Faculté de médecine vétérinaire – Thèses et mémoires
URI permanent de cette collectionhttps://hdl.handle.net/1866/2966
Cette collection présente les thèses et mémoires des étudiant.e.s la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal.
1990 - : Couverture exhaustive (quelques titres manquants)
avant 1990 : Période non couverte ou couverture partielle
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Item Accès libre Dynamics of staphylococcal intramammary infections and their impact on udder health and quarter-milk yield in dairy cowsKurban, Daryna; Dufour, Simon; Roy, Jean-Philippe; DeVries, Trevor (2025-03)Sur les fermes laitières canadiennes, les espèces de staphylocoques sont responsables de la majorité des infections intramammaires (IIM) chez les vaches en lactation ou taries. La prévalence spécifique des espèces de staphylocoques n'est pas la même chez les vaches primipares que chez les multipares. L’objectif général de la thèse était de mieux décrire l’épidémiologie spécifiques à l’espèce des IIM aux staphylocoques et leur impact sur le compte de cellules somatiques (CCS) et la production laitière de quartiers infectés de la glande mammaire pendant les périodes de tarissement et de la lactation chez les vaches primipares et multipares. Le MALDI-TOF (spectrométrie de masse par temps de vol suite à la désorption/ionisation laser assisté par matrice) est un outil fiable pour l'identification précise, au niveau de l'espèce, de nombreux micro-organismes isolés du lait bovin. Ces microorganismes ne sont pas tous des agents pathogènes potentiels. Le premier objectif de cette thèse était de décrire les microorganismes, y compris les espèces de staphylocoques, qui ont été identifiés à partir d'échantillons de lait à l'aide du MALDI-TOF et leur association avec l’augmentation du compte de cellules somatiques (CCS), ainsi que les lacunes de connaissances concernant leur pertinence pour la santé de la mamelle. Un modèle d'étude mixte (méta-analyse et revue de recensement) a été choisi. Pour la méta-analyse, deux ensembles de données multi-pays de résultats d'échantillons de lait de quartiers (apparemment en santé, n=50 429 vs. cas de mammite clinique (MC), n=43 924) ont été organisés. Chaque espèce répertoriée dans nos ensembles de données a fait l'objet d'une recherche sur PubMed afin de déterminer si une augmentation du CCS ou des signes de MC étaient associés à l’identification de microorganismes dans le lait. Deux cent quatre-vingt-quatorze espèces différentes de micro-organismes ont été identifiées. Il n'existe aucun rapport scientifique concernant l'association avec la MC ou le CCS pour 70 % de ces espèces. Dans notre ensemble de données de MC, certaines d'entre elles ont été fréquemment isolées dans le lait des quartiers atteints de MC. Certaines des espèces de staphylocoques non-aureus (NAS) non-signalées auparavant comme agents pathogènes de la mammite (Staphylococcus agnetis, S. arlettae, S. auricularis, S. capitis, S. devriesei, S. equorum, S. gallinarum, S. haemolyticus, S. hominis, S. microti et S. succinus) ont été associées à un CCS élevé ou à des cas de MC. Pour répondre aux trois objectifs suivants de la thèse, une étude observationnelle longitudinale avec collecte de données sur cinq fermes laitières commerciales équipées d'un système de traite automatisé (QC, Canada) a été réalisée. Les fermes ont été visitées une fois aux 2 semaines pour collecter de manière aseptique des échantillons de lait de quartier de chaque vache. Environ 450 vaches ont été recrutées au tarissement (entre 28 et 14 jours avant le tarissement) ou au début de la lactation (3 à 14 jours en lait) et suivies pendant les périodes respectives (tarissement et lactation), en fonction de l'objectif. Les espèces de staphylocoques ont été identifiées dans les échantillons de lait par culture bactériologique suivie de MALDI-TOF. Le deuxième objectif était de décrire la prévalence spécifique à l'espèce des IIM aux staphylocoques lors du premier vêlage et des vêlages suivants, ainsi que leur incidence et leur persistance au cours de la période de tarissement. La prévalence des IIM aux staphylocoques varie en fonction de la parité et du stade du cycle de production (lactation ou tarissement). Les vaches primipares avaient une prévalence légèrement plus élevée d'IIM aux staphylocoques au vêlage que les vaches multipares. Staphylococcus chromogenes était l'espèce la plus fréquemment isolée au début de la première lactation. Chez les vaches plus âgées, S. aureus, S. xylosus, S. chromogenes, S. simulans, S. epidermidis et S. haemolyticus ont pu persister tout au long de la période de tarissement. Le troisième objectif de la recherche était de décrire la prévalence, l'incidence et les taux d'élimination des infections aux staphylocoques spécifiques à chaque espèce pendant la lactation. Les IIM aux staphylocoques les plus fréquentes pendant la lactation chez les vaches primipares étaient causées par S. chromogenes, tandis que les IIM de S. aureus, S. epidermidis et S. haemolyticus étaient plus fréquentes chez les vaches multipares. En général, au cours de la lactation, S. aureus, S. chromogenes, S. simulans et S. epidermidis ont surtout causé des IIM persistantes, et les IIM de S. auricularis, S. equorum, S. haemolyticus, S. hominis et S. xylosus ont surtout été transitoires. Le quatrième objectif de cette thèse était d'étudier les changements au niveau des quartiers du score de cellules somatiques du lait (SCS) et de la production de lait à la suite d'IIM causées par les espèces de staphylocoques les plus fréquentes. Chez les vaches primipares, seules les IIM post-vêlage causées par S. aureus et S. chromogenes ont été associées à une inflammation mesurable dans les quartiers infectés au cours de la lactation qui a suivi. Aucun changement mesurable de la production laitière au niveau des quartiers en relation avec les IIM aux staphylocoques post-vêlage ou en lactation n'a été observé chez les vaches primipares. Chez les vaches multipares, seules les IIM causées par S. aureus et S. epidermidis en début de lactation ont été associées à un SCS plus élevé au niveau du quartier et à une perte de production laitière au niveau du quartier au cours de la lactation qui a suivi. Malgré l'inflammation mesurable associée à de nombreuses IIM aux NAS, il n'y avait généralement pas de corrélation négative avec la production laitière. Par conséquent, la lutte contre ces infections dans les exploitations laitières n'est probablement pas une priorité, mais elle peut avoir un impact positif sur la qualité du lait de réservoir (c'est-à-dire, le contrôle du niveau de CCS).Item Accès libre Functions of tribbles (TRIB) pseudokinase proteins in the bovine ovaryPashaei, Maryam; Ndiaye, Kalidou (2024-07)La croissance folliculaire anormale, l'anoestrus et l'anovulation sont parmi les principales causes de la baisse de fertilité chez les bovins laitiers à haut rendement. Lors de la croissance folliculaire et de l'ovulation, les cellules stéroïdogènes, y compris les cellules de granulosa (GC), jouent un rôle crucial dans la maturation et la libération de l'ovocyte. Il est donc essentiel de décrire en détail les processus physiologiques et pathologiques régulant la fonction ovarienne. Des études précédentes de notre laboratoire ont identifié et caractérisé pour la première fois un membre de la famille des pseudo-kinases Tribbles (à savoir TRIB2) dans les cellules ovariennes de granulosa. La famille Tribbles comprend des protéines de type sérine-thréonine kinase largement exprimées (TRIB1, TRIB2 et TRIB3) qui peuvent jouer des rôles cruciaux dans divers processus biologiques tels que la coordination de la mitose et de la morphogenèse, la maturation des ovocytes et la prolifération cellulaire. Cependant, leurs rôles exacts dans la fonction des cellules de granulosa et leurs effets sur les voies de signalisation impliquées dans la croissance folliculaire et l'ovulation restent inconnus. Nous avons émis l'hypothèse que les pseudo-kinases TRIB jouent des rôles cruciaux dans la régulation de la fonction et de l'activité des cellules de granulosa au cours des dernières étapes du développement folliculaire et peuvent activer des voies de signalisation distinctes. L'objectif de la présente étude était donc d'examiner les fonctions des membres TRIB dans les cellules de granulosa bovine avec les objectifs spécifiques suivants : 1) Analyser l'expression et la régulation des membres TRIB dans différents types cellulaires folliculaires et modèles de culture ; 2) Étudier les fonctions des membres TRIB dans les cellules GC en utilisant l'approche CRISPR/Cas9. En utilisant un modèle d'étude in vivo composé de cellules GC obtenues à partir de follicules à différents stades de développement, nous avons confirmé la régulation négative de TRIB2 par l'hormone lutéinisante (LH) / hormone chorionique gonadotrope humaine (hCG) et la régulation positive de TRIB1 et TRIB3 aux niveaux de l'ARN et des protéines par la LH. Nous avons montré que TRIB2 est presque exclusivement présent dans les cellules GC et dans les follicules dominants (DF) alors qu'il est absent dans les cellules de la thèque (TC) et régulé négativement dans les follicules ovulatoires (OF) par hCG, tandis que TRIB1 et TRIB3 sont présents dans les cellules TC des DF ou OF. TRIB1 et TRIB3 sont exprimés dans les cellules GC uniquement dans les OF post-hCG et non dans les DF. Les résultats suggèrent que la contribution des cellules TC à l'expression de TRIB2 dans l'ovaire bovin est très limitée par rapport aux cellules GC. Nos données ont montreé que TRIB1 et TRIB3 sont induits par hCG, suggérant des rôles significatifs, respectivement, dans le processus d'ovulation ou la formation et la fonction du corps jaune. Les résultats d'immunohistochimie ont montré la présence de TRIB2 dans la couche GC des DF par rapport à la couche TC et absente dans les OF post-hCG. L'analyse par Western blot a montré que TRIB2 et TRIB3 sont induits par la FSH mais à des moments différents. De plus, les données in vitro ont confirmé que la LH supprime l'expression de TRIB2, tandis que l'expression de TRIB3 est induite par la LH, en particulier 6 heures après le traitement avec LH. L'inhibition de TRIB3 via CRISPR/Cas9 suggère que, bien que TRIB3 puisse avoir un effet positif sur la voie de signalisation AKT dans les cellules GC, il a des effets négatifs sur la voie de signalisation P38MAPK. Nos données actuelles fournissent des preuves que TRIB2 pourrait être impliqué dans la prolifération des cellules GC et le développement folliculaire, tandis que TRIB1 et TRIB3 pourraient être impliqués respectivement dans les processus d'ovulation et de lutéinisation. En conclusion, les TRIB jouent des rôles cruciaux dans la régulation de la fonction et de l'activité des cellules de granulosa au cours du développement folliculaire et peuvent activer des voies de signalisation distinctes.Item Embargo In vivo analysis of the effects of emerging enniatin mycotoxins using a murine Model of human intestinal microbiotaMaytayapirom, Nantaporn; Alassane-Kpembi, Imourana; Costa, Marcio (2024-08)Cette étude visait à évaluer l’impact d’une exposition à des doses faible et élevée d’un mélange de mycotoxines émergentes du groupe des enniatines sur le microbiote intestinal à l’aide d’un modèle murin humanisé Sprague Dawley. L'hypothèse était que l'utilisation de ce modèle humanisé permettrait de caractériser la dysbiose induite par les enniatines. L'étude comprenait trois parties. Dans la phase initiale, une déplétion du microbiote a été induite chez 24 rats Sprague Dawley par un traitement par un cocktail d'antibiotiques mélangé à du sirop de cassis pendant 14 jours. Par la suite, les rats ont été répartis de façon aléatoire en deux groupes, recevant chacun des matières fécales fraîches par transferts fécaux bi-hebdomadaires de deux donneurs humains adultes (un mâle et une femelle) en bonne santé, pendant 3 semaines. Dans la phase finale, les 24 rongeurs humanisés ont été divisés en trois groupes en fonction de leur dose d’exposition orale aux enniatines pendant quatre semaines: un groupe contrôle (0 μg/kg de poids corporel d’enniatine), un groupe recevant 2 μg/kg de poids corporel d’enniatines par jour, correspondant au niveau d’exposition moyen aux enniatines dans la population humaine, et un groupe recevant 200 μg/kg de poids corporel d’enniatines par jour. Les doses d’enniatines étaient administrées mélangées à du syrop de cassis. Des échantillons fécaux ont été collectés au début, et chaque semaine tout au long de cette phase. La structure et la diversité du microbiote ont été évaluées à l’aide du kit d’extraction d’ADN de matières fécales QIAamp DNA stool micro kit et de la méthode du séquençage du gène codant pour l’ARNr 16S. Les résultats de la phase de déplétion ont montré des différences significatives avant et après le traitement antibiotique, confirmant l'épuisement de la flore intestinale initiale des rats par le cocktail d'antibiotiques. De plus, nous avons réussi à générer un modèle de rat humanisé à partir du microbiote intestinal humain. L'établissement réussi d'un modèle animal humanisé a été confirmé par le transfert de divers phylums bactériens, notamment Bacteroidaceae, Bacteroidales, Bacteroides, Barnesiella, Bifidobacterium, Desulfovibriionales, Eggerthella, Enterococcaceae, Hungatella, Lachnospiraceae, Lactobacillaceae, Limosilactobacillus, Mycobacteriales, Peptostreptococcaceae, Romboutsia et Streptococcus. Dans la phase finale de l'étude, l'abondance relative de certains genres bactériens a été modifiée de manière dose-dépendante par l’exposition aux enniatines, bien que l'impact global des mycotoxines ait été limité. Cet impact global limité peut être dû au fort effet homogénéisant du sirop de cassis sur le microbiote dans tous les groupes expérimentaux, masquant potentiellement les effets des enniatines sur la structure du microbiote. Ces résultats indiquent que l’exposition aux enniatines, même aux doses moyennes observées dans la population humaine pourraient modifier significativement la composition du microbiote intestinal humain.Item Accès libre Caractérisation des effets d'un traitement probiotique sur la colonisation de Salmonella Typhimurium en présence d’un microbiote dérivé du contenu intestinal de porcelets maintenu dans un bioréacteur amélioréGrandmont, Amély; Thibodeau, Alexandre; Rhouma, Mohamed; Létourneau-Montminy, Marie-Pierre (2023-12)Salmonella est une bactérie zoonotique habituellement associée à un état de portage asymptomatique chez le porc. L’humain peut s’infecter principalement avec la consommation de produits dérivés du porc contaminés ce qui peut causer des gastro-entérites. Parfois, des complications peuvent avoir de graves conséquences. Quelques méthodes sont présentement utilisées pour contrôler Salmonella à la ferme, mais leur efficacité est variable. Les probiotiques ont été documentés comme une alternative intéressante aux antimicrobiens, notamment les Bacillus spp. Certaines études rapportent l‘efficacité des Bacillus contre Salmonella en plus d’avoir la capacité d’améliorer la santé digestive des porcs en partie grâce à leur grande production d’enzymes. Ce projet vise à caractériser l’effet inhibiteur d’un produit liquide à base de Bacillus contre Salmonella Typhimurium dans un système in vitro reproduisant en partie le microbiote intestinal du porc. Dans un premier temps, l’effet antibactérien du produit a été testé contre plusieurs bactéries, dont S. Typhimurium, de manière individuelle avec deux méthodes différentes : la méthode de diffusion sur disque et la méthode en bouillon. Le produit probiotique a été séparé en deux phases afin de mesurer l’effet du surnageant et du culot par ces méthodes. Les résultats provenant de la diffusion sur disque ont montré une inhibition de toutes les bactéries testées, mis à part le culot contenant les bactéries probiotiques Bacillus qui n’a pas montré d’effets contre S. Typhimurium. Les essais en bouillon ont montré une inhibition de Salmonella en 10 minutes et 6 heures pour des concentrations de Salmonella de 103 et 106 UFC respectivement. Dans un deuxième temps, des essais en bioréacteur ont été réalisés afin de mesurer l’effet inhibiteur du produit à base de Bacillus sur une communauté microbienne complexe, maintenue dans un bioréacteur, provenant du côlon de porcelets et qui a été inoculée avec S. Typhimurium. Deux modes d’administration du probiotique ont été testés : une dose quotidienne et une dose en continu. Des échantillons ont été récoltés pour mesurer les changements de la composition du microbiote associés à la présence du probiotique à T0, T24, T48, T72, T96 et T120 heures. Les résultats de cette phase du projet ont montré une diminution de Salmonella, une augmentation des bactéries totales et une modulation du microbiote (diversité alpha et bêta) pour les deux modes d’administration (p < 0,05). Le traitement en continu a été associé à plusieurs modifications significatives dans la composition du microbiote (p < 0,05). L’énergie, les protéines brutes et les acides gras à chaine courte (AGCCs) ont été quantifiés pour mesurer l’activité de ce microbiote. Une diminution de la concentration totale (mM/ml) des AGCCs, de l’acétate et une augmentation en proportion du propionate ont été observées (p < 0,05). Cette étude a permis de démontrer l’effet inhibiteur du produit à base de Bacillus sur Salmonella dans un contexte de communauté microbienne complexe en plus de montrer son potentiel en tant que modulateur du microbiote intestinal porcin.Item Accès libre Facteurs nutritionnels en prévêlage optimisant la qualité du colostrum et sa composition en vitamine B12 dans les fermes laitières au QuébecDubois, Kathrin; Buczinski, Sébastien; Duplessis, Mélissa; Côrtes, Cristiano (2024-09)Le colostrum de la vache est indispensable pour la santé et le bon développement de son veau, mais plus spécialement sa teneur en immunoglobulines et sa composition nutritionnelle. Puisque la circulation sanguine de la vache et du veau sont séparés durant la gestation, la consommation d’un colostrum de qualité rapidement après la naissance assure une réduction des taux de morbidité et de mortalité pour le veau immunonaïf et dont le rumen est sous-développé. Une hypothèse concernant la composition de la diète en prévêlage a été émise, supposant que celle-ci causerait une certaine variation de la composition du colostrum en immunoglobuline G (IgG) ainsi qu’en d’autres nutriments tels que la vitamine B12. L’objectif de cette étude était de déterminer les facteurs nutritionnels en prévêlage qui influencent les concentrations colostrales en vitamine B12 et en IgG. Au total, 62 troupeaux laitiers commerciaux du Québec ont été recrutés et les données de 51 de ces derniers ont été analysées dans le cadre de cette étude observationnelle. Dans chaque troupeau, de 3 à 12 vaches de 0 à 33 jours avant le vêlage ont été recrutées, pour un total de 494 vaches. Avant le vêlage, les vaches ont subi une prise de sang, leur poids corporel a été estimé et tous les ingrédients de la ration donnée aux vaches ont été échantillonnés et leurs quantités offertes respectives prises en note. Sur les 62 troupeaux initiaux, 22 possédaient un supplément en vitamine B12 dans la ration en prévêlage, alors que 40 troupeaux, non. Les producteurs ont prélevé un échantillon de colostrum issu de la première traite après le vêlage et ont rempli un questionnaire concernant la gestion du colostrum de chaque vache. Les échantillons de colostrum ont été analysés pour déterminer leur concentration en IgG et en vitamine B12. Les rations ont été reconstituées avant l’analyse de la composition nutritionnelle par chimie humide. Nos résultats suggèrent que la vitamine B12 dans le colostrum est positivement associée aux fibres alimentaires, ainsi qu’aux concentrations de phosphore, de cuivre et de zinc, et négativement associée à l’amidon, au gras et aux glucides non-fibreux de la ration. Une relation positive a également été observée entre la concentration colostrales en vitamine B12 et la supplémentation en vitamine B12 ainsi qu’avec les acides gras non estérifiés dans le plasma avant le vêlage. Une période de tarissement de plus de 65 jours a été associée à une plus faible concentration colostrale en vitamine B12 et les vaches entamant leur deuxième et troisième lactation comptaient des concentrations colostrales en vitamine B12 supérieures à celles des vaches de quatrième lactation en plus. La concentration sanguine en β-hydroxybutyrate de la vache avait un impact négatif sur la concentration colostrale en IgG. Il y a également été observée un impact négatif des pourcentages de suppléments protéiques et de minéraux sur la concentration colostrale en IgG, et une association positive entre cette concentration avec le pourcentage de supplément énergétique commerciaux. Nos modèles multivariés mixtes permettent d’expliquer 33 et 16% (pseudo-R2), respectivement, de la variation des concentrations colostrales en vitamine B12 et en IgG. Cela suggère donc que d’autres facteurs n’étant pas inclus dans l’étude actuelle ont un impact sur la variation de la concentration colostrale en vitamine B12 et en IgG.Item Accès libre Portrait de la colonisation par le Staphylococcus aureus sensible ou résistant à la méticilline chez les chevaux admis dans un centre hospitalier universitaire : prévalence et facteurs de risque de colonisationAllano, Marion; Sauvé, Frédéric; Archambault, Marie; Arsenault, Julie (2024-04)La bactérie Staphylococcus aureus (S. aureus) est un microorganisme aux multiples facettes. Les isolats résistants à la méticilline (SARM) constituent une cause majeure d'infections nosocomiales, tant en médecine humaine que vétérinaire. Les données épidémiologiques sont importantes pour l’élaboration de programmes de prévention et de contrôle des infections en milieu hospitalier. L’objectif principal de cette étude est d’estimer la prévalence et étudier les facteurs de risque de colonisation par le S. aureus et le SARM des chevaux présentés à l’hôpital équin de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. Les objectifs secondaires sont de déterminer la présence de SARM sur la peau chez les individus colonisés, et évaluer la durée de la colonisation par le SARM. Une étude transversale, menée sur 3 ans, a permis le recrutement de 228 chevaux admis pour des motifs non urgents au Centre Hospitalier Universitaire Vétérinaire (CHUV) de la faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe. Des prélèvements nasaux et de peau ont été réalisés à l'admission. Les échantillons nasaux ont été soumis au laboratoire de microbiologie pour culture et identification des S. aureus, grâce à la technologie MALDI-TOF. Les isolats résistants à la méticilline ont été identifiés à l’aide de géloses sélectives chromogéniques, et confirmés par un test de concentration minimale inhibitrice à l'oxacilline et une technique de diagnostic moléculaire (PCR mecA et mecC). En cas de SARM détecté sur le prélèvement nasal, l’échantillon de peau était soumis. Les prélèvements nasaux ont été répétés chez les individus colonisés jusqu'à l'obtention de deux cultures négatives. Pour l’exploration des facteurs de risque, les informations concernant la gestion de l'écurie, le type d’activité et les antécédents médicaux des chevaux ont été obtenues auprès des propriétaires via un questionnaire et la consultation des dossiers médicaux. Des régressions logistiques multivariées ont été utilisées pour modéliser les associations entre les facteurs de risque et la colonisation. La prévalence du portage nasal de S. aureus et de SARM dans la population de l’étude est respectivement de 17,5 % (IC à 95 % : 12,4-22,7) et de 6,2 % (IC à 95 % : 2,9-9,4). Les facteurs de risque de colonisation par le S. aureus et le SARM sont une hospitalisation dans les 6 mois précédents (S. aureus : rapport de cotes (RC) 3,5 – intervalle de confiance (IC) à 95 % 1,4-8,7 ; SARM : RC 6,1 - IC à 95 % 1,0-35,7) et l'année d'admission au CHUV (2022 vs. 2020-2021 ; 4 S. aureus: RC 3,3 – IC à 95% 1,5-7,1 ; RC 8,8 - IC à 95 % 1,7-90,9). De plus, être hébergé dans une écurie de plus de 10 chevaux constituait un facteur de risque additionnel d’être colonisé par le SARM (RC 5,9 - IC à 95 % 1,1-63,3). Aucun SARM n’a été détecté sur les prélèvements de peau des chevaux colonisés d’après les échantillons nasaux. Sur les 10 chevaux colonisés par le SARM et pour lesquels un suivi était disponible, un seul a été testé positif jusque 3 mois après l’admission. Un autre testait positif jusqu’à 30 jours suivant l’échantillonnage initial et 8 chevaux étaient négatifs au premier prélèvement de suivi, environ 14 jours après l’admission. La prévalence de colonisation nasale par le SARM dans notre population d’étude est non négligeable ; cependant, le portage semble transitoire. Outre des facteurs de risque d’ordre médical, l'importance des interactions sociales dans la transmission du SARM chez les chevaux est à prendre en considération.Item Accès libre Comparaison des indicateurs de l'usage d'antimicrobiens administrés par l'aliment chez les poulets de chair au Québec, CanadaAhmat, Djibrine Nassir; Arsenault, Julie; Boulianne, Martine (2024-04)L’utilisation d’antimicrobiens (UAM) dans les élevages de volailles est essentielle pour contrôler les maladies et les agents pathogènes. Cependant, l’UAM en production animale a été associée à l’émergence de la résistance aux antimicrobiens (RAM). La surveillance et l’utilisation judicieuse des antimicrobiens dans les fermes constituent des priorités impliquant la mise en place de systèmes de surveillance incluant des indicateurs permettant de quantifier de manière précise l’UAM dans les élevages. Notre étude vise à calculer 3 indicateurs différents de l’utilisation des antimicrobiens administrés par l’aliment dans les élevages de poulets de chair au Québec de 2017 à 2022, soit le milligrammes/Population correction unité (mg/PCU), le nombre de doses journalières définies canadiennes pour les animaux sur 1 000 poulets-jours à risque (nDDDvetCA/1 000 poulets-jours à risque) et le nDDDvetCA/1 000 poulets-jours à risque basé sur un poids estimé réel au moment du traitement, et à comparer les résultats obtenus par ces différentes méthodes de calculs. Les données sur l’UAM dans les aliments et la quantité de moulée consommée ont été obtenues des audits réalisés par les Éleveurs de volailles du Québec sur des fermes sélectionnées aléatoirement. La grille de poulets Ross a été utilisée pour estimer les poids des oiseaux au moment du traitement ainsi que les quantités d’aliments consommées quotidiennement, permettant de calculer le nDDDvetCA/1 000 poulets-jours à risque basé sur le poids estimé réel au moment du traitement dans chaque lot. Les résultats obtenus ont été comparés à ceux calculés en mg/PCU et nDDDvetCA/1 000 poulets-jour à risque (calculé avec un poids moyen standard de 1 kg). Vingt IAA administrés dans l’aliment des lots ont été identifiés. Les trois les plus utilisés étaient la bacitracine (51,6 %, n = 772 troupeaux), le monensin (43,9 %), et la nicarbazine (39,5 %). Les quantités moyennes d’antimicrobiens utilisés étaient de 122 mg/PCU, 512 nDDDvetCA/1 000 poulets-jours à risque et 507 nDDDvetCA/1 000 poulets-jours à risque basé sur un poids estimé réel au moment du traitement. Une corrélation élevée a été observée entre le nDDDvetCA/1 000 poulets-jours à risque et celui basé sur un poids estimé réel au moment du traitement. Les lots avec une forte UAM selon le nDDDvetCA/1 000 poulets-jours à risque basé sur un poids estimé réel au moment du traitement étaient également forts utilisateurs selon le mg/PCU et en nDDDvetCA/1 000 poulets-jours à risque. Le nDDDvetCA basé sur le poids réel au moment du traitement pourrait être utilisé pour identifier les troupeaux les plus gros UAM, car il prend en compte la croissance rapide des poulets de chair. Cela permet d’éviter la surestimation ou la sous-estimation des AAI administrés respectivement tôt ou tard pendant le cycle de production ce qui peut se produire en utilisant le nDDDvetCA/1000 poulets-jours à risque calculé avec un poids moyen standard de 1 kg pour les poulets de chair.Item Accès libre Évaluation de la distribution et de la viabilité des caméléons en milieu zoologique : analyse des causes de mortalité principales des ChamaeleonidaeAduriz, Amélie; Vergneau-Grosset, Claire; Lair, Stéphane (2023-07)Parmi les 202 espèces de caméléons, 38,6% sont menacées d’extinction. Actuellement, près de 1000 caméléons sont gardés en institutions zoologiques mondialement. Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer la distribution des espèces et des sexes, le statut reproducteur, l’espérance de vie et les principales causes de mortalité des caméléons en zoo afin d’aider la recherche et favoriser la conservation de ces espèces. Une analyse de la distribution actuelle des caméléons a été faite en utilisant le Zoological Information Management Software (ZIMS) de Species360, et l’espérance de vie de sept espèces de caméléons a été estimée par des analyses bayésiennes de trajectoire de survie*. Un sondage a été envoyé à 245 institutions zoologiques, et des rapports de nécropsie des dix dernières années ont été collectés. Les causes de mortalité et la prévalence des lésions rénales ont été colligées. Présentement, 17,8% (36/202) des espèces de la famille des Chamaeleonidae sont représentées dans ZIMS, incluant 14,1% (11/78) des espèces menacées selon la classification de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Les mâles se sont avérés plus fréquents que les femelles en prenant en compte 36 espèces, 203 zoos, et 6 continents. Parmi les institutions participantes (65/245 contactées), 50,8% ont rapporté des naissances viables, incluant 12,3% dans les 12 derniers mois. Cinq espèces de caméléons (Calumma parsonii, Chamaeleo chamaeleon, Furcifer oustaleti, Trioceros jacksonii, Trioceros melleri) n’ont montré aucune différence d’espérance de vie selon le sexe. Les mâles caméléons panthères (Furcifer pardalis) et caméléons casqués du Yémen (Chamaeleo calyptratus) ont montré un avantage de survie significatif par rapport aux femelles de la même espèce. Les principales causes de mortalité chez 14 espèces (n = 412) étaient d’origine infectieuse (46,8%), rénale (11,4%) ou reproductrice (10,7%), et 41,7% des individus étudiés montraient des lésions rénales à la nécropsie. Les résultats de ce projet justifient des études sur les maladies infectieuses et rénales des caméléons, et suggèrent la nécessité d'élaborer un plan de survie des espèces pour les Chamaeleonidae. *Bayesian Survival Trajectory Analyses (BaSTA)Item Embargo Pharmacocinétique et effets comportementaux d'une dose unique de trazodone par voie orale chez le lapinGibert, Adalaïs; Cruz Benedetti, Inga-Catalina; Desmarchelier, Marion (2024-05)Cette étude prospective randomisée croisée évaluait la pharmacocinétique d’une dose unique de trazodone et ses effets sur l’activité et le comportement de lapines néo-zélandaises juvéniles intactes en santé. Les concentrations plasmatiques de trazodone furent déterminées par chromatographie liquide à haute performance-spectrométrie de masse chez six lapines immédiatement avant et jusqu’à 24 heures suivant l’administration du médicament. Huit lapines furent équipées d’accéléromètres et filmées pour évaluer l’activité et le comportement. Elles reçurent des doses orales selon un plan d'étude croisé à 3 jours d'intervalle : trazodone (TRAZ ; 20 mg/kg), placebo (PLAC) ou aucun traitement (CONTR). L’éthogramme partiel comprenait exploration/toilettage/vigilance/dissimulation. Les analyses furent réalisées sur 10 heures avec des modèles linéaires mixtes (p < 0,05). La concentration plasmatique maximale était de 6 592,6±586,5 ng/ml 15 à 30 minutes après le traitement. La demi-vie moyenne était de 3,24±0,49 heure. L’activité était plus grande dans TRAZ et PLAC à 0-2h après le traitement que dans CONTR. Dans TRAZ, l’activité était réduite à 2-10h par rapport à 0-2h. Les lapins recevant TRAZ exploraient davantage que PLAC et CONTR à 0-2h ; l’exploration était réduite dans TRAZ à 2-10h par rapport à 0-2h. Le toilettage était plus fréquent à 0-2h dans PLAC par rapport à TRAZ et CONTR et était réduit dans PLAC après 2h. Comparé à PLAC et CONTR, TRAZ se cachait moins et CONTR était plus vigilant que TRAZ et PLAC. Les lapins recevant la trazodone démontrèrent une réduction des comportements de dissimulation et de vigilance. D’autres études sont nécessaires pour évaluer son application clinique.Item Embargo Évaluation et comparaison de pistolets-percuteurs à tige pénétrante de faible coût pour l’euthanasie des bovinsFrazer, Stephen; Rousseau, Marjolaine; Denicourt, Martine; DesCôteaux, Luc (2024-02)Les données sur l’évaluation des pistolets-percuteurs à tige pénétrante (PPTP) peu coûteux utilisés pour l’euthanasie des bovins à la ferme sont peu nombreuses. Cette étude compare la profondeur de pénétration (PP) entre trois PPTP : le Blitz Kerner (BK), le Jarvis BA-BOOM (JB) et le Matador SS3000 (MS). La PP de 7 tirs dans la gélatine balistique 20% et de 10 tirs dans des têtes cadavériques bovines (6 à 111 mois) par pistolet-percuteur a été mesurée avec un pied à coulisse électronique et par tomodensitométrie respectivement. Dans les deux expériences, la charge de la cartouche a été mesurée et comparée. Pour la première étude, la PP du JB dans la gélatine (6,7 ± 0,7 cm) était plus profonde que celle du MS (6,4 ± 0,1 cm ; p = 0,026) et celle du BK (3,3 ± 0,5 cm ; p < 0,001), et la PP du MS était plus profonde que celle du BK (p < 0,001 ; Kruskal-Wallis). Dans les têtes cadavériques, tous les tirs ont perforé le crâne et causé des lésions cérébrales. Le MS avaient une PP plus profonde (8,6 ± 0,6 cm) que le JB (7,8 ± 0,7 cm ; p = 0,016) et le BK (7,1 ± 0,5 cm ; p < 0,0001), et le JB pénétraient plus profondément que le BK (p = 0,048 ; ANOVA). Cette étude suggère que les PPTP avec une énergie cinétique rapportée plus élevée (JB et MS) perforent plus profondément et ont donc une PP plus élevée. Il indique également que les trois PPTP sont capables de perforer le crâne du bovin et de provoquer des dommages consistants avec une perte de conscience ; cependant, des études in vivo sont nécessaires pour le confirmer.Item Accès libre Efficacité et effets comportementaux du foin étuvé dans la gestion de l’asthme équin sévèreSymoens, Antoine; Leclère, Mathilde; Desmarchelier, Marion (2024-04)Les chevaux atteints d’asthme sévère sont fortement sensibles à la présence de particules respirables dans leur environnement qui peuvent induire une exacerbation clinique. La gestion et la diminution de cette pression antigénique de leur milieu représentent des éléments importants pour améliorer leur santé et confort. Le foin étant l’une des plus grandes sources de particules respirables, plusieurs procédés ont été développés afin de réduire la libération de ces particules par le fourrage. Notre étude s’intéresse à la technique de l’étuvage, un procédé fréquemment utilisé par les propriétaires, mais peu étudié in vivo, et durant lequel le foin est chauffé pendant 60 minutes avec de la vapeur d’eau. L’objectif est de déterminer ses effets sur les paramètres cliniques et le comportement alimentaire des chevaux asthmatiques. Lors d’une étude croisée prospective, neuf chevaux en exacerbation ont reçu des granulés de luzerne et du foin étuvé pendant quatre semaines. Des tests de fonctions pulmonaires et des scores cliniques ont été réalisés, de même que des scores de mucus trachéaux et des lavages broncho-alvéolaires. Des vidéos couvrant différentes périodes de 24h ont également été enregistrées afin d’analyser le comportement des chevaux. Les fonctions pulmonaires et les scores cliniques se sont améliorés de façon continue pour les chevaux recevant des granulés de luzerne, et seulement de façon transitoire pendant les deux premières semaines pour ceux nourris au foin étuvé. D’un point de vue comportemental, le foin étuvé est associé à un pourcentage de temps d’alimentation quotidien plus important. D’après cette étude, le foin étuvé seul présente une efficacité mitigée quant à l’amélioration des paramètres cliniques et de la fonction pulmonaire chez des chevaux asthmatiques sévères placés dans des conditions défavorables. Toutefois, il pourrait présenter des avantages comportementaux, mais aussi être associé à d’autres traitements et régimes (alimentaire ou médicamenteux) pour pallier ses inconvénients.Item Accès libre Using genetically modified Leishmania extracellular vesicles as a new treatment against miltefosine resistanceAdrià-Verdeny, Max; Fernandez-Prada, Christopher (2024-06)La leishmaniose est une maladie zoonotique vectorielle, causée par le parasite protozoaire Leishmania, affectant des millions de personnes dans le monde. Il n'existe pas de vaccin pour la forme humaine, et les médicaments actuels, y compris la miltéfosine (MF), rencontrent une résistance croissante. Des découvertes récentes montrent que les vésicules extracellulaires (VEs) de Leishmania contribuent à la propagation des gènes de résistance aux médicaments in vitro. Il est donc crucial d'explorer de nouvelles méthodes pour lutter contre cette résistance, notamment à la MF. Nous avons étudié la capacité de Leishmania génétiquement sensibilisée, par la surexpression du complexe de transport d'internalisation de la MF (MT-Ros3), à produire des VEs et à moduler la sensibilité du parasite après un contact in vitro. La co-inoculation de parasites et de VEs de différentes souches a été évaluée à travers quatre approches différentes. Les analyses physiologique, protéomique et génomique des VEs ont caractérisé leur profil et guidé l'interprétation de la sensibilité aux médicaments. Les résultats montrent que les VEs sensibilisent la souche résistante (Li MF200.5) à la MF après un contact in vitro, surtout lorsqu'elles sont produites et transférées physiologiquement via la méthode Membrane semi-perméable. Ainsi, lorsque les VEs sont pré-incubées avec la MF pendant 3 jours, la sensibilité au médicament augmente significativement. Nous démontrons, pour la première fois, le rôle de "cheval de Troie" des VEs dans la réduction de la résistance à la MF, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles stratégies pour combattre la résistance aux médicaments chez Leishmania et d'autres microorganismes.Item Accès libre Resensibilisation de Leishmania infantum résistant à l'antimoine par l'utilisation de vésicules extracellulaires modifiées génétiquementTheoret, Francesca; Fernandez-Prada, Christopher (2024-06)La leishmaniose est une maladie zoonotique affectant à la fois les chiens et les humains, transmise par la piqûre d’un phlébotome. Elle est causée par un parasite protozoaire du genre Leishmania et se manifeste sous trois formes principales, dont la plus grave est souvent mortelle chez l’humain. Or, la pharmacopée utilisée pour combattre cette maladie est très limitée, avec des médicaments qui sont non-spécifiques au parasite en plus d’être les mêmes chez les chiens et les humains. Cela contribue à l'aggravation de la résistance aux antiparasitaires, en particulier à l'antimoine, l'un des médicaments de première ligne contre cette maladie. Une découverte récente de notre laboratoire a mis en cause les vésicules extracellulaires (EVs) dans le développement de résistance chez Leishmania, en raison de leur capacité à transmettre horizontalement des gènes au sein d’une population de parasites. Dans ce projet de maîtrise, nous avons cherché à exploiter cette découverte et à créer des EVs qui faciliteraient le transfert de gènes permettant la resensibilisation des parasites résistants. Pour ce faire, nous avons créé des parasites surexprimant le gène AQP1, qui code pour une protéine de transport de l’antimoine. Nous avons ensuite produit des EVs à partir de ce parasite modifié, et nous en avons caractérisé la taille, la morphologie et le contenu protéique. Enfin, nous avons tenté la resensibilisation des parasites résistants, en utilisant ces EVs surexprimant AQP1. L’impact sur les parasites résistants a ensuite été évalué en termes de leur sensibilité à l’antimoine. Nous avons pu déterminer que certaines des méthodes utilisées avaient un effet significatif de resensibilisation à l’antimoine. Ces découvertes mettent de l’avant une approche innovante pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens, et explorent une application potentielle des EVs dans la médecine moderne.Item Accès libre Model-guided fieldwork to evaluate the spatial ecology, social behaviour and landscape impacts to the epidemiology of mongoose rabies in the CaribbeanSauvé, Caroline; Leighton, Patrick; Gilbert, Amy T. (2024-03)La petite mangouste asiatique (Urva auropunctata) est une espèce envahissante à travers son aire de répartition non indigène et un réservoir de la rage faunique dans quatre îles des Caraïbes. La rage de la mangouste représente une menace persistante pour la santé publique et des efforts de recherche sont déployés afin de récolter l’information sur l’écologie de l’espèce nécessaire au développement de stratégies d’interventions pour la contrôler. J’ai appliqué l’approche du travail de terrain guidé par la modélisation afin d’améliorer notre compréhension des facteurs complexes affectant la dynamique de la rage chez la mangouste et de récolter des informations écologiques essentielles pour réaliser des projections pour ce système éco-épidémiologique. J’ai paramétrisé un modèle de simulations à base d’agents à partir de l’information disponible sur la petite mangouste asiatique, puis réalisé une analyse de sensibilité afin d’identifier les paramètres pour lesquels des données empiriques additionnelles sont les plus nécessaires pour améliorer notre capacité de modéliser ce système éco-épidémiologique. Cette initiative de modélisation de la rage de la mangouste a mis en évidence que plus d’information sur les densités spécifiques à l’habitat, les domaines vitaux, les mouvements à fine échelle des adultes, la dispersion juvénile, certains traits biodémographiques et les taux de contacts intraspécifiques amélioreraient substantiellement la paramétrisation du modèle. J’ai choisi de concentrer ma collecte de données empiriques sur trois de ces éléments: la densité spécifique d’habitat, l’utilisation de l’espace, et les interactions intra- et inter-spécifiques. J’ai effectué une étude de marquage-recapture qui a révélé une forte hétérogénéité dans la densité des mangoustes dans différents types d’habitats représentatifs du paysage des îles caribéennes. Les densités les plus grandes ont été mesurées dans les forêts sèches. Puisque les mangoustes n’ont pas de prédateurs sur l’île de Saint-Christophe et qu’elles n’y sont pas exposées au virus de la rage, les densités de mangoustes spécifiques à l’habitat rapportées dans cette étude pourraient être considérées comme des capacités de support du milieu pour les populations des Caraïbes. J’ai aussi mené une étude où 23 mangoustes ainsi que 5 chiens domestiques en liberté étaient suivis simultanément par télémétrie dans le sud de l’île de Puerto Rico. J’ai utilisé les données de localisation GPS pour estimer la taille et le niveau de superposition intra- et interspécifique des domaines vitaux chez ces deux espèces. Les domaines vitaux des mangoustes mesurés étaient plus grand que les tailles rapportées dans des études de suivi par radio-télémétrie très haute fréquence (very high frequency; VHF) réalisées précédemment à Puerto Rico. La collecte de données télémétriques de haute résolution spatiotemporelle a permis l’ajustement d’une fonction de sélection des ressources, qui a révélé qu’à l’échelle de leur domaine vital et dans cette région de Puerto Rico, les mangoustes utilisaient préférentiellement les forêts et les zones arbustives, alors qu’elles avaient tendance à éviter les eaux saumâtres, les marais salants, les terres nues et les zones développées. Les domaines vitaux des mangoustes se chevauchaient fortement, alors que le chevauchement entre les domaines vitaux des mangoustes et des chiens était intermédiaire. Le chevauchement dyadique des domaines vitaux était un facteur prédictif significatif des taux de contacts dyadiques intra- et interspécifiques estimés à partir des enregistreurs de proximité. Les contacts entre mangoustes et entre mangoustes et chiens étaient peu fréquents. Toutes les interactions mangouste-chien impliquaient l’un des trois chiens féraux, alors qu’aucun des deux chiens errants n’a interagi avec des mangoustes. Enfin, alors que les interactions intraspécifiques entre mangoustes se sont produites en milieu naturel, les interactions entre chiens et mangoustes étaient limitées aux bords de routes ou aux lisières de forêts. L’utilisation de l’espace par les chiens errants et leur association avec les humains pourraient donc limiter les contacts directs avec les mangoustes ainsi que les risques de transmission interspécifique de la rage qui pourraient y être associés. Ces résultats peuvent être utilisés pour affiner la paramétrisation ("probabilité d’interaction avec agents de cellules voisines" et "probabilité de transmission" spécifique au sexe) dans notre modèle épidémiologique de la rage chez la mangouste. Reproduire cette étude dans d’autres régions de Puerto Rico où les mangoustes et les chiens domestiques co-occurrent serait indiqué. Finalement, j’ai réalisé une expérience de réduction locale de la densité de population des mangoustes et quantifié les réponses démographique et comportementales de mangoustes équipées de colliers VHF sur le site. La densité de la population des mangoustes est retournée à son niveau initial estimé en sept semaines, principalement via l’immigration de femelles gestantes et/ou en lactation. En outre, des mangoustes munies de colliers émetteurs utilisant le site pour leurs activités quotidiennes avant l’intervention ont augmenté leur présence sur le site pour les cinq à 30 jours suivant la réduction locale de la population. Sur les îles où la rage est endémique, un tel effet de puits à la suite de réduction de la population est susceptible d’avoir des implications sur la dynamique de la rage à l’échelle du paysage. Il remet aussi en question certaines suppositions de modèles de simulation épidémiologique de la rage faunique voulant que le contrôle de la population élimine une proportion d’individus définie par l’utilisateur dans les cellules où l’intervention a lieu, après quoi les processus biologiques et épidémiologiques du modèle reprennent sans altération. Nos résultats suggèrent qu’il pourrait être important d’incorporer des mécanismes spécifiques au sexe et au statut reproducteur pouvant attirer certains individus vers les cellules dépeuplées aux modèles simulant la rage chez cette espèce. Cela permettrait de monitorer les changements dans les mouvements et les contacts sociaux associés à la réduction locale de la population. Les résultats de cette thèse améliorent notre compréhension de l’abondance, de l’utilisation de l’espace et du comportement de l’espèce invasive qu’est la petite mangouste asiatique. Ils fournissent également des données contribuant de manière importante à augmenter notre capacité de modéliser la dynamique de la rage dans les Caraïbes. L’intégration des informations collectées dans le cadre de cette thèse pour raffiner la paramétrisation de simulations de la rage de la mangouste permettra de tester plusieurs hypothèses afin de guider les gestionnaires élaborant des interventions spatiales visant à mitiger les dommages et/ou les conséquences des maladies associées à cette espèce. Ma thèse représente donc un exemple concret de travail interdisciplinaire abordant un problème ‘Une seule santé’, où des modélisateurs et biologistes de terrain ont travaillé étroitement ensemble afin de se pencher sur le défi complexe du contrôle des maladies zoonotiques à l’échelle du paysage en ciblant des populations fauniques.Item Accès libre Étude du rôle des lipoprotéines et de l’acide lipotéichoïque dans la pathogenèse de Streptococcus suis sérotype 2Payen, Servane; Gottschalk, Marcelo (2024-03)Streptococcus suis est l’un des agents pathogènes les plus importants du porc causant des méningites des arthrites et la mort subite. De plus, S. suis est un agent zoonotique émergent responsable de chocs septiques et de méningites chez l’être humain. La caractérisation de facteurs de virulence de S. suis a permis une avancée considérable dans la compréhension des mécanismes de pathogenèse des infections à S. suis. Cependant, les connaissances sur la pathogenèse de l'infection sont incomplètes. Ainsi, il est essentiel d'approfondir les connaissances sur les facteurs qui contribuent à la pathogénèse de S. suis, en particulier en identifiant les composants bactériens qui contribuent à l'inflammation exacerbée qui est bien connue pour jouer un rôle crucial dans le développement de la maladie. Ainsi, l’objectifs de cette thèse est d’élucider le rôle des lipoprotéines et de leur maturation ainsi que de l’acide lipotéichoïque (LTA) dans la pathogénèse de S. suis. Dans un premier temps, le rôle des enzymes prolipoprotéine diacylglycéryl transférase (Lgt) et lipoprotéine signal peptidase (Lsp), responsables de la maturation des lipoprotéines, dans la pathogenèse de l'infection causée par trois « sequence typing » (ST) différents du sérotype 2 de S. suis a été évalué. À l’aide de mutant dépourvu de Lgt et Lsp, nous avons démontré que le manque de ces enzymes n’influençait pas l’adhésion et l’invasion de S. suis Cependant, en l'absence de Lgt et/ou Lsp, une réduction significative de la capacité de S. suis à activer les cellules phagocytaires et à induire des médiateurs pro-inflammatoires (in vitro et in vivo) a été observé. Enfin, nos données suggèrent que ces enzymes jouent un rôle différentiel dans la virulence, en fonction du fond génétique de la souche. Par la suite, à l’aide de mutant de lipoprotéines spécifiques, nous avons montrés qu’elles peuvent être capitales pour S. suis et peuvent avoir des rôles pléiotropes, notamment dans le métabolisme comme la lipoprotéine « Laminin binding protein ». Nos résultats ont démontré que cette lipoprotéine est indispensable pour la capture du zinc, un élément important pour la croissance bactérienne, élément qui vient à manquer in vivo. Ainsi nous avons montré que la baisse de virulence de ce mutant était due à un défaut de croissance plutôt qu’un rôle réel dans la pathogenèse de S. suis. Finalement, le rôle joué par le LTA dans la pathogénèse de S. suis a été évalué. Il a été déterminé qu’il n’a pas de rôle dans le déclenchement de l’inflammation et plus généralement de rôle critique dans la virulence de S. suis sérotype 2. Cependant, le LTA est impliqué dans le maintien du fitness de S. suis et d'une forme cellulaire appropriée. Les résultats obtenus lors de cette thèse apportent de nouvelles connaissances sur la pathogénèse de S. suis notamment dans les facteurs impliqués dans le déclenchement de l’inflammation exacerbée. De plus, les informations obtenues montrent l’importance de comprendre les voies moléculaires et les interactions hôte-bactérie de façon globale pour élucider le rôle réel d'un facteur de virulence putatif ou élément bactérien dans la pathogénie de la maladie.Item Accès libre Décrypter l’effet anti-nociceptif des ligands aux récepteurs vanilloïdes et les voies de signalisation chez Caenorhabditis elegansNkambeu, Bruno; Beaudry, Francis (2023-12)La majorité des douleurs est d’origine nociceptive. En pharmacologie, le développement de stratégies pour évaluer et soulager de la douleur est au cœur du développement de plusieurs médicaments. Les vanilloïdes sont des ligands aux récepteurs TRPV1 des mammifères, récepteur ciblé pour le développement de nouvelles stratégies de prise en charge de la douleur. Nous avons utilisé Caenorhabditis elegans (C. elegans) du fait qu’il exprime des récepteurs orthologues au TRPV1 (OCR-2 et OSM-9) dont les mécanismes d’activation sont apparentés, sa simplicité structurale et le tier de ses cellules sont des cellules nerveuses. Les questions générales suscitées étaient : « Est-ce que C. elegans peut être utilisé comme organisme modèle afin de tester les effets antinociceptifs de ligands aux récepteurs vanilloïdes? » et « quels sont les cibles et mécanismes d’action des vanilloïdes? » Les objectifs étaient : 1) étudier les effets antinociceptifs de plusieurs vanilloïdes avec des caractéristiques chimiques distinctes ; 2) identifier leurs cibles moléculaires et ; 3) identifier les mécanismes moléculaires à l’aide de méthodes d’analyse protéomique et bioinformatique. Au cours de l’expérimentation, les nématodes traités à différentes concentrations de solution de vanilloïdes pendant 60 minutes sont exposés à la chaleur nocive (33˚C). Pour la première fois, nous avons démontré que les vanilloïdes ont un effet antinociceptif significatif et aucun effet rémanent chez C. elegans. Le phénotypage de mutants spécifiques aux récepteurs vanilloïdes nous a permis de déterminer que OCR-2 était la cible principale de la capsaicine; par contre, les résultats n’ont pas été concluants avec l’eugénol. En utilisant la technique du profilage thermique du protéome, une méthode plus raffinée, nous avons démontré qu’OCR-2 était la cible principale de la capsaicine et de l’eugénol. Nous avons exposé les nématodes à la chaleur nocive (33˚C), la capsaïcine (25 µM) et à l’eugénol (25 µM), des analyses protéomiques par HPLC-MS/MS à haute résolution ont été réalisé sur chaque extrait de protéome. La protéomique ascendante (bottom-up) a permis d’identifier, caractériser et quantifier plusieurs protéines différentiellement exprimées en fonction de chacun des traitements. Nos analyses bio-informatiques ont mis en évidence les processus biologiques significativement modulés entre les différentes conditions. Les analyses faites à partir de la base de données de REACTOME, laquelle a été réalisée à l’aide de l’interface Metascape en utilisant les protéines différentiellement exprimées (DEP), ont permis de mettre en évidence plusieurs processus importants en lien avec les effets antinociceptifs des vanilloïdes chez C. elegans. Ces résultats nous ont permis d’identifier que les voies de signalisation inflammatoires sont déclenchées par les effets agonistes de la capsaïcine et de l'eugénol sur les récepteurs vanilloïdes de C. elegans importants dans la réponse antinociceptive. Les voies de transduction du signal et d'initiation de la traduction sont intimement liées aux mécanismes de protection et de survie cellulaire.Item Accès libre Effects of C-14 or C-16 Phosphorylation on the toxicity of zearalenoneAsaduzzaman, Muhammad; Alassane-Kpembi, Imourana; Chorfi, Younès (2023-12)Les mycotoxines sont des métabolites fongiques toxiques qui contaminent une variété d’aliments destinés à l’alimentation humaine et animale, notamment les céréales. Les porcs et les humains sont très sensibles aux mycotoxines. La mycotoxine zéaralénone (ZEN) se retrouve dans les aliments pour animaux et dans l'alimentation humaine principalement la suite d’une contamination fongique des céréales par Fusarium spp. la ZEA peut se fixer au 17-β-estradiol récepteur en raison de sa flexibilité, explique ses effets délétères sur les fonctions reproductives. Différentes stratégies de décontamination ont été développées pour réduire l’exposition des animaux d’élevage aux mycotoxines, parmi lesquelles des méthodes de conversion enzymatique de ZEN par certains micro-organismes. Cependant, les données préliminaires indiquent que certains de ces produits de biotransformation peuvent être reconvertis en ZEN. Des données récentes indiquent que Bacillus spp. S62-W peut phosphoryler ZEN sur ses 14e ou 16e carbones, la convertissant respectivement en ZEN-14-phosphate (ZEN-14-P) ou en ZEN-16-phosphate (ZEN-16-P). Cependant, la toxicité résiduelle et la stabilité de ZEN-14-P et de ZEN-16-P par rapport à ZEN sont encore inconnues. Cette étude visait à étudier la cytotoxicité, le stress oxydatif, l'activité pro-inflammatoire et l'activité œstrogénique des ZEN phosphorylés en utilisant des cellules épithéliales intestinales et endométriales porcines et humaines, ainsi que des explants d’utérus de cochettes prépubères. Nous avons également analysé les voies métaboliques de biotransformation des ZEN phosphorylés par les cellules porcines et humaines. Nos résultats ont démontré que l’exposition à ZEN-14-P ou à ZEN-16-P diminue significativement la viabilité des cellules intestinales porcines IPEC-J2 et des cellules endométriales humaines d’Ishikawa. ZEN, les produits de phosphorylation ont induit de manière significative un stress oxydatif dans les cellules IPEC-J2 à 10 µM. De même, 5 μM ou 25 μM de ZEN-14-P et ZEN-16-P ont activé de manière significative l'expression de cytokines pro-inflammatoires TNF-α, IL-1β, IL-6 et IL-8 dans les cellules IPEC-J2 différenciées. Pour ce qui est des effets œstrogéniques, de manière similaire à ZEN, l'activité intracellulaire de la phosphatase alcaline a été augmentée de façon significative et dose dépendante par ZEN-14-P et ZEN-16-P, dans les cellules d'Ishikawa. Ces produits de phosphorylation ont également, à l’image de ZEN, activé de manière significative l'expression de gènes sensibles aux œstrogènes ALPP, ALPG, PGR, ESR1, ESR2 et GPER1 dans les cellules d'Ishikawa. Enfin, l’exposition à ZEN ou aux ZEN phosphorylés a induit la prolifération des glandes endométriales dans les explants utérins de cochettes prépubères. L'analyse LC-MS/MS des surnageants de culture cellulaire de IPEC-J2 et Ishikawa indique que, bien que les ZEN phosphorylés aient été partiellement hydrolysés en ZEN, leurs métabolites de phase I et de phase II sont différents de ceux de ZEN. Globalement, ces résultats indiquent que la phosphorylation ne réduit pas la toxicité de ZEN pour les lignées cellulaires porcine et humaine. De plus, les voies métaboliques impliquées dans la biotransformation de ZEN et celle des produits de phosphorylation sont différentes, ce qui suggère une toxicité intrinsèque des ZEN phosphorylés.Item Accès libre Exploration des cibles directes et indirectes des médicaments anti-Giardia en utilisant une nouvelle approche de « Thermal Proteomic Profiling »Gagnon, Simon; Fernandez-Prada, Christopher; Langlais, David; Dieudé, Mélanie (2024-03)La giardiose, une maladie causée par le parasite protozoaire Giardia, est l'une des infections gastro-intestinales les plus détectées dans le monde. Son traitement repose principalement sur l'utilisation d'antibiotiques ou d'antiparasitaires, puisqu'il n'existe pas de vaccin disponible pour prévenir l'infection. Cependant, depuis 60 ans, la même molécule, le métronidazole (MTZ), est utilisée à cette fin comme première ligne de défense, chez les humains et les animaux, ce qui a entraîné une émergence de souches résistantes du parasite. De même, un autre médicament, le fenbendazole (FBZ), principalement utilisé pour traiter les infections helminthiques chez les animaux, a été découvert pour être efficace contre ce protozoaire au début les années 2000. De même, l'apparition de parasites résistants au FBZ est déjà en augmentation. À cette fin, nous avons réalisé une nouvelle approche basée sur le profilage protéomique thermique (TPP) pour caractériser davantage le mode d'action de ces médicaments anti-Giardia, ainsi que pour approfondir nos connaissances des mécanismes de résistance utilisés par Giardia. En interagissant avec un ligand, la dénaturation des protéines induite par la chaleur peut varier. En utilisant la protéomique quantitative multiplexée basée sur la spectrométrie de masse, nous avons observé le comportement de dénaturation de multiples protéines solubles exprimées dans le protéome de Giardia, à la fois en présence et en l'absence de ces médicaments. Des analyses bioinformatiques ont été effectuées, y compris la normalisation, l'ajustement du profil de dénaturation et l'identification des protéines qui ont démontré un changement de température supérieure ou égale à 2 (-2 ΔTm 2) causé par l'interaction avec les médicaments. Grâce à cette nouvelle approche, nous avons pu valider les cibles précédemment signalées dans la littérature de ces médicaments, telles que la thiorédoxine réductase pour le MTZ et la tubuline pour FBZ, en plus d’identifier de nouvelles cibles possibles dans le protéome du parasite, telles que la protéine 14.3.3 et les giardins. En outre, plusieurs protéines associées à la résistance aux médicaments ont révélé une interaction avec ces médicaments, ce qui permet de mieux comprendre les mécanismes de résistance déployés par le parasite. Nos résultats préparent le terrain pour la future création de nouveaux médicaments ciblant des mécanismes spécifiques au sein du parasite.Item Accès libre Pertinence de la mesure de la température rectale chez les chats présentant des signes marqués de stress lors d’examen vétérinaire de routineBigras-Fontaine, Claudel; Desmarchelier, Marion (2023-12)La prise de température rectale est une procédure couramment exécutée lors des examens vétérinaires qui peut être stressant, en particulier pour les patients félins. Dans le but de minimiser le stress, notre étude a évalué la pertinence clinique de la mesure de la température rectale chez des chats en bonne santé présentant des signes de stress marqués lors d'un rendez-vous vétérinaire de routine. L'objectif principal de la première partie du projet était de développer et de tester l'échelle simplifiée de stress félin. Certaines données sur les chats, le personnel clinique et la température ont également été documentées afin d'évaluer leurs associations potentielles avec le stress. Au cours de la deuxième partie, l’échelle de stress testée a été utilisée par le personnel clinique dans divers établissements vétérinaires afin de continuer la collecte de données. La dernière partie était un sondage visant à documenter les raisons pour lesquelles les vétérinaires changeraient leur plan thérapeutique sur la base d’une température rectale élevée chez un chat en santé. Les résultats ont montré que 62% de chats présentaient des niveaux de stress modérés à marqués lors de la mesure de la température. Aucune modification du plan thérapeutique n’a été jugée nécessaire par le personnel clinique chez les chats sains avec une température jugée anormale dans les deux premières parties du projet ainsi que par 80% des vétérinaires répondants du sondage. Les conclusions de cette étude suggèrent que la mesure de la température rectale des chats sains lors d’un examen de routine n’est pas nécessaire et pourrait être évitée chez les chats stressés.Item Accès libre Clonage et caractérisation du gène et du promoteur de la prostaglandine G/H synthétase de type 2 chez le bovinAntaya, Martine; Lussier, Jacques; Sirois, Jean (1997)