement des connaissances sur l’adaptation locale aux changements climatiques en milieu côtier québécois. Il existe plusieurs manières de s’adapter, dont certaines sont plus réactives et d’autres proactives. La manière dont les gouvernements locaux s’adaptent dépend entre autres des ressources de la communauté et de l’acceptabilité sociale des mesures proposées. Dans le cadre de cette recherche, nous soutenons que la perception du risque est susceptible de moduler les préférences individuelles en matière d’adaptation. Suivant cette idée, l’avis des résidents concernant certaines des mesures d’adaptation implantées par la Ville de Matane a été analysé. Les résultats des entretiens de recherche ont révélé que les habitants de Matane avaient une bonne connaissance des risques côtiers. Les riverains, plus à même de constater les impacts des tempêtes et de l’érosion côtière, avaient toutefois un biais d’optimisme les incitant à relativiser le risque encouru. Qui plus est, notre étude a révélé que les préférences des résidents étaient non seulement influencées par leur perception du risque, mais aussi par leur représentation des relations humains-nature. Nous avons donc exploré cette dualité en utilisant les concepts de l’attachement au lieu et de l’identité maritime. Enfin, les limites de l’adaptation locale ont été étudiées en utilisant l’exemple des programmes provinciaux d’aide financière. Ultimement, trois recommandations ont été formulées à l’intention de la Ville de Matane.
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    L’impact du temps sur le contenu des rapports policiers à la suite d’une intervention critique
    Labelle, Maryse; Boivin, Rémi (2021-08)
    Le temps entre les interventions critiques et le rappel par les policiers est au cœur de débats académiques et professionnels. Deux positions s’opposent : d’un côté, le compte rendu devrait avoir lieu immédiatement après l’incident afin d’éviter la contamination et la dégradation de la mémoire, alors que de l’autre, l’octroi de quelques jours avant le rappel permettrait aux policiers de décompresser et de consolider leur mémoire. La littérature sur la performance mnésique des policiers et le contenu des rapports d’événement est récente, limitée et non consensuelle. Par conséquent, la présente étude s’intéresse à l’impact du temps entre une intervention critique et la remise du rapport d’événement sur son contenu. Cette étude a été réalisée auprès d’aspirants-policiers dans le cadre d’une formation à l’École nationale de police du Québec. Les participants (n=110) ont participé à un scénario d’usage de la force, puis ont rédigé un rapport sur plusieurs jours. Le temps entre l’intervention et la remise du rapport a un effet négatif sur plusieurs indicateurs de la qualité des rapports dont la longueur, l’évaluation, la chronologie et le taux d’exhaustivité du rapport ainsi que sur le nombre de détails corrects rapportés. En général, le temps n’influence pas le nombre de détails rapportés par type. Toutefois, la description des dialogues s’améliore avec le temps. En conclusion, l’effet général négatif du temps sur le contenu des rapports souligne l’importance pour les policiers de rapporter les informations sur une intervention le plus rapidement possible après l’incident.
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    Les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens : réussites, défis et limites
    Elie, Jeanne; Mulone, Massimiliano (2021-04-30)
    Les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC) ont été mises en oeuvre en 2005, environ 30 ans après la fin du régime Khmer Rouge. Ce tribunal hybride fut le résultat de longues négociations entre le Gouvernement cambodgien et l’ONU. Les tribunaux hybrides ont récemment pris de l’importance comme l’un des développements politiques les plus importants en matière de justice transitionnelle. Cependant, l’impact de ces tribunaux sur les sociétés qui ont subits des violences de masse n’est pas tout à fait clair et peu de textes actuels ont été publiés sur le sujet. Par conséquent, notre étude de cas vise à accroître les connaissances sur le fonctionnement des CETC, sur les défis que le tribunal a rencontrés, sur ses avantages, ainsi que ses limites. Pour ce faire, des entretiens semi-dirigés avec des acteurs des CETC et de DC- Cam ont été réalisés. En explorant la perception des participants concernant l’atteinte des objectifs du tribunal, il a été possible d’analyser la portée du rôle du tribunal. La présente étude s’est concentrée sur les difficultés liées à l’ingérence politique, qui s’avère être une des causes des blocages judiciaires dans les dossiers 003 et 004. Il est également ressorti des entretiens que l’équilibre entre la paix et la justice est un enjeu important. Juger davantage d’anciens soldats khmers rouges pourrait avoir comme conséquence d’engendrer de nouveaux conflits sociaux. Par ailleurs, ne pas mener à terme les dossiers 003 et 004 pourrait, selon certains de nos interviewés, nuire à l’héritage du tribunal pour le renforcement de l’État de droit. De plus, l’objectif de réconciliation nationale, qui passe par la recherche de la vérité et un travail de mémoire est une limite importante des CETC. Heureusement, des mécanismes de justice transitionnelle tels que les projets d’éducation et de mémoire réalisés par DC-Cam permettent de combler cette limite. Finalement, cette étude démontre que l’influence du tribunal sur les cours nationales pour le renforcement d’une justice équitable est freinée par le manque d’intérêt de la part du gouvernement d’apporter une réelle réforme judiciaire.
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    Mécanismes d'entraide en ligne des victimes de fraude amoureuse
    Cantin, Pascale-Marie; Dupont, Benoît (2021-08-31)
    Le développement de nouvelles technologies de communication se conjugue avec l’essor des crimes facilités au moyen d’Internet. Partie intégrante des sociétés occidentales, le cybermonde simplifie la vie et le travail des particuliers et des entreprises. Toutefois, cet outil comporte un lot de risques, particulièrement en matière de fraudes et d’arnaques. La présente recherche fait part de cet oxymore en s’intéressant à la façon dont les victimes d’escroqueries sentimentales utilisent le cybermonde afin de s’entraider à la suite d’une expérience frauduleuse commise dans le monde virtuel. Pour ce faire, nous avons analysé trois forums de discussion en ligne destinés aux victimes de fraude amoureuse afin d’établir les mécanismes d’entraide utilisés par ces dernières pour faire suite à leur expérience. En outre, nous avons extrait une portion d’informations identifiantes disponibles à travers ces forums de façon à révéler ce qu’elles comportent en termes de traces numériques. Les résultats indiquent entre autres qu’une importante proportion de victimes utilisent ces forums pour raconter leur récit, trouver du soutien et recevoir des conseils, mais aussi pour accompagner d’autres victimes potentielles ayant un doute sur la relation qu’elles entretiennent en ligne. De plus, ces plateformes servent de moyen de lutte afin d’exposer et de lutter contre les cybercriminels, puisqu’elles sont en partie destinées au partage d’informations identifiantes, de photographies et de modes opératoires liés aux arnaqueurs sentimentaux. Les victimes se servent également des forums de discussion afin de sensibiliser et d’informer les internautes généraux quant aux stratagèmes utilisés par les fraudeurs et de fournir les noms des institutions et organismes à contacter s’ils sont un jour ou l’autre confrontés à une possible arnaque amoureuse. Cette étude met en exergue la pertinence de combiner la criminalistique et la criminologie afin d’aborder des phénomènes cybercriminels et l’importance de s’attarder au caractère transfrontalier des fraudes amoureuses afin de mieux les prévenir et de mieux les contrer.
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    De "skid" à hacker compétent : l’apprentissage social chez les pirates informatiques
    Ahmad, Jessie Wala; Décary-Hétu, David (2021-08)
    La criminalité informatique n’est plus un nouveau phénomène. Toutefois, plusieurs auteurs s’entendent pour dire que le concept de pirate informatique est en constante transformation, ce qui contribue sans doute à la crainte et la fascination que ces derniers continuent de susciter, tant dans la culture populaire, mais aussi chez les chercheurs. En effet, à travers les années, de nombreux chercheurs ont tenté de les comprendre et les étudier, et la validité de la théorie de l’apprentissage sociale a été démontrée à de maintes reprises en lien avec la cyberdéviance. Par contre, aucune de ces études ne s’est basée sur des contacts directs avec pirates informatiques actifs. En fait, aucune ne s’est appuyée sur des entretiens avec des pirates informatiques. Il existe donc une lacune importante dans la littérature scientifique sur ce sujet. Par conséquent, l'objectif de cette étude sera de comprendre comment les pirates informatiques apprennent les compétences essentielles à leurs activités au contact des autres, l’influence de leur entourage dans le monde réel et le monde virtuel, ainsi que le rôle de l’imitation dans ces apprentissages. Pour ce faire, des entretiens semi-dirigés ont été menés avec 17 pirates informatiques encore actifs, recrutés sur des forums de discussion dédiés aux activités de piratage informatique. L’analyse de ces entretiens a permis de dégager de grandes tendances en ce qui a trait au rôle joué par les pairs au sein de communautés de pirates informatiques, au niveau du partage de connaissances, à la façon dont ces connaissances sont transmises, l'importance de se retrouver en communauté, ainsi que le rôle des mentors dans leur processus d’apprentissage. La théorie de l'apprentissage social d’Akers a servi de cadre théorique pour la réalisation de cette étude.
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    Analyse de l’évolution de situations de crise nécessitant le déploiement d’opérations FILET II à la Sûreté du Québec
    Canuel, Patricia (2020-08-28)
    Le présent rapport de stage vise les interventions policières en contexte de crise spécifiquement celles nécessitant le déploiement d’une opération FILET II à la Sûreté du Québec. L’intérêt de ce projet de recherche découle d’un besoin du milieu de stage d’obtenir de nouveaux résultats statistiques concernant l’évolution temporelle du phénomène depuis 1990. L’objectif général du projet se veut d’analyser le traitement des cas effectué depuis cette date et tout particulièrement, les proportions d’issues pacifiques obtenues d’une année à l’autre. Il sera question d’analyser quelles manifestations de violence sont présentes et quels facteurs secondaires sont susceptibles d’influencer le déroulement des situations de crise et la résolution de celles-ci. L’ensemble des analyses ont tenu compte de la mise en place du modèle de négociation SINCRO en 2001 de même que l’application d’un tri des cas en 2013. Les données utilisées dans la présente étude réfèrent à 781 événements ayant eu lieu entre 1990 et 2019. Les analyses descriptives ont démontré que les fluctuations les plus importantes sont observées au niveau des manifestations de violence, des antécédents d’abus de substances et de l’intoxication lors de l’événement. Les analyses bivariées et multivariées de type autorégressives (AREG) ont quant à elles permis d’observer que les deux changements organisationnels n’ont pas eu d’effet direct sur les issues pacifiques des situations de crise. Le modèle SINCRO aurait cependant diminué globalement la violence auto-agressive des individus en détresse et surtout lors de cas impliquant des individus présentant des antécédents psychiatriques connus. Le tri appliqué aux cas pris en charge par l’appareil policier aurait quant à lui modifié les composantes des situations de crise traitées et se serait accompagné d’une hausse de violence envers les policiers prédite par les antécédents d’abus de drogues et l’intoxication aux stupéfiants.
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    La place des plaignants tiers dans le système de déontologie policière québécois
    Blais-Cyr, Mélie; Mulone, Massimiliano (2021)
    L’article 143 de la Loi sur la police (Loi sur la police, P-13.1, art.143) permet à toute personne de déposer une plainte en déontologie policière au Québec. Les plaignants tiers, c’està- dire ceux qui déposent des plaintes concernant des événements dans lesquels ils ne sont pas impliqués, suscitent des réactions négatives de la part de certaines organisations. Avec la réflexion sur la réalité policière amorcée au courant des derniers mois, il est pertinent pour le système de déontologie policière d’approfondir sa compréhension de ces plaignants et de leurs plaintes. De ce fait, l’objectif de ce projet est d’examiner la contribution des plaignants tiers dans le système de déontologie policière québécois. Des analyses quantitatives ont été réalisées sur un échantillon de 1549 plaintes déposées en déontologie entre le 1er avril 2015 et le 31 mars 2020. Les résultats tendent à indiquer que dans un premier temps, les plaignants tiers, tout comme les plaintes qu’ils déposent, ne représentent qu’un faible pourcentage de l’ensemble des plaintes en déontologie policière. Dans un second temps, les plaintes déposées par ces plaignants semblent être pertinentes pour le système, car en plus d’être fondées et de se rendent loin dans le processus de traitement, elles permettent d’attirer l’attention du Commissaire à la déontologie policière sur des interventions policières préoccupantes. Ce type de plaignant peut donc être considéré comme un atout pour le système de déontologie policière québécois.
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    Analyse des cyberincivilités adressées aux comptes policiers canadiens sur Twitter en 2020
    Franche, Audrey; Fortin, Francis (2021-07-26)
    Le développement et la démocratisation des nouvelles technologies amènent plusieurs changements pour la police. Avec ses centaines de millions d’abonnés, Twitter est l’un des sites de réseautage social les plus populaires et c’est aussi la plateforme la plus utilisée par les corps de police qui tentent de revitaliser la police communautaire (Bullock, 2017). L’intégration des médias sociaux dans les communications policières est présentée par plusieurs chercheurs comme un moyen d’améliorer la relation entre la police et la communauté qui est empreinte de tensions, surtout avec les personnes marginalisées qui sont souvent victimes de violences policières en raison des pratiques discriminatoires. Par leur présence sur les plateformes numériques comme Twitter et la nouvelle visibilité policière de l’ère numérique, les services de police sont la cible de nombreux comportements incivils tels que des insultes et des injures, ce qui suggère que les utilisateurs sont plutôt insatisfaits du travail de la police. Cette insatisfaction se traduit par une véritable culture de protestation, des mouvements sociaux comme le Black Lives Matter et par l’activisme sur le média social. Alors que l’utilisation des médias sociaux par la police est largement étudiée dans la littérature, très peu d’études discutent de la manière dont les citoyens communiquent avec la police sur les plateformes numériques, et encore moins lorsqu’ils le font de manière antagoniste. La présente étude cherche à combler ce vide dans la littérature en analysant le contenu antagoniste publié par les usagers sur les comptes Twitter des services de police canadiens. Les données utilisées dans le cadre de cette étude sont tous les tweets publics contenant des incivilités et s’adressant aux comptes policiers sélectionnés au Canada. Notre échantillon porte sur un total de 14 675 tweets, recueillis entre le 28 mai et le 31 juillet 2020. Les résultats montrent que la majorité des tweets adressés à la police sont négatifs, ce qui signifie que les tensions entre elle et la communauté étaient importantes pendant la période d’étude et que les utilisateurs étaient plutôt insatisfaits de la police. De plus, nos résultats démontrent que certains corps de police sont davantage insultés que d’autres, comme la police de l’ouest de Vancouver, la police de Toronto et la GRC. En outre, les principales cibles dans les tweets sont la police et des personnalités publiques comme Justin Trudeau et François Legault. Plusieurs thématiques ressortent de cette étude comme la brutalité policière, la politique et le coronavirus par exemple. Également, les mots-clics les plus utilisés par les usagers sont #DefundThePolice, #BlackLivesMatter et #FuckThePolice. De surcroît, les dix utilisateurs les plus incivils agissent tous de manière anonyme sur la plateforme et comptent peu d’abonnés. Finalement, la moitié d’entre eux ont des comptes suspendus ou désactivés.
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    Réinsertion sociale des hommes ayant commis un délit sexuel : la stigmatisation comme un enjeu à considérer
    Adam-Caron, Evelyne; Vacheret, Marion (2021-07)
    L’étiquette du délinquant sexuel est l’une des étiquettes les plus stigmatisées de l’époque moderne, rendant le stigma associé au fait d’avoir commis un délit sexuel l’une des plus grosses barrières à une réintégration sociale positive (Tewksbury, 2012). Lors de leur retour en société, les hommes ayant commis un délit sexuel (HCDS) font en effet face à plusieurs défis liés au stigma. Afin de protéger leur identité et faire face aux difficultés rencontrées, ils peuvent adopter diverses stratégies, certaines n’étant toutefois pas constructives et pouvant même influencer à la hausse le risque de récidive (Mingus et Burchfield, 2012). Il est donc primordial de considérer comment le stigma influence les HCDS dans leur tentative de réinsertion sociale. Toutefois, la recension des programmes et des interventions offerts aux HCDS par les divers organismes du Québec relève que ceux-ci ne semblent pas directement aborder la stigmatisation. Dans un cadre exploratoire, ce projet vise donc à sonder le vécu des HCDS en maison de transition en lien avec le stigma associé à leur type de délit. L’analyse des entretiens menés auprès de cinq résidents séjournant en maison de transition pour avoir commis un délit sexuel montre que les interviewés vivent dans un cadre restrictif et complexe lors de leur retour en collectivité, mais qu’ils bénéficient néanmoins de diverses formes d’aide. Toutefois, le stigma semble particulièrement présent chez les résidents rencontrés. Bien que celui-ci provienne en partie d’aspects légaux et relationnels, on constate qu’il provient majoritairement de l’internalisation de l’étiquette du délinquant sexuel. On constate également que les résidents rencontrés utilisent des stratégies pour se détacher de cette dernière, celles-ci n’étant toutefois pas néfastes. Considérant ces résultats, le projet vise finalement à formuler des pistes de recommandations pour la pratique, notamment concernant des éléments pouvant être ajoutés au suivi clinique offert par la maison de transition.
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    Les réseaux sociaux comme prédicteurs de la criminalité urbaine
    Da Silva, Simon; Boivin, Rémi; Fortin, Francis (2019-04-30)
    La présente étude tente de déterminer l’importance d’analyser les crimes à des niveaux spatiaux et temporels de plus en plus précis. Aussi, une nouvelle source de données issue des réseaux sociaux, les tweets, est utilisée afin de prédire la répartition des crimes à Montréal en estimant la population réelle sur le territoire, et en la caractérisant selon son humeur. Des modèles multiniveaux Poisson sont utilisés afin de prédire les crimes contre la personne et les crimes contre les biens agrégés au segment de rue selon l’heure de la journée. Les résultats démontrent qu’il est primordial pour toute analyse de la criminalité à Montréal de tenir compte de la variance de la criminalité au niveau des micro-endroits et d’y incorporer des périodes intrajournalières. Aussi, la caractérisation de la population réelle de la ville a été identifiée comme une avenue prometteuse pour la prédiction des crimes. Finalement, la preuve de concept de l’utilisation de Twitter pour la prédiction de la criminalité est concluante, et suite à un balisage lié à la représentativité des utilisateurs de la plateforme, ces données issues des réseaux sociaux pourront être amenées à être utilisées par les acteurs en sécurité publique.
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    Les réseaux de trafic de drogue à Genève, Suisse : application des outils d'analyse de réseaux sociaux
    Soulier, Elise; Ouellet, Frédéric (2020-04)
    Le projet de maîtrise qui fait l’objet de ce rapport de recherche s’intéresse à l’application des méthodes d’analyse de réseaux sociaux (ARS) sur des réseaux de trafic de drogues actifs dans le canton de Genève, en Suisse. Deux objectifs généraux encadrent cette étude. Le premier est d’enrichir les connaissances empiriques sur l’utilisation des techniques d’ARS dans les enquêtes policières; et le second est de proposer des recommandations pratiques afin d’optimiser les interventions de la police dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. Pour ce faire, deux réseaux sont étudiés, chacun ayant fait l’affaire d’une enquête par la Brigade des stupéfiants (BSTUP) de la Police cantonale de Genève. La première affaire concerne un réseau de trafic de cocaïne (affaire LITOS), et la seconde un réseau de trafic d’héroïne (affaire VRAN). Dans l’analyse de ces deux réseaux, il s’agit tout d’abord d’évaluer leur structure, ensuite d’identifier les trafiquants clés, puis de mesurer le potentiel de fragmentation de chacun des réseaux. L’importance de certains attributs est également examinée, notamment l’appartenance ethnique des trafiquants et leurs liens familiaux et intimes. Les résultats dévoilent que les réseaux des deux affaires adoptent une structure dite ‘sans-échelle’ et centralisée autour de quelques trafiquants faisant partie du cœur du réseau. Les deux réseaux se structure également de sorte à former des cliques, lesquelles s’organisent autour des trafiquants au centre qui partagent de nombreux liens familiaux ou intimes. Dans les deux réseaux, les participant centraux sont également les courtiers principaux. Cependant, le réseau LITOS montre la présence d’un courtier positionné plus stratégiquement, et qui fait partie de la minorité d’acteurs clés non-appréhendés aux aboutissants de cette affaire. Quant au potentiel de démantèlement des réseaux, les analyses démontrent qu’il est possible, dans les deux cas, d’arriver à une fragmentation complète des réseaux, brisant tous les liens entre les acteurs non-retirés. Si l’on regarde les arrestations réellement effectuées par les policiers, l’on voit pour le réseau LITOS que les enquêteurs ont presque entièrement démantelé ce réseau, en arrêtant la majorité des trafiquants importants. Pour le réseau VRAN, les arrestations réelles ont aussi eu un impact de fragmentation considérable, mais la non-arrestation de certains acteurs clés empêche un démantèlement total. De plus, l’étude de ces deux affaires suggère la présence d’un avantage comparatif pour certaines minorité ethniques dans le trafic de stupéfiants, et révèle l’importance des liens de parenté et intimes entre les trafiquants quant à la structure et au fonctionnement de ces réseaux de trafic. Découlant des résultats et de leur interprétation, cinq recommandations policières sont également proposées.
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    Le fonctionnement des interactions entre les acteurs privés et publics impliqués dans l’organisation de la sécurité au Festival d’Été de Québec
    Allard, Thomas; Mulone, Massimiliano (2020-04-30)
    Le Conseil des Académies Canadiennes (2014) a mentionné dans son rapport qu’il y a un manque de recherche sur le réseau de la sécurité tel qu'il existe au Canada et sur le fonctionnement de la police dans cet environnement multiacteurs. Dans cette configuration de la sécurité, les recherches dénombrent plusieurs stratégies de collaboration entre la police et la sécurité privée, dont celle des partenariats public-privés qui connaît une croissance non négligeable depuis le début des années 2000. La présente étude vise à accroître les connaissances sur les pratiques de partenariats public-privés en utilisant le contexte événementiel comme milieu d’étude. Plus précisément, cette étude décrit le fonctionnement des interactions entre les acteurs privés et publics impliqués dans l’organisation de la sécurité au Festival d’Été de Québec lors de son édition de 2018. Pour ce faire, des entretiens semi-dirigés avec des membres de la direction de chaque acteur public et privé ont été effectués, ainsi que des séances d’observations sur le terrain d’étude et lors de formations en sécurité. Les résultats de la recherche révèlent qu’au Festival d’Été de Québec, la collaboration s’effectue principalement entre les institutions publiques et la sécurité interne de l’organisation. Les données recueillies rapportent que les relations entre les acteurs sont majoritairement complémentaires et coexistantes, dépendamment des acteurs, que ces derniers poursuivent mutuellement la même ligne directrice et que les relations interpersonnelles harmonieuses sont au cœur de ce partenariat. Cependant, les données relatent que l’enjeu social du recrutement du personnel est la problématique qui affecte le plus les relations entre les acteurs et le partenariat. Également, la communication et le partage d’informations défaillants, la compétition entre les agences de sécurité privée, la formation inadaptée des agents de sécurité et la sous-traitance d’autres agences de sécurité privée sont considérés comme des obstacles au partenariat public-privé. En conclusion, cette étude démontre que les événements festifs représentent un potentiel et des opportunités considérables pour développer des partenariats de collaboration entre la police et la sécurité privée. Elle permet également d’avoir une meilleure intégration et application de ces pratiques dans le réseau de la sécurité, ainsi qu’une meilleure connaissance des rôles occupés par la police dans ces stratégies de collaboration.
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    Terrorisme et radicalisation: Perceptions et pratiques policières en contexte suisse
    Constantin, Karina Elisabeth; Côté-Boucher, Karine (2019-08)
    L’augmentation fulgurante de l’intérêt à l’égard du terrorisme depuis les attentats du 11 septembre 2001 a justifié des ajustements importants aux mandats de diverses entités, dont la police, ainsi qu’une réaffectation des ressources publiques dans de nombreux pays occidentaux. Bien que la Suisse ait été à l’abri de ce type d’attaques, la pertinence sociale de l’étude du phénomène demeure. En effet, le gouvernement investit de plus en plus d’argent en contre-terrorisme. En outre, un attentat est difficile à prévoir et peut entrainer des dégâts à plusieurs niveaux. Cependant, malgré l’importance accordée à ce phénomène à l’échelle internationale, les connaissances actuelles concernant les pratiques policières efficaces de prévention et d'intervention contre le terrorisme et la radicalisation demeurent morcelées. L’objectif de la présente recherche est donc de rendre compte et d’analyser les pratiques actuelles en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et la radicalisation au sein d’un corps policier de niveau cantonal en Suisse. En matière de terrorisme, l’organisation policière agit sur quatre axes, soit le renseignement, la prévention, l’intervention et la gestion de crise. La présente étude s’est concentrée davantage sur les deux premiers axes, à savoir la prévention et le renseignement, tout en abordant brièvement les deux autres. L’analyse a soulevé que l’opinion quant à la possibilité de prévenir des attentats terroristes est mitigée parmi les policiers. En matière de renseignement, on observe que les problèmes habituels relativement aux unités de renseignement et à la police guidée par le renseignement sont présents, notamment la quantité d'information à traiter et la qualité de cette dernière. Il est également ressorti des entretiens que ces nouveaux enjeux reliés au terrorisme et à la radicalisation ne transforment pas profondément le travail de policiers de terrain en Suisse.
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    La surveillance financière à l’ère du Big Data : l’implantation d’outils algorithmiques dans le cadre de la lutte au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme
    Dufour, Maude; Amicelle, Anthony (2019-12)
    Les banques se retrouvent aujourd’hui en première ligne en ce qui a trait à la lutte au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme. Alors qu’elles doivent surveiller des milliers, voire des millions de transactions financières chaque jour, il devient difficile pour les banques de détecter les transactions potentiellement suspectes. Par conséquent, des algorithmes sont utilisés à des fins de détection automatisée, une pratique courante à l’ère du Big Data dans le domaine de la sécurité et plus particulièrement de la surveillance. Ainsi, la présente recherche s’est intéressée à l’implantation d’un outil algorithmique au sein d’une banque canadienne, et ce, dans le cadre de la lutte au blanchiment d’argent et financement du terrorisme. Pour ce faire, des entretiens semi-dirigés ont été réalisés auprès de huit personnes qui travaillent au sein de cette banque. Les résultats de la recherche ont mis de l’avant les changements survenus en matière de surveillance à la suite de l’implantation de l’outil.
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    Une évaluation de l'effet du modèle d'intervention policière du Service de police de Laval (SPL) sur la prise en charge des personnes présentant un risque suicidaire
    Brisebois, David; Blais, Étienne (2019-12)
    Contexte et objectifs. En février 2016, un protocole d’intervention est entré en vigueur au Service de police de Laval (SPL) pour intervenir de façon plus adéquate auprès des personnes présentant un risque suicidaire. Ce protocole prévoit une intervention conjointe des policiers et des intervenants sociaux embauchés au sein de la Division urgence sociale du SPL. Lorsque les policiers se retrouvent devant une personne présentant un risque suicidaire, ces derniers doivent téléphoner à un intervenant de la DUS. Ce dernier évalue le risque suicidaire, puis suggère une suite à l’intervention, par exemple la prise en charge de la personne par une ressource communautaire. Au besoin, l’intervenant se rend sur les lieux pour offrir de l’aide psychosociale immédiate à la personne, et le policier assure le volet sécuritaire de l’intervention. L’objectif du présent projet de recherche est d’évaluer l’effet du protocole sur le déroulement et le dénouement de l’intervention policière et, plus précisément, sur six indicateurs : (1) transport à l’hôpital ; (2) référence ou placement dans une ressource communautaire ; (3) prise en charge par une tierce personne (p. ex : partenaire de vie, famille ou ami.e) ; (4) arrestation ; (5) recours à la Loi P-38.001 ; (6) usage de la force. Méthodologie. Des données ont été colligées sur 381 interventions policières réalisées auprès de personnes présentant un risque suicidaire. Les observations du groupe témoin ont été recueillies à partir de rapports d’événements policiers informatisés (n=130) pour la période précédant la mise en place du protocole (1er février 2014 au 31 janvier 2016). Les observations du groupe expérimental proviennent de sommaires d’événements classifiés dans la base de données informatisée de la DUS sous la problématique « risque suicidaire » (n=251) pour la période suivant la mise en place du protocole (1er février 2016 au 31 janvier 2018). Afin d’obtenir des groupes équivalents, les observations des groupes témoin et expérimental ont été appariées sur la base du score de propension. Par la suite, un effet moyen du traitement (EMT) — soit le protocole — a été calculé. Résultats. Les résultats démontrent que le protocole d’intervention permet d’assurer une prise en charge plus adaptée des personnes présentant un risque suicidaire et de diminuer la pression sur le système de santé. Le protocole a permis de réduire fortement le transport à l’hôpital (EMT= -0,79 ; p≤ 0,01) et de réduire le recours à la Loi P-38 (EMT= -0,11 ; p≤ 0,05). L’effet du protocole s’est également fait sentir sur l’augmentation de la référence et du placement dans une ressource communautaire (EMT= 0,36 ; p≤ 0,01) ainsi que sur la prise en charge par une tierce personne (EMT= 0,57 ; p≤ 0,01). Le protocole n’a pas eu d’effet significatif sur l’arrestation ni sur l’usage de la force. Ces deux derniers événements étaient plutôt rares. Conclusion. Les résultats de la présente étude démontrent que la mise en place du protocole permet une prise en charge rapide des personnes présentant un risque suicidaire par les ressources communautaires. Le transport à l’hôpital peut ainsi être évité, ce qui diminue la pression sur le système de santé. D’autres études sont toutefois nécessaires pour bien comprendre le déroulement des interventions et en estimer les coûts et les bénéfices.
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    L’accès à la libération conditionnelle : mieux comprendre la prise en charge des détenus provinciaux vers la libération conditionnelle
    Charette, Myriam; Leclerc, Chloé (2019-10)
    Objectif. Cette étude a comme objectif général de mieux comprendre la prise en charge des détenus provinciaux au cours du processus les menant à une mise en liberté sous condition. Deux objectifs spécifiques découlent de cet objectif général. Le premier consiste à décrire les grandes étapes du processus de prise en charge du détenu. Le deuxième objectif est d’identifier certains paramètres qui peuvent modifier cette prise en charge. Méthodologie. À partir d’observations prolongées et d’entrevues qualitatives, plusieurs données ont été recueillies. Quatre établissements de détention ont été observés sur une période variant entre 9 et 27 jours. Au cours de ces périodes, les agents de probation et les agents aux dossiers ont été accompagnés et interviewés. Par la suite, une analyse verticale des données a été effectuée pour relever les caractéristiques de chaque établissement. Finalement, une analyse des réalités communes et distinctes aux différents établissements a pu être faite grâce à une analyse horizontale des données. Résultats. L’analyse des données a permis la présentation des différentes étapes du processus vers la libération conditionnelle soit l’accès à l’information, l’évaluation et le suivi. De par cette description, des réalités carcérales modulant le parcours vers la libération conditionnelle sont soulevées. La représentation du rôle des agents de probation et des agents aux dossiers, la perception des différentes mesures d’élargissement de ceux-ci, leurs attentes envers le détenu et les commissaires et finalement, la relation entre les acteurs impliqués sont toutes des réalités qui ont été identifiées lors de la collecte de données. Le roulement du personnel, l’espace restreint des prisons, les transferts d’établissement, les contraintes de surveillance et le manque de ressources externes sont tous des éléments qui complexifient la prise en charge des détenus. De plus, les détenus en protection et ceux logeant dans un secteur sécuritaire semblent négligés dans certaines étapes du processus, et ce, dans tous les établissements visités.
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    Les stratégies d’investigation des lieux adoptées par les techniciens en scènes de crime québécois
    Fortin, Laurie; Mulone, Massimiliano (2019-08)
    Les techniciens en scènes de crime sont les individus chargés de la collecte des traces matérielles sur les lieux où un événement criminel ou suspect s’est déroulé. Cette tâche, qui a longtemps été simplement vue comme une procédure mécanique et technique, est maintenant considérée avec davantage de nuances et de complexité par la littérature scientifique. Ainsi, l’objectif général de la présente recherche est d’explorer les stratégies d’investigation des lieux utilisées par les techniciens en scènes de crime au Québec, plus précisément de voir quelles variables influencent leur processus de recherche de traces. Il s’agit notamment de voir quelles connaissances ces intervenants utilisent et de quelle manière le contexte plus large de l’enquête peut orienter la recherche de traces sur les lieux. Pour répondre à cet objectif, des entretiens semi-dirigés ont été effectués avec neuf techniciens en scènes de crime de la Sûreté du Québec. Ces entretiens ont permis de constater que les enquêteurs constituent une source d’information importante pour les techniciens afin d’orienter leurs recherches sur les lieux. Les informations apportées par ces acteurs peuvent entre autres faire référence aux déplacements des suspects, ce qui constitue une des variables principales utilisées afin de maximiser la découverte de traces pertinentes. Le fait de se mettre à la place du suspect peut également permettre d’imaginer ses déplacements sur les lieux. L’expérience policière des techniciens peut être mise à profit lors de la création des scénarios sur le déroulement possible des événements. La principale variable en lien avec la criminalistique qui peut influencer la recherche de traces est celle de la surface physique sur laquelle se trouve la trace, plus précisément ce qui concerne les affinités entre les différents matériaux. Finalement, la question de la criminalité sérielle fait également partie des éléments exploités par les techniciens en scènes de crime, mais dans une moindre mesure en comparaison avec les variables énoncées précédemment.